15 500 femmes atteintes d’un cancer gynécologique chaque année en France.Le 8 mars : lancement de Mon Réseau® Cancer Gynéco réseau social dédié aux patientes et à leurs proche.

A l’occasion de la journée des droits des femmes, l’association Patients en Réseau lance Mon Réseau® Cancer Gynéco, site qui permet aux patientes d’échanger leurs expériences et rompre leur isolement, de retrouver des informations pratiques ou scientifiques au quotidien.

Patients en Réseau créée une nouvelle communauté

Chaque année, plus de 15 000 femmes sont confrontées aux cancers gynécologiques. Ces cancers rassemblent tous les cancers de l’appareil génital féminin (ovaires, col de l’utérus, endomètre, vagin, vulve).

Le 8 mars prochain de 11h30 à 13h30, Patients en Réseau lance Mon Réseau® Cancer Gynéco (MRCG) au Pavillon Rose à La Roche Posay(86270), centre thermal de référence dans la prise en charge des patients souffrant de séquelles des traitements contre le cancer.

A cette occasion, les Thermes de La Roche Posay invitent les professionnels de santé concernés, les patientes et leurs proches à un moment d’échange sur l’impact du cancer quel qu’il soit sur la vie intime des femmes.

Des témoignages de femmes seront présentés. Fanny, membre de MRCG racontera son histoire et son projet de grossesse après un cancer du col de l’utérus. Julie créatrice des Franjynes – alternatives à la perruque – et Lili Sohn auteure de Vagin Tonic – guide sur l’anatomie féminine sous forme de BD – présenteront à travers des vidéos leur histoire et leur soutient à Mon Réseau® Cancer Gynéco.

Fort de son expérience avec Mon Réseau® Cancer du Sein et Mon Réseau® Cancer du Poumon, l’association Patients en Réseau a développé Mon Réseau® Cancer Gynéco dans le même but deproposer un nouveau réseau social dédié aux femmes touchées par un cancer gynécologique et leurs proches.

Il s’agit d’un réseau social sécurisé, anonymisé, modéré et gratuit qui favorise le partage et le soutien entre malades ou proches. Il facilite également l’accès aux professionnels et associations de proximité ainsi que la connaissance des événements, conférences et ateliers de voisinage.

Ce réseau social participe à l’amélioration de la qualité de vie et du mieux-être des patientes et des proches pendant l’épreuve des soins, la période délicate de l’après-cancer.

« Lorsqu’à 31 ans on m’a annoncé que j’avais un cancer du col de l’utérus, j’ai été coupé dans mon élan frénétique d’activités. On m’a proposé un protocole européen, peu mis en place en France, afin de préserver ma fertilité. Grace à MRCG, les innovations médicales seront plus facilement visibles et donc accessibles »

témoigne Fanny membre de Mon Réseau® Cancer Gynéco

Mi-février 2019 les françaises recevront un courrier les invitant à se faire dépister gratuitement. Il s’agit du « Plan cancer 2014-2019 » lancé par le gouvernement. Ce dernier a décidé de généraliser le dépistage par frottis du cancer du col de l’utérus aux 17 millions de femmes âgées entre 25 et 65 ans. De nos jours, 40% de françaises n’effectuent pas de frottis. Ce résultat peut s’expliquer notamment par la peur des femmes de l’examen gynécologique. En effet, plusieurs femmes avouent négliger leur suivi de dépistage du cancer du col de l’utérus  par peur de l’examen. A ce jour il est recensé 1 100 décès chaque année en France pour ce cancer .

« Mon Réseau® Cancer Gynéco permet aux patientes et à leurs proches d’accéder plus facilement aux informations sur la maladie, les traitements, comment vivre avec mais surtout d’échanger avec des personnes qui vous comprennent. Avec le développement de l’ambulatoire et des thérapies orales, ce besoin de communication est d’autant plus crucial pour limiter le sentiment d’isolement des patientes. A cela s’ajoute le tabou qui persiste autour de ces maladies qui touchent l’intime des femmes et leur sexualité »

souligne Laure Guéroult-Accolas, initiatrice de Mon Réseau® Cancer Gynéco

Les cancers gynécologiques, un sujet encore tabou

Ces cancers touchent les ovaires, le col de l’utérus, l’endomètre, le vagin, la vulve, etc. A l’exception du cancer du col de l’utérus qui peut être dépisté par frottis – l’Institut national du cancer (Inca) estime que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un frottis tous les trois ans – les autres cancers ne disposent pas de symptômes spécifiques et sont donc difficiles à diagnostiquer. Au 31 décembre 2017, la couverture vaccinale contre les Human papillomavirus (HPV) des jeunes filles de 16 ans était de 21,4 %. Malgré une légère hausse du taux de couverture vaccinale depuis deux ans, il reste très faible par rapport aux taux des autres pays qui ont introduit la vaccination contre les HPV.

Le cancer de l’endomètre, ou cancer du corps utérin, est le cancer gynécologique (hors cancer du sein) le plus fréquent en FranceLe cancer de l’ovaire, quant à lui, est la 4ème cause de cancer chez la femme. Il s’agit du cancer le plus grave parmi les cancers gynécologiques. Le cancer de la vulve et du vagin représentent moins de 5 % des cancers féminins.

Tous ces cancers réfèrent à l’intimité de la femme et sont encore peu évoqués dans la vie de tous les jours. De la honte et de la gêne du côté des malades, des préjugés sur les malades atteints de ces cancers, une non communication avec son médecin traitant / gynécologue, tous ces points expliquent le tabou sur ces cancers et ces chiffres.

A travers, Mon Réseau® Cancer Gynéco, les patientes peuvent exprimer leurs soutiens, échanger leurs solutions, leurs conseils pour faciliter le quotidien à d’autres personnes atteintes de ces cancers. Ce réseau social permet ainsi de lutter contre l’isolement et déculpabiliser les patientes.

« Les associations de patientes ont énormément œuvré pour aider à mieux connaître et à aider les patientes atteintes de cancer du sein. Il est temps de faire le même travail essentiel pour les cancers gynécologiques. Partager avec d’autres patientes, c’est sortir de son isolement face à la maladie»

explique Catherine Uzan, Chef du service de chirurgie et cancérologie gynécologique et mammaire Hôpital de La Pitié Salpêtrière

 Mon Réseau® Cancer du SeinMon Réseau® Cancer du PoumonMon Réseau® Cancer Gynéco disponibles sur smartphones, tablettes.

www.patientsenreseau.fr