Le laboratoire américain Pfizer se prépare à une éventuelle nouvelle vague du coronavirus dès septembre. Le géant pharmaceutique étudie la possibilité de mettre au point un vaccin multi-variants à l’automne.

Le patron de Pfizer, Albert Bourla, a explique qu’un vaccin multi-variants à l’automne pourrait être mis au point : « une possibilité, mais pas une certitude« .

« J’espère que d’ici à l’automne (…), nous pourrons avoir un vaccin » efficace « contre tout ce qui est connu pour le moment« , a-t-il déclaré lors d’un point de presse organisé par la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (Ifpma).

Des recherches pour trouver la meilleure formule

Pfizer mène, en ce moment, des études mettre au point la meilleure formule.

« Une fois que nous aurons les données qui nous permettent de décider lequel (vaccin) est le meilleur », a souligné Albert Bourla.

Rappelons que Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech ont mis au point l’un des premiers et plus efficaces vaccins contre le coronavirus. Celui-ci a été injecté la première fois en décembre  2020 au Royaume-Uni à savoir moins d’un an après que la Covid-19 ait été détectée en Chine.

Ce vaccin à ARN messager a été bien moins efficace face au variant Omicron et à son sous-variant le BA.2 même s’il protège encore très efficacement contre les formes graves.

Comme le montre La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) les résultats relatifs à l’épidémie de Covid-19 à partir des données d’appariements de tests, d’entrées hospitalières et de vaccinations, près de huit personnes sur dix âgées de 40 ans ou plus ayant reçu leur dose de rappel, montre que celle-ci s’avère efficace contre les formes sévères

  • Concernant le risque de développer une forme symptomatique due au variant Omicron, la dose de rappel augmente la protection par rapport au schéma vaccinal initial complet – lui-même apportant une protection par rapport à l’absence de vaccin : la protection du rappel varie entre 50 % et 60 % durant les 3 mois suivant son administration, mais elle semble disparaitre après 3 mois ;
  • La dose de rappel apporte également un regain de protection contre les formes sévères pour toutes les personnes de plus de 40 ans, avec une protection vaccinale contre les hospitalisations et les décès comprise entre 75 % et 90 % (selon l’âge) dans les trois mois suivant son injection. La protection s’érode néanmoins après 3 mois, tout en restant importante : entre 60 % et 80 %.

Pfizer teste dès à présent plusieurs sortes de doses de vaccins afin de mettre au point un vaccin multi-variants à l’automne.

« Une fois que nous saurons qu’elle est la meilleure voie à suivre, nous demanderons l’homologation » a précisé Albert Bourla.