Découvrez les défis et les avancées du désir de parentalité chez les LGBT+. Cet article explore les obstacles juridiques, les évolutions législatives et les ressources de soutien disponibles pour les couples LGBT+ souhaitant fonder une famille, témoignant de la résilience et de l’amour qui guident leur cheminement vers la parentalité.

La parentalité, cet épanouissement de la vie humaine, est un désir universel partagé par de nombreuses personnes à travers le monde. Cependant, au fil des années, la société a évolué et les normes traditionnelles de la parentalité se sont élargies pour inclure une diversité de familles. Parmi ces familles, les couples lesbiens, gays, bisexuels et transgenres (LGBT+) se battent pour leur droit fondamental d’être parents et pour faire valoir leur expérience unique dans le monde de la parentalité. Cet article explore le désir de parentalité au sein de la communauté LGBT+, mettant en lumière les défis auxquels ils sont confrontés, les progrès réalisés et l’amour inébranlable qui guide leurs parcours.

La parentalité : un désir partagé par une majorité de personnes LGBT

Contrairement à certaines représentations hétéro-sexistes qui tendent à réduire les relations entre personnes du même sexe à une sexualité purement récréative, ces résultats montrent que l’aspiration à la construction d’une famille n’est pas l’apanage des couples hétérosexuels : la majorité des personnes LGBT vivant en France déclarent souhaiter avoir des enfants au cours de leur vie (52%), dont près de deux lesbiennes sur trois (62%).

La Quête d’Égalité

Dans de nombreux pays, les couples LGBT+ ont longtemps lutté pour avoir accès aux mêmes droits que les couples hétérosexuels en matière de parentalité. L’accès à l’adoption, à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA) a été souvent restreint pour les LGBT+. Cependant, grâce aux efforts des militants et aux évolutions législatives, de nombreux pays ont progressivement ouvert ces portes. L’égalité des chances en matière de parentalité est une étape cruciale vers la reconnaissance du désir légitime des LGBT+ de former des familles aimantes.

L’art de la création d’une famille des LGBT

Pour les couples LGBT+, le chemin vers la parentalité peut être plus complexe que la voie traditionnelle. Les options varient en fonction des préférences individuelles et des lois du pays. Certains couples choisissent l’adoption, embrassant la chance de donner un foyer aimant à un enfant dans le besoin. D’autres se tournent vers la PMA, où les technologies médicales offrent des opportunités de concevoir biologiquement. La GPA peut également être une option, bien que cela soulève des questions éthiques et légales dans de nombreux endroits. Quelle que soit la voie choisie, chaque parcours est unique et rempli d’amour et de dévouement.

 

 

Et pour beaucoup, ce désir de parentalité n’est pas une perspective lointaine : plus d’une personne LGBT sur trois (35%) a l’intention d’avoir des enfants au cours des trois prochaines années, soit une proportion supérieure à celle que peut observer l’INED chez l’ensemble des Français (30%). Très logiquement, ce désir de parentalité au cours des trois ans à venir est particulièrement élevée chez les femmes (45%) et plus largement chez les homosexuel(le)s déjà marié(e)s ou pacsé(e)s (44%).

 

Des techniques de procréation médicalement assistée largement plébiscitées par les personnes LGBT souhaitant des enfants

Entre les différents procédés qui s’offrent aux Français souhaitant fonder une famille avec une personne du même sexe, les homosexuel(le)s souhaitant avoir un enfant privilégieraient massivement des techniques comme la PMA ou la GPA. En effet, les techniques de procréation médicalement assistée sont celles vers lesquelles une majorité d’homosexuel(le)s (58%) s’orienterait en priorité, loin devant l’adoption (31%) ou la coparentalité (11%) : les lesbiennes plébiscitant tout particulièrement la PMA (73%) par rapport aux autres options.

