Les fonctions et rôles du microbiote intestinal – notre deuxième cerveau – sont multiples. Prendre soin de son microbiote intestinal a un réel impact sur la santé d’un individu. La souche Hafnia alvei HA4597®, présente dans l’organisme, produit une protéine qui agit sur les hormones de la satiété régulant ainsi la sensation de faim. Contrôler son poids et son appétit avec les probiotiques est possible. Explications.

La prévalence mondiale du surpoids a triplé depuis 1975, touchant en 2016 près de 39% des adultes5. D’après une étude6 menée en 2017, 49% des Français seraient en surpoids.

Selon l’OMS7, les causes d’une prise de poids sont multiples et dépendent de plusieurs facteurs tels que :

  • L’alimentation : les aliments ayant une densité énergétique élevée (riches en lipides ou en sucre et pauvres en fibres), les boissons sucrées et une grande taille des portions augmentent le risque d’apports énergétiques excessifs ;
  • L’arrêt de l’activité physique et sportive : le comportement sédentaire (inactivité physique) favorise la prise de poids au cours du temps ;
  • L’arrêt du tabac : la prise de poids après l’arrêt du tabac varie selon l’âge, le statut social et certains comportements ;
  • L’alcool : à court terme, lorsqu’elle est modérée, la consommation d’alcool est mal compensée par une diminution des autres nutriments et constitue un apport énergétique excessif. Tout excès calorique induit par la consommation d’alcool favorise ainsi indirectement le stockage des lipides alimentaires.

Des populations de plus en plus touchées

Le surpoids et l’obésité peuvent être socialement invalidants et constituent un facteur de risque majeur de maladies chroniques. Ainsi des complications comme le diabète de type 2 (44% des cas imputables au surpoids/obésité), les maladies cardiaques (23% des cas imputables) et les cancers (entre 7% et 41% des cas imputables au surpoids/obésité selon les localisations) entraînent le décès d’au moins 2,8 millions de personnes chaque année8. Le surpoids et l’obésité sont reconnus comme la cinquième cause de mortalité par l’OMS8. Cette situation appelle à la recherche de nouvelles solutions de prévention et d’accompagnement de prise en charge.

Zinc et Chrome : des oligoéléments intéressants dans le métabolisme des glucides, lipides et protéines

Le zinc10 contribue au métabolisme normal des lipides et des macronutriments présents dans notre organisme. Selon une étude publiée dans le Journal of Psychiatrie Practice en 200511, la présence de chrome dans l’organisme permettrait de diminuer les envies de grignotage d’aliments sucrés limitant ainsi les risques de surpoids et d’obésité. Le chrome12 contribue au maintien de la glycémie normale.

Les rôles du microbiote intestinal dans notre organisme

Depuis 10 ans l’ampleur des recherches a connu une croissance exponentielle, notamment depuis le lancement du projet de recherche « Human Microbiome Project » aux États-Unis par l’Institut NIH (National Institutes of Health) doté d’un financement de 157 millions de dollars. Le microbiote humain est une communauté de microbes vivant sur ou dans le corps humain. Il comprend des champignons : mycobiote, des bactéries : microbiote, des virus, des bacteriophage, des « archaea», des protozoaires en complément du génome humain. Il est appelé superorganisme. Le microbiote cutané abrite une vaste communauté microbienne variable suivant la physiologie, la topographie et l’environnement. Actinobacterie (52%) dont propionibacter, Firmicutes (24%) dont staphylocoque, Proteobacteries (17%) et Bacteroidetes (7%) sont les 4 plus abondantes espèces identifiées sur la peau. La colonisation est influencée non seulement par la topographie du corps, mais aussi par de nombreux facteurs spécifiques de l’hôte comme le sexe, l’âge, les vêtements, l’activité, l’hygiène, la prise d’antibiotiques, la température et l’humidité, l’exposition aux UV. Le microbiote fongique dans les zones séborrhéiques est moins varié, que la flore bactérienne, dominé par le type Malassezia.

Les prébiotiques

Les prébiotiques sont des composés non-digestibles (sucres, fibres, acides aminés, polyphénols…) qui, via leur métabolisation par les micro-organismes de l’intestin, modulent la composition et/ou l’activité du microbiote intestinal, conférant par là un bénéfice physiologique à l’hôte.

