En ce 28 mai, la Journée internationale d’action pour la santé des femmes coïncide avec la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Une date riche de sens, puisque 28 correspond à la durée moyenne en nombre de jours du cycle féminin, et 5 à la durée moyenne des menstruations. Alors exigeons l’accès de toutes les femmes à une hygiène menstruelle non toxique.
L’HYGIÈNE MENSTRUELLE, UNE PROBLÉMATIQUE ESSENTIELLE EN MATIÈRE DE SANTÉ DES FEMMES
En France, l’achat de protections menstruelles concerne 15,5 millions de femmes âgées de 13 à 50 ans. Une femme utiliserait au cours de sa vie près de 11 500 produits de protection féminine, avec un coût allant de 8 000 à 23 000 euros à l’échelle d’une vie. Ce coût est difficile à supporter pour les femmes aux revenus les plus précaires ou celles en privation de liberté, mettant en danger leur santé (par l’utilisation de protections de fortune inadaptées), leur dignité et leur bien-être psychique et social. Le mésusage des protections hygiéniques est à l’origine de dramatiques syndromes de chocs toxiques et d’infections génitales, du fait de leur utilisation prolongée et d’une éducation insuffisante.
DÉCHETS ET SUBSTANCES TOXIQUES AU MENU
Les différentes études de l’Anses ont confirmé la présence de substances toxiques présentes dans les protections hygiéniques (serviettes et tampons) telles que des résidus de dioxines, de composés organiques halogénés, qui, s’ils ne dépassent pas les seuils sanitaires, ne sont pas dénués d’effets, notamment perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés. Elles soulignent aussi le manque d’informations concernant les colles et autres substances ajoutées intentionnellement comme les parfums ou les encres par exemple. De plus, devant l’absence de réglementation contraignante pour les fabricants, les différentes marques ne contrôlent pas leurs fournisseurs de matières premières, mettant notamment à mal le label bio dans ce marché.
Par ailleurs, les protections périodiques représentent une quantité importante de déchets. En Italie, une filière de recyclage des protections hygiéniques absorbantes représente 900 000 tonnes de déchets par an. Dans le monde, 45 milliards de serviettes menstruelles seraient jetées chaque année et mettraient plus de 500 ans à se dégrader. Ainsi, il serait intéressant de favoriser les alternatives aux protections hygiéniques jetables, à savoir les coupes menstruelles, culottes menstruelles et serviettes lavables, tout en sensibilisant les femmes à une bonne hygiène intime.
Les membres du Collectif Inter-associations pour la Santé Environnementale demandent une réglementation stricte de la composition des protections hygiéniques absorbantes, l’accès de tous à des protections périodiques « zéro toxique » voire « zéro déchet » en encourageant lorsque cela est possible l’usage de produits lavables, ainsi que leur gratuité pour les mineures, et les personnes en situation de précarité.
Il est possible de faire progresser très rapidement la qualité de la composition des produits de protection féminine.
En savoir plus :
• www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/RINFANR5L15B2691.html#_Toc256000029
• Agence nationale de sécurité sanitaire, Sécurité des produits de protection intime, avis de l’Anses, rapport d’expertise collective, juin 2018
• https ://www.wecf.org/toxic-free-periods/
• 60 millions de consommateurs, n°513 de mars 2016. On se reportera notamment à l’éditorial intitulé « Les femmes ont le droit de savoir »
SIGNATAIRES
• Lamia KERDJANA, Jeunes Médecins
• Véronique MOREIRA, WECF France
• André CICOLELLA, Réseau Environnement Santé
• Jean-Marie BONNEMAYRE, CNAFAL
• Nathalie DELPHIN, Syndicat des Femmes Chirurgiens-Dentistes
• Laura GERARD, Confédération syndicale des familles
• Philippe LADOUGNE, Warrior Enguerrand
• Christine MALFAY-REGNIER, SOS-MCS
• François MOURGUES, C2DS
• Tania PACHEFF, Cantine sans plastique France
• Marie THIBAUD, Collectif Stop aux Cancers de nos Enfants
• Mathé TOULLIER, Association des Familles Victimes du saturnisme
Mobilisons-nous pour « LE CONFORT POUR TOUTES »
Aujourd’hui a lieu la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle.Vania et Nett transforment la place St Georges à Paris pour sensibiliser l’opinion publique sur le sujet de la précarité menstruelle. En France, 1,7 MILLION DE FEMMES – soit 9% de la population – n’ont pas accès aux protections hygiéniques, faute de moyens financiers. Chaque mois, ces femmes improvisent des protections de fortune avec du tissu, des mouchoirs, etc. Cette situation a un impact fort sur leur estime d’elles-mêmes et sur leur insertion sociale.Vania et Nett s’engagent avec le Secours populaire français pour lever le voile sur ce fléau, et soutenir ces femmes tenues loin du confort et de la sécurité hygiénique auxquels elles ont pourtant droit. Les deux marques se mobilisent pour une société plus solidaire dans laquelle chaque femme aura accès à des protections hygiéniques.
Le 28 mai 2021, ouvrez l’œil à Paris
Rendez-vous place Saint Georges, à Paris
Le 28 mai, la fontaine de la Place Saint Georges teintera ses eaux de rouge. Cette eau rouge représentera le flux menstruel des 1,7 million de femmes en France qui n’ont pas accès aux protections hygiéniques. Une souffrance invisible que Vania et Nett ont choisi de sortir de l’ombre avec cette action spectaculaire.
Pour accompagner ce symbole, le Secours populaire français a recueilli des témoignages mettant en lumière le quotidien de femmes touchées par la précarité menstruelle. Les passants pourront les découvrir sur la place.
Vania & Nett s’engagent contre la précarité menstruelle au côté du Secours populaire
#leconfortpourtoutes Du 1er mai au 30 juin 2021, en GMS
Chaque jour, le Secours populaire français fournit des serviettes hygiéniques aux femmes en situation de précarité. Pour cela, l’association compte sur les dons qui sont malheureusement souvent inférieurs à la demande. Depuis trois ans, Vania et Nett s’associent avec le Secours populaire français pour mener l’opération « Le Confort pour toutes ». À travers cette opération, Vania et Nett s’engagent à offrir des serviettes hygiéniques aux femmes dans le besoin.