Une délégation d’ONG, à laquelle a pris part le relais local bordelais de Générations Futures, Cyril Giraud, a été reçue[1] hier soir à la préfecture de Bordeaux par un représentant du préfet et un conseiller technique sur la question de l’utilisation des pesticides à proximité des lieux accueillant des publics vulnérables. Suite à cette rencontre Générations Futures s’inquiète de l’absence de mesures locales et nationales efficaces permettant de protéger réellement les enfants et également les femmes en âge de procréer des dangers des pesticides, aussi bien à l’école qu’à leur domicile.

 

Des opportunités permettraient pourtant au Gouvernement de prendre des mesures de protection des riverains exposés aux pesticides. Le plan « pesticides » pour lequel nos ONG ont fait des propositions soutenues pas près de 15 000 personnes[2] et la future loi relative à « L’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. » qui permettrait d’introduire des dispositions allant dans le sens d’une meilleure protection des populations[3]. Mais à notre connaissance, rien n’est prévu aujourd’hui alors même que l’inquiétude revient chez les riverains avec l’arrivée, dans les champs, vergers et vignes, des pulvérisateurs.

« La reprise des épandages coïncide pour notre association avec, comme chaque année, de nombreux appels et des témoignages de riverains exposés aux pesticides inquiets pour leur santé et celle de leurs enfants. Pour répondre à leurs questions, nous avons élaboré une brochure[4] que nous rendons publique aujourd’hui et qui doit leur permettre de trouver certaines réponses. Mais en fait, ce que veulent surtout ces personnes, c’est la garantie que leur famille est bien protégée et ne court aucun risque en cas de pulvérisation de pesticides. Malheureusement à l’heure actuelle, cette garantie n’est pas, selon notre association, assurée ! » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Seuls certains départements ont pris des arrêtés encadrant l’utilisation des pesticides. Mais pour Générations Futures là ou des arrêtés préfectoraux ont été pris, comme dans la Gironde, ceux-ci sont bien faibles car ils protègent mal les publics sensibles comme les enfants dans leurs écoles ! De plus ces arrêtés ne protègent ni les enfants ni les femmes enceintes à leur domicile où ils continuent d’être exposés à des pesticides perturbateurs endocriniens. Pour Générations Futures c’est là une situation inacceptable que les parlementaires, le gouvernement et ses représentants devront résoudre, et vite. » conclut-il.

 

[1] Rendez-vous obtenu suite à une demande formulée par le collectif – étaient représentés FCPE, Confédération Paysanne Bordeaux, Collectif de Léognan (CAP), FSU, AAT, Association Alerte pesticides Haute Gironde, AMLP et Générations Futures Bordeaux

[2] https://www.generations-futures.fr/actualites/plan-pesticides-petition/

[3] https://www.generations-futures.fr/actualites/loi-ega-agissez/

[4] https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2018/04/riverains-victimes-des-pesticides.pdf

 

Téléchargez la brochure « Riverains exposés aux pesticides« 

 

Générations Futures