L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifique et techniques (OPECST) va publier jeudi un rapport qui abordera notamment la question du glyphosate. Bien avant sa publication, les déclarations ahurissantes sur le glyphosate du sénateur Medevieille font craindre le pire.

  • Pour le sénateur il n’existerait aucune étude scientifique montrant que le glyphosate est cancérogène ! C’est faire fi de la revue complète réalisée par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) en 2015. C’est faire également fi des études commanditées par l’industrie elle-même et qui montrent aussi le potentiel cancérogène du glyphosate ( voir notre rapport https://www.generations-futures.fr/publications/glyphosate-cancer-autorites-infraction-systematique-aux-reglementations/
  • Pour le sénateur il y aurait confusion entre risque et danger. Dans les faits il ignore que la réglementation européenne sur les pesticides prévoit justement d’exclure automatiquement les pesticides cancérogènes certains ou probables sur leur dangerosité intrinsèque, sans évaluation des risques préalable !
  • Le sénateur nous ressort le vieil argument utilisé par l’industrie selon lequel le glyphosate serait moins cancérogène que la viande. Totalement à côté de la plaque cet argument fait allusion au classement cancérogène de la viande rouge par le CIRC. Il vise à brouiller les cartes. La cancérogénicité du glyphosate doit être reconnue en tant que telle, un nombre suffisant d’études sur l’animal et des données d’épidémiologiques existant.
  • Le sénateur parle des « études » réalisée par l’ANSES sur le glyphosate. En l’occurrence ces études …n’existent pas puisque l’ANSES a évalué (mal selon nous) des études faites par d’autres…en mettant de côté de nombreuses études à charge.

« Le sénateur Medvielle est, il est vrai, très sensible aux arguments de la FNSEA et des JA, qu’il n’a pas hésité à reprendre lors de la dernière AG des JA de son département par exemple. C’est son droit. Mais, à la lumière de ce parti pris, le rapport qui sera publié jeudi devra être lu pour ce que nous pouvons déjà savoir qu’il sera : un rapport biaisé niant l’ensemble des preuves scientifiques montrant la cancérogénicité du glyphosate, au service de ceux qui veulent que surtout rien ne change dans l’agriculture de ce pays !. » Déclare François Veillerette, Porte parole de Générations Futures. « Nous demandons aux partis politique représentés au Parlement de se désolidariser publiquement de ces propos!’ » Ajoute t’il.

 

Générations futures