L’épilepsie. On connait son nom mais peu ses symptômes, ses conséquences et ses traitements. Eclaircissements.

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L’épilepsie est-elle une pathologie fréquente ?

Cette maladie touche 50 millions de personnes dans le monde. 30 à 40 nouveaux cas pour 100 000 personnes surviennent chaque année, soit 20 000 nouveaux cas par an en France en moyenne. L’épilepsie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.

La France compte environ 500 000 patients épileptiques et l’on estime à environ 90 000 le nombre d’enfants et d’adolescents touchés.

L’épilepsie est la maladie neurologique chronique la plus fréquente. Elle est handicapante : si certaines formes d’épilepsie disparaissent à l’adolescence, d’autres formes sont au contraire graves dès la petite enfance.

Quels en sont les principaux symptômes et quelles en sont les conséquences?

L’épilepsie se manifeste par des crises dont la fréquence est très variable et de durée courte dans la très vaste majorité des cas. Le principal symptôme est la crise convulsive elle-même et sa répétition.

Sa fréquence change d’un patient à l’autre. Les conséquences de ces crises dépendent du type d’épilepsie, de l’âge du patient.

L’épilepsie chez l’enfant et l’adolescent est-elle spécifique ?

Il existe différentes formes d’épilepsie chez les enfants. Certaines formes juvéniles restent bénignes et disparaissent à la puberté, comme l’épilepsie d’absence de l’enfant aussi appelée « petit mal » ou l’épilepsie partielle idiopathique qui apparaît entre 2 et 13 ans. Enfin, l’épilepsie myoclonique juvénile apparaît entre 12 et 19 ans permet généralement à ces patients de mener une vie normale.

Quelles sont les formes graves d’épilepsie chez les enfants ?

Les enfants épileptiques peuvent également souffrir de formes plus graves. Par exemple :

– les spasmes infantiles (ou syndrome de West),

– le syndrome Pointes-ondes continues du sommeil,

– l’épilepsie myoclonique sévère du nourrisson (ou syndrome de Dravet).

Ces syndromes justifient la mise en place de traitements spécifiques par les services hospitaliers spécialisés et d’une prise en charge spécifique et adaptée à chaque patient.

Quelle en est la prise charge thérapeutique ?

Les principaux médicaments antiépileptiques disponibles sur le marché ont pour objectif de prévenir l’apparition des crises. En cas d’apparition de convulsion ne cédant pas spontanément et rapidement, le diazepam un médicament de la famille des benzodiazépines est recommandé comme traitement de première ligne.

La plupart des épisodes convulsifs surviennent hors d’une structure hospitalière (à la maison, à l’école, dans la rue…). Ils sont généralement pris en charge par la famille ou par les services d’urgences (SAMU, pompiers, infirmières…).

Jusqu’à présent, le seul traitement autorisé de ces crises convulsives prolongées était administré par voie rectale qui, bien qu’efficace, pose certains problèmes sociaux et pratiques en situation d’urgence.

L’autorisation de mise sur le marché français de Buccolam® offre aujourd’hui une alternative appréciable aux cliniciens, infirmiers, soignants et familles s’occupant des enfants épileptiques et devrait permettre une prise en charge rapide et efficace des crises convulsives prolongées.

Quels sont les espoirs pour l’épilepsie dans les années à venir ?

Au-delà des progrès récents qui visent à favoriser la prise en charge rapide des crises épileptiques, à protéger leur intégrité et leur estime de soi, la recherche continue.

Les progrès de l’imagerie et une meilleure compréhension des dysfonctionnements neuronaux de notre cerveau et notamment des neurotransmetteurs ouvrent des portes jusque là inexplorées.