À l’approche de la rentrée scolaire, il est temps de se pencher sur les fournitures ! Pour protéger le dos des enfants, quel format choisir ? Un cartable, une valise à roulettes, un sac à dos… Peu importe, répondent les ostéopathes ! L’essentiel, c’est le poids. 

Quel modèle de sac choisir ? 

 
« L’idéal est un sac simple, léger, centré et qui ne contient que des choses utiles », explique Claire Bouard.

Il faut choisir un sac à dos destiné aux enfants ! Les lanières sont adaptées à la « taille enfants » et le matériau de fabrication est plus léger.
Vaut-il mieux un cartable ou un sac à dos ? Les deux conviennent « s’ils sont bien portés ! », mais le cartable permet de répartir le poids des cahiers en les positionnant à l’horizontale. Il peut également être plus adapté à un enfant car il est porté plus haut : « cela garantit une meilleure posture pour les enfants étant tout juste sur la courbe de croissance ou en-dessou», précise Claire Bouard.

Les sacs à roulettes, quant à eux, sont une fausse bonne idée !« Heureusement, ils ne sont plus à la mode », se réjouit l’ostéopathe : porté toujours avec le même bras, ils entraînent une rotation du corps et créent un déséquilibre.
C’est également un risque pour les plus grands : au lycée, « les sacs à main sont néfastes pour les jeunes filles », s’alarme l’ostéopathe. « Ils sont portés avec un seul bras, tout est décentré, le corps travaille davantage pour compenser, et à cela s’ajoute la poitrine et le reste du corps qui se transforment et font travailler le dos ».

De manière générale, un sac à compartiments est préférable à un grand sac car il permet de répartir correctement le poids du contenu. « Mais il faut faire avec les modes et s’adapter aux besoins de son ado », nuance Claire Bouard, avant de préciser : « choisir un bon sac est utile, mais le plus important, c’est le poids ! ».  L’essentiel, c’est le poids !

 

Un sac trop lourd : des conséquences pour le dos 

Les douleurs liées à un sac trop lourd sont habituelles chez les jeunes. Ce sont principalement les cervicales, le dos et les épaules qui sont concernés car un sac trop lourd provoque un fléchissement vers l’avant combiné à un étirement du cou. Les muscles et ligaments forcent pour garder le dos droit et deviennent sensibles. Les hanches et les lombaires souffrent également d’une mauvaise posture et celle-ci peut causer un changement dans la démarche, suscitant quant à lui des douleurs aux genoux.

Pour être sans conséquence, « le poids du sac ne devrait pas dépasser 15 % du poids de l’enfant », explique Claire Bouard. En France on dépasse largement cette recommandation.

En moyenne, un cartable d’élève de sixième pèse 7 à 11 kgs ! « C’est comme si on demandait à un adulte de porter deux packs d’eau tous les jours », compare l’ostéopathe. Il est donc important de rester réaliste et de ne pas demander à son ado de prendre tous ses manuels avec lui. Pour prévenir les douleurs, de bonnes pratiques peuvent être mises en place telles que le partage des livres scolaires avec un camarade.

Comment porter son sac ? Les conseils des ostéopathes 

Le sac doit rester près du corps et être le moins espacé possible du dos. Idéalement, le sac doit faire la hauteur du torse et s’arrêter cinq centimètres au-dessus du bassin. 

En principe, les épaules ne doivent pas supporter de poids. Il est donc impératif de porter le sac sur les deux épaules pour éviter de diriger la pression sur un seul côté et de créer ainsi un déséquilibre. « Le collège est le moment crucial », explique Claire Bouard, car à partir du lycée les sacs s’allègent. « Il est important que les parents assurent une mission de prévention pour la posture du jeune : on peut par exemple insister, a minima, pour le trajet jusqu’à la maison, car c’est là que le sac est le plus porté et que le regard des autres ne pèse pas ».

Enfin, organiser convenablement son sac est également utile pour prévenir les douleurs : tout ce qui est lourd doit être placé au plus près du dos.
En conclusion, pour éviter les douleurs, un crédo : « le sac doit être bien porté, bien rangé et le plus léger possible ! ». 

 

D’après un entretien avec Claire Bouard, ostéopathe à Gargenville, membre des Ostéopathes de France