Face à l’épidémie de bronchiolite et à des taux d’hospitalisations jamais atteints depuis 10 ans, le ministre de la Santé a décidé de déclencher, mercredi 9 novembre, le plan Orsan, semblable au « plan blanc ». Mais c’est quoi le plan Orsan et quelle est sa différence avec le plan blanc ?

Depuis 10 ans, la France n’avait jamais connu autant de cas de bronchiolite. Alors que Santé Publique France révèle que 50 % des hospitalisations des moins de deux ans sont dus à l’épidémie de bronchiolite, François Braun, le ministre de la santé a activé, mercredi 0 novembre, le plan Orsan.

Orsan signifie organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles. Cela signifie qu’un plan d’urgence est mis en place. Durant la pandémie de Covid, le « plan blanc » avait été activé à plusieurs reprises. Celui-ci concerne les hôpitaux et les cliniques qui se doivent de posséder d’une cellule de crise mobilisable en moins de 45 minutes, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, pour faire face à un afflux soudain et massif de patients. Et c’est ce qu’il ce passe avec l’épidémie de bronchiolite.

La Région Île-de-France s’engage pour les familles dont les enfants sont hospitalisés à distance

Face à cette très forte augmentation des cas de bronchiolite, les services de pédiatrie sont, de fait, mis à rude épreuve. En Île-de-France, les services de réanimation pédiatriques sont saturés et de nombreux enfants ont déjà dû être transférés dans des hôpitaux situés dans d’autres régions.

A ce titre, et pour accompagner les familles et les proches des enfants malades, la Région Île-de-France entend se mobiliser.

L’éloignement du lieu de résidence engendre en effet des frais de déplacement, de garde d’enfant, de restauration voire d’hébergement conséquents et ne doivent pas représenter une difficulté ou un frein à la présence des parents aux côtés de leur enfant.

La Région Île-de-France se doit d’être aux côtés des familles. Ainsi, elle va proposer au vote demain, lors de la commission permanente du Conseil régional, une aide forfaitaire de 150 euros pour ces familles, éloignées de plus d’une heure du lieu d’hospitalisation de leur enfant. Cette aide sera également étendue aux familles dont les enfants sont hospitalisés en Île-de-France mais éloignés de leur résidence principale.

Aujourd’hui plus d’une trentaine de familles sont concernées par des hospitalisations hors d’Ile-de-France, notamment des nouveau-nés.

En 2018, la Région Île-de-France adoptait son « Programme Région Solidaire » permettant de mobiliser l’ensemble de ses compétences pour réduire les inégalités sociales et territoriales. C’est notamment dans ce cadre que la Région s’investit pour lutter contre la désertification médicale ou pour participer activement à la riposte territoriale contre la Covid-19 en protégeant les professionnels de santé, en facilitant leur mobilisation, en les soutenant logistiquement, en prenant soin d’eux, en facilitant l’adaptation de leurs pratiques aux nouvelles normes sanitaires, ou en soutenant la relance de leur activité.

Depuis, cette lutte contre les fractures sociales et territoriales s’est amplifiée. La Région Île-de-France a ainsi mis en œuvre dès la rentrée un bouclier social visant à protéger les Franciliens de l’explosion de l’inflation (repas à 50 centimes pour tous les foyers les plus modestes, pas de hausse du tarif des cantines, poursuite de la distribution d’ordinateurs etc…) ou bien le lancement d’Île-de-France mutuelle santé, première offre de mutuelle régionale.