Un prébiotique est une fibre végétale que l’organisme ne digère pas, mais qui est utile à la croissance ou l’activité de certaines populations bactériennes contenues dans la flore (intestinale). Il diffère d’un probiotique, qui est une bactérie aux effets bénéfiques sur le corps. Exemples : L’inuline est extraite de la racine de la chicorée. C’est un glucide dont les effets prébiotiques permettent de stimuler la croissance des bactéries dans le microbiote. Elle aide également à soulager les symptômes de l’intestin irritable. Les fructo-oligosaccharides, aussi appelés bifidofibres, sont également considérés comme des prébiotiques. En plus de nourrir les bactéries de la flore intestinale, ils participent à la sécrétion de propionates, responsables du message de satiété envoyé au cerveau, et de butyrates, qui contribuent à la bonne protection de la paroi du côlon.

Les probiotiques

Probiotique vient du grec «pro» qui veut dire «en faveur» et «biotikos» qui désigne «la vie». L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les a désignés en 2001 comme des « micro-organismes vivants, non pathogènes qui, ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur le microbiote et sur la santé, au-delà des effets nutritionnels traditionnels ». Il est important, en cas de supplémentation de prendre les meilleurs probiotiques sur le marché afin d’en retirer une qualité optimale.

De quoi est constitué le microbiote?

Le microbiote intestinal d’un adulte est composé de pas moins de 100.000 milliards de bactéries dont 500 espèces différentes. De par ses des fonctions essentielles, il est considéré comme notre deuxième cerveau !

En cas de déséquilibre du microbiote, on observe une augmentation anormales des mauvaises bactéries, affaiblissant l’organisme et pouvant provoquer une prise de poids anormale. C’est pourquoi en cas de déséquilibre du microbiote intestinal, une cure probiotiques permet de repeupler la flore intestinale avec de bonnes bactéries. D’autres information utiles sur cette page.

L’étude des microbiotes est en plein essor : de nombreuses études ont démontré que prendre soin de son microbiote intestinal a un réel impact sur la santé d’un individu et qu’au contraire, négliger son hygiène de vie ou bien suivre un traitement médicamenteux aux effets secondaires importants pour la flore intestinale tel qu’un traitement antibiotique par exemple, mène à un changement et un déséquilibre de notre microbiote (on parle de dysbiose) pouvant s’avérer néfaste pour la santé13. « Avec son million d’espèces de bactéries différentes, notre microbiote intestinal pèse à lui tout seul près de 2 kg ! Il endosse plusieurs rôles : il aide à la fonction digestive, immunitaire et à la régulation de la satiété » explique le médecin nutritionniste, Corinne Chicheportiche-Ayache.

Composition du microbiote : une histoire de famille

Deux familles, les Bacteroïdetes et les Firmicutes, représentent l’immense majorité des bactéries, soit plus de 90% de notre flore intestinale. Les Firmicutes comportent plus de 250 genres dont les Lactobacilles, les Streptocoques, les Staphylocoques, les Entérocoques, les Bacilles, les Listeria et les Clostridium. Les Bacteroïdetes (genre Bacteroides), dont il existe une vingtaine de genres différents, sont largement diffusées dans l’environnement, notamment le sol, les sédiments, l’eau de mer et les intestins d’animaux. Elles abondent dans les selles des animaux à sang chaud dont les humains15.

Le rôle du microbiote intestinal dans la régulation de l’appétit

Le mécanisme et le fonctionnement des interactions entre le microbiote intestinal et la régulation de l’équilibre énergétique sont de plus en plus étudiés. La modulation de la composition du microbiote intestinal par l’apport de souches bactériennes particulières à tropisme sur le mécanisme de la satiété apparaît comme une stratégie nouvelle et intéressante dans la prévention et l’accompagnement de la prise en charge du surpoids.

Les bactéries présentes dans le microbiote intestinal se nourrissent de nutriments et métabolisent des fibres non assimilables pour produire plusieurs substrats énergétiques comme les acides gras à chaine courte (AGCC). Lors de la lyse bactérienne, les bactéries libèrent des molécules comme l’homologue de la protéine caséinolytique peptidase B (ClpB) ou la protéine de la satiété. Cette protéine est présente dans le plasma humain, en quantité dans l’organisme de personnes plutôt minces et à tendance à se faire plus rares chez les personnes en surpoids3.

La ClpB a des propriétés anorexigènes, c’est-à-dire qu’elle a pour effet de diminuer l’appétit.

La ClpB présente une similitude avec l’alpha-MSH, hormone anorexigène, par les 6 acides aminés communs18.

Le saviez-vous : l’α-MSH est une hormone qui participe au processus de signalisation de la satiété. Elle est principalement synthétisée dans le cerveau par des neurones, qui sont eux-mêmes activés par des hormones sécrétées par l’intestin.

La ClpB induit d’une part la sécrétion d’hormone de satiété et d’autre part peut interagir avec les neurones anorexigènes, d’où un arrêt de la faim et une induction de la satiété.

