Les maladies cardio-vasculaires sont la 1ère cause de mortalité des femmes dans le monde depuis 2002 [1]. En France, 200 femmes en décèdent chaque jour. À titre de comparaison, c’est 6 fois plus que le cancer du sein.

Les maladies cardio-vasculaires (AVC, infarctus, arrêt cardiaque, etc.) sont considérées à tort comme des pathologies touchant prioritairement les hommes, les facteurs de risque de ces maladies cardiovasculaires concernent également les femmes : tabagisme, diabète, obésité, stress, hypertension artérielle et hypercholestérolémie notamment.

Les femmes victimes d’un arrêt cardiaque ont deux fois    moins de chances d’y survivre que les hommes

Les maladies cardiovasculaires restent rares chez les femmes avant la ménopause, grâce aux œstrogènes qui agissent comme un facteur de protection naturelle, mais elles augmentent de façon exponentielle après la ménopause, rattrapant le risque des hommes dès l’âge de 55 ans.

Il est donc primordial d’alerter sur les maladies cardiovasculaires qui provoquent chaque année 50 000 décès en France et, contrairement aux idées reçues touchent autant les femmes que les hommes. En effet, d’après une étude publiée dans l’European Heart Journal, les femmes victimes d’un arrêt cardiaque ont deux fois moins de chances d’y survivre que les hommes [2].

4 minutes pour intervenir lors d’une crise cardiaque

Vu qu’il est impératif d’intervenir le plus rapidement possible lors d’un infarctus (dans les 4 minutes et que l’arrivée du Samu ou des pompiers se situe dans le quart d’heure qui suit l’appel !), à l’échelle nationale, le taux de survie face à un arrêt cardiaque n’est que de 5%. En outre, dans 70% des cas, une personne est présente et se peut d’agir, augmentant, de fait, les chances de survie en intervenant dans les premières minutes grâce à trois gestes simples : alerter, masser et défibriller.

Sachant que 80 % des arrêts cardiaques ont lieu à domicile, il est primordial de connaitre les gestes de premiers secours et le fameux massage cardiaque. De nombreux stages gratuits sont régulièrement organisés.

Un défibrillateur chez soi

Grace aux « gestes qui sauvent » et aux défibrillateurs, le taux de survie est 4 à 5 fois plus élevé. Il y a, en effet aujourd’hui, bon nombre de défibrillateurs implantés dans tous les lieux accueillant du public.

Sachez que depuis 2007, un décret est paru en France afin d’autoriser tout un chacun d’utiliser un défibrillateur en cas d’urgence. Et comme nous l’avons vu plus haut, la majorité des arrêts cardiaques ont lieu au domicile de la personne et qu’ils font 300 fois plus de victimes que les incendies, installer un défibrillateur chez soi ; tout comme un détecteur de fumée et un extincteur – avoir un défibrillateur chez soi est très important. Et rassurez-vous, ils sont très simple d’utilisation ! Il suffit de suivre le mode d’emploi et de placer les électrodes à l’endroit idoine et l’appareil provoque un choc ou pas quand il estime que c’est nécessaire. L’achat d’un défibrillateur est donc indispensable pour la santé et la sécurité de tous.

 

Sources :

[1] https://www.cardiosecur.com/fr/magazine/articles-specialises/ischemie/crise-cardiaque-chez-la-femme

[2] https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/36157-Sante-cardiaque-femmes-Le-poids-nouveaux-facteurs-risque-hormonaux-important