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On ne cesse de nous dire qu’il faut manger du poisson pour être au top de notre forme. Soit. Mais quelles en sont véritablement les raisons? Et que penser des contaminants environnementaux qui peuvent rendre délétère la consommation de poisson? Laurent Buhler, diététicien nous apporte les réponses.

Suite à l’analyse du rapport publié par le Comité scientifique pour la sécurité alimentaire (VKM), Laurent Buhler relève trois points clés des résultats de l’étude :
• Les effets bénéfiques de la consommation de poisson sur notre santé, indépendamment du genre ou de l’âge, excèdent de loin les risques que pourrait présenter la présence de substances non-désirables.
• Les niveaux de contaminants environnementaux présents dans la chair des poissons sont bien précisés, et très en-deça des seuils fixés par l’UE
• Le saumon peut être consommé en toute confiance et ce, par tous les publics (femmes enceintes, enfants…)

Le diététicien-nutritionniste souligne un changement important, au regard de la santé des consommateurs, dans la composition de l’alimentation des poissons d’élevage comme le saumon : les huiles et protéines marines, qui présentent un risque d’exposition aux contaminants, ont été en partie remplacées par des huiles et protéines végétales au fil des ans.

Le niveau d’Oméga 3 présent dans la chair du saumon d’élevage est par conséquent plus faible qu’aux débuts de l’élevage, ce qui le situe désormais au même niveau que le saumon sauvage. Cela conforte la recommandation de consommer davantage de poisson gras pour bénéficier de ces acides gras, essentiels au bon équilibre de l’organisme.
En outre, ce changement dans la composition de la nourriture des saumons permet surtout une réduction importante des niveaux de mercure, dioxines, PCBs et autres polluants environnementaux qui se révèlent bien en deçà des seuils réglementaires fixés par l’UE.

 

Consommer du poisson est important pour la santé

 

En France, la consommation réelle reste difficile à chiffrer, variant de 440g de poissons – poids vif[2] – par semaine selon France AgriMer[3] à 1 portion par semaine selon un sondage IPSOS[4] réalisé en 2012. Laurent Buhler admet toutefois qu’au regard de la situation actuelle, les Français ne mangent pas assez de poisson.

Une étude publiée en 2013 par le Journal of the American Medical Association (JAMA) montre que les pescovégétariens (régime alimentaire d’une personne omnivore qui s’abstient de consommer de la chair animale à l’exception des produits de la mer) ont une meilleure espérance de vie. Ce n’est pas une étude clinique et de nombreux facteurs entrent en jeu pour analyser ces résultats, toutefois elle met en exergue le fait que « manger beaucoup de poisson ne pose pas de problème de santé ».

Le diététicien rappelle qu’« il ne faut pas avoir peur du gras » provenant des poissons, et ce, pour les bénéfices santé qu’ils apportent. Afin de respecter l’équilibre alimentaire, il faut prendre en considération la qualité des aliments consommés et la quantité quotidienne en apports caloriques. Il recommande donc les poissons gras : le saumon mais aussi la sardine, le maquereau ou encore le hareng et « conseille de manger du poisson maigre et du poisson gras entre 2 et 4 fois par semaine».

Doit-on préférer le poisson sauvage au poisson d’élevage?

Concernant les réticences qui se cristallisent autour du poisson d’élevage, le nutritionniste considère qu’« il n’y a pas de raison d’avoir peur du poisson d’élevage. Il faut garder une approche raisonnée de notre alimentation sinon on pourrait se méfier de tout ». Selon l’étude VKM, les poissons d’élevage contiennent moins de polluants environnementaux que leurs équivalents sauvages. En effet, les poissons sauvages se nourrissent par eux-mêmes de ce qu’ils trouvent dans les mers, à l’inverse des poissons d’élevage dont la nourriture et l’environnement sont strictement surveillés et contrôlés.

Rappel des qualités nutritionnelles du saumon

• Protéines de bonne qualité car bien digérées et intégrées par l’organisme
• Omégas 3, classés acides gras essentiels, car l’organisme humain en a absolument besoin mais ne peut les produire lui-même, il doit donc les retrouver tels quels dans son alimentation. En outre, le caractère unique des Omégas 3 marins vient appuyer l’importance de consommer du saumon pour la santé.

Sources :

1 Etude VKM

2 Définition : L’équivalent poids vif correspond au poids du poisson pêché et non transformé

3 Données et Bilans 2013, France Agrimer

4 « Bilan : le poisson français à la pêche au consommateur », leparticulier.fr