Plusieurs études ont montré le rôle direct du régime alimentaire sur la composition du microbiote intestinal et le rôle du microbiote intestinal pour expliquer les réponses différentes des patients face à un régime alimentaire3.

LA SOUCHE HAFNIA ALVEI HA4597® : DES CARACTÉRISTIQUES UNIQUES

Découverte pour la première fois en 1954 dans du lait cru, la souche Hafnia alvei HA4597® est présente en grande quantité dans les fromages. Elle fait partie également des bactéries du microbiote intestinal4. Dans les années 1990, les contaminations des produits laitiers à la Listeria ont amené les industriels à pasteuriser le lait, supprimant les bactéries constitutives du lait avec pour conséquence la perte de caractéristiques comme les arômes typiques appréciés par les amateurs de fromage. Depuis 1996, Hafnia alvei est ajoutée en tant que ferment lactique dans le processus de fabrication des fromages au lait pasteurisé pour leur redonner une saveur d’antan.

Au niveau des intestins, Hafnia alvei HA4597®, en produisant la protéine ClpB, stimule la production des hormones de satiété par les cellules de la muqueuse intestinale, signal qui va permettre de réguler la sensation de faim4.

Une souche étudiée scientifiquement

Afin de mettre en évidence l’efficacité de la bactérie Hafnia alvei HA4597®, plusieurs études scientifiques ont été réalisées.

  1. Étude in vitro (Lucas, 2019) 19

Objectif : Évaluer la production de la protéine ClpB par Hafnia alvei HA4597® comparée à la souche de référence Escherichia coli K12.

Conclusion : La souche H. alvei HA4597® est capable de produire la protéine ClpB, et ce en quantité plus importante que la souche E. coli K12. Par ailleurs, la ClpB produite par Hafnia alvei HA4597® présente le même mimétisme avec l’α-MSH – l’hormone anorexigène produite dans le noyau arqué de l’hypothalamus – que la ClpB d’E. coli K12. Selon les auteurs, ces données sont favorables à l’utilisation de la souche H. alvei HA4597® comme probiotique visant à lutter contre le surpoids en renforçant les mécanismes naturels de satiété grâce à un effet similaire à celui de l’α-MSH.

Une étude de consommation23 a testé l’effet d’un complément alimentaire sous forme de gélule contenant la souche bactérienne Hafnia alvei HA4597® sur la perte de poids et la satiété.

Lors de cette étude, 268 individus, en surpoids (avec un IMC >25 et dont 81% d’entre eux avaient de mauvaises habitudes alimentaires) ont été interrogés après un mois d’utilisation, puis 121 personnes après trois mois.

Les résultats de cette enquête rapportent que :

Les résultats sur le plus long terme (à 1 mois puis 3 mois) montrent un impact de la souche bactérienne Hafnia alvei HA4597® sur les individus.

Après trois mois d’utilisation, avec une prise de deux gélules quotidiennes,

47% des utilisateurs ont obtenu une réduction du tour de taille,

64% ont déclaré se sentir mieux dans leur corps.

 

Sources :

3 Fetissov S. Role of the gut microbiota in host appetite control : bacterial growth to animal feeding behaviour. Nature Reviews Endocrinology 2017 ; 13 : 11-25.

4 Legrand R. et al. Commensal Hafnia alvei strain reduces food intake and fast mass in obese mice – a new potential probiotic for appetite and body weight management. International Journal of Obesity 2020 ; 44 : 1041-1051.

7 « Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours » Rapport HAS, Sept 2011 disponible via : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011- 09/2011_09_30_obesite_adulte_argumentaire.pdf. Consulté le 12 Novembre 2020.

8 www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/obesite. Consulté le 12 Novembre 2020.

10 EFSA : EFSA Journal 2010;8(10):1819.

11 Journal of Psychiatrie Practice 2005 : https://www.nutreven.com/le-role-du-chrome-sur-la- sante/#:~:text=Selon%20une%20%C3%A9tude%20%C3%A9dit%C3%A9e%20dans,de%20surpoids%20et%20d’o b%C3%A9sit%C3%A9. Consulté le 12 Novembre 2020.

12 EFSA Journal 2010;8(10):1732.

13 D’après « Le Microbiote Intestinal » – Edition John Libbey Eurotext 2017.

14 « Origines. Le Microbiote, source de votre bien-être. » BIOCODEX.

15 Institut Pasteur Archives – Bernard David, 2012.

18 Tennoune N. et al. Protéine bactérienne de choc thermique ClpB, antigène-mimétique du peptide anorexigène α-MSH, à l’origine des troubles de l’alimentation. Psychiatrie translationnelle 2014,4,e458.

23 Etude de consommation. TargEDys. Juin 2020.