Connaissez-vous le syndrome de Wolff Parkinson White ? Il s’agit d’une maladie cardiaque congénitale extrêmement rare. Mais qu’est-ce au juste ? A quoi est-ce dû ? Quels sont les symptômes et traitements ? Réponses.

Qu’est-ce que le syndrome de Wolff Parkinson White ?

Le syndrome de Wolf-Parkinson-White est un trouble de naissance. Il touche entre 1 à 3 personnes pour 1000. Ce syndrome a, réellement, été identifiée en 1992. Dans cette maladie congénitale, il y a une conduction électrique dans le cœur supplémentaire entre les oreillettes et les ventricules. Cette pathologie est souvent bénigne mais entraine pas mal de désagrément pour la personne qui en est atteinte. Néanmoins, elle peut provoquer des morts subites à cause d’une fibrillation auriculaire (FA) ; 25 à 56% des morts subites dans ce contexte surviennent chez des patients qui étaient préalablement asymptomatiques*. Mais rassurez-vous, d’après les scientifiques, dépister à temps, le syndrome de Wolff Parkinson Whiteévite 90% de ces morts subites. D’où l’importance du dépistage au moindre doute (antécédents familleux de première génération, notamment).

Quels sont les symptômes du syndrome de Wolf-Parkinson-White ?

Nous vous rappelons que malgré que le syndrome de Wolf-Parkinson-White soit bénin et soit un problème de naissance, et peut-être totalement asymptomatique. Néanmoins, il peut entrainer des symptômes très agréable à celui qui en souffre. Citons :

  • Des palpitations,
  • Des évanouissements,
  • De la tachycardie,
  • Des malaises et/ou syncopes,
  • Des essoufflements avec des problèmes pour respirer,
  • Des douleurs thoraciques.

Qui consulter ?

Lorsque l’on a des palpations à répétition, des essoufflements et des douleurs thoraciques, il est nécessaire de consulter un cardiologue.

Celui-ci effectuera dans un premier temps un électrocardiogramme.

Puis, un échocardiogramme et une radio des poumons permettront de bien étudier les connexions électriques cardiaques et les éventuelles modifications du cœur.

Enfin, une étude électrophysiologique (EEP) pourra être prescrite. Celle-ci permettra une analyse très approfondie de ce qui se passe dans le cœur et comment il réagit et pourquoi il y a malaises ou syncopes. Cet examen dure entre 1 heure et 1 heure et demie et est complètement indolore (sauf lors de l’introduction du cathéter au niveau de l’artère fémorale qui n’est pas très agréable) car sous anesthésie locale. Elle consiste à placer des électrodes sur le thorax de la personne afin d’analyser l’activité électrique du cœur, ainsi qu’un brassard pour mesurer la tension artérielle. Puis, le cardiologue insère des sondes regarde s’il y a une arythmie (battements cardiaques anormaux) pour en déterminer les causes et pourra faire une intervention, si nécessaire, par radiofréquence.

En cas de suspicion ou d’annonce de syndrome de Wolff Parkinson White, il est parfois souhaitable de solliciter un deuxième avis médical. Le site www.deuxiemeavis.fr propose aux patients ayant déjà consulté un professionnel de santé de bénéficier d’un nouvel avis sur leur dossier médical. Des médecins spécialistes de l’appareil cardio-vasculaire tels que des cardiologues ou des rythmologues sont disposés à vous livrer un nouveau diagnostic sous 7 jours.

 

Sources :

Wellens HJ, Rodriguez LM, Timmermans C, Smeets JP. The asymptomatic patient with the Wolff-Parkinson-White electrocardiogram. Pacing Clin Electrophysiol 1997; 20: 2082-6.

 

Sophie Madoun