 

Et dans le détail des résultats, les techniques de procréation médicalement assistée apparaissent comme le moyen de procréer privilégié par les personnes aux revenus modestes (64% des homosexuel(le)s gagnant moins de 1500 €/mois le privilégieraient, contre à peine 34% de ceux gagnent plus de 3 000 €/mois), sans doute parce qu’elles semblent moins onéreuses que la procédure d’adoption qui, elle, reste le moyen préféré des cadres (63%) et des personnes aisées (66%).

Aller à l’étranger pour avoir un bébé : une solution de contournement de la loi qui ne fait pas peur aux LGBT souhaitant des enfants

 Si la législation relative à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA) restait inchangée en France, on note que cela n’empêcherait pas les homosexuel(le)s souhaitant procréer d’avoir des enfants : 75% des LGBT déclarent que dans ces conditions, ils recouraient à des techniques de procréation médicalement assistée dans les pays étrangers où ces pratiques sont légales et encadrées pour avoir un enfant, dont 80% des gays et 92% des lesbiennes.
 Alors que récemment, un époux du père biologique d’enfants nés d’une GPA à l’étranger a obtenu la reconnaissance de sa filiation par adoption plénière (18 septembre), cette solution n’est donc plus une alternative qui fait peur aux LGBT souhaitant des enfants. L’analyse du profil des homosexuel(le)s qui pourraient le plus aller à l’étranger pour avoir un bébé (en moyenne 61%) montre quant à elle que cette option serait tout particulièrement privilégiée par les lesbiennes (74% se disent « certaines » de le faire ) et par les homosexuel(le)s ayant l’intention ferme d’avoir un enfant dans les 3 ans (76%).

Être parents : une réalité qui concerne déjà un tiers des LGBT

 Cette étude montre aussi que l’homoparentalité est déjà une réalité : près d’une personne LGBT sur trois (32%) déclare avoir déjà eu des enfants, dont 21% des lesbiennes et 10% des gays. Au total, c’est donc 13% des homosexuel(le)s qui auraient déjà eu un enfant, ce qui correspond à approximativement 212 000 personnes âgées de 18 ans et plus. Et si la plupart des LGBT ont eu un enfant via une union hétérosexuelle (24%), près d’un sur dix (9%) en a eu via une union homosexuelle, dont 12% des lesbiennes et 5% des gays.

 

Enfin, l’étude des modalités de constitution des familles homoparentales montrent que les techniques de procréation médicalement assistée constituent déjà une solution relativement répandue. En effet, si les enfants issus d’une union avec une personne du même sexe (81%) reste encore la manière d’avoir des enfants la plus répandue, près d’un tiers des LGBT ayant un enfant au foyer ont eu un enfant via des techniques de procréation médicalement assistée (32%), contre 28% via l’adoption et 29% via un projet de coparentalité.

 

Défis et Résilience

Les familles LGBT+ peuvent faire face à des défis uniques en raison de préjugés et de stéréotypes persistants. Certains peuvent être confrontés à des regards désapprobateurs de la part de la société ou de leur propre cercle social. Les lois et les attitudes discriminatoires peuvent parfois entraver la reconnaissance légale de la parentalité de couples de même sexe, créant des obstacles juridiques et émotionnels. Malgré cela, de nombreuses familles LGBT+ font preuve d’une incroyable résilience, s’appuyant sur leur amour et leur engagement pour surmonter les obstacles.

L’Épanouissement de l’amour parent-enfant

Quelle que soit la manière dont une famille LGBT+ se forme, une chose est certaine : l’amour qui unit les parents à leurs enfants est tout aussi fort que dans n’importe quelle autre famille. Les parents LGBT+ s’efforcent de créer des environnements où leurs enfants grandissent avec amour, compréhension et respect de la diversité. Ils savent mieux que quiconque l’importance de l’acceptation et de la tolérance, et ils transmettent ces valeurs à leurs enfants.

Étude de l’Ifop pour l’ADFH réalisée par par questionnaire auto-administré en ligne du 23 mai au 6 juin 2018 auprès d’un échantillon de 994 personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres, extrait d’un échantillon de 12 137 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. La représentativité de l’échantillon global a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.