L’association Foodwatch dénonce des produits commercialisés en format « maxis » « familial » qui s’avèrent « plus onéreux au kilo ou au litre ». L’organisation a publié une liste de 12 articles concernés par cette pratique trompeuse.

L’association Foodwatch mène une lutte contre les aliments proposés en format « familial », mais qui sont finalement « plus onéreux au kilo ou au litre ». Dans un communiqué diffusé ce mercredi 26 avril, l’organisation œuvrant pour la transparence dans l’industrie agroalimentaire et la distribution dénonce cette pratique où certains articles deviennent plus coûteux lorsqu’ils sont proposés en format « maxi » ou en packs.

 

« Avec l’inflation galopante, de nombreux consommateurs et consommatrices souhaitant faire des économies se tournent vers ce qu’ils pensent être de bonnes affaires », explique Foodwatch.

L'association Foodwatch a denonce dans un communique mercredi certains produits plus chers lorsqu'ils sont vendus en format << maxi >> ou en lots.

Gnocchis, brioche, chèvre,… La skinflation est bien là !

L’inventaire des produits cités va des gnocchis à poêler Lustucru, dont le prix au kilo gonfle de 7 % entre le paquet de 300 grammes et celui de 500 grammes au Carrefour de Vannes, aux barres céréales Nesquik qui sont aussi commercialisées à des prix supérieurs de 5,4% au kilo lorsqu’elles passent de 6x25g à 12x25g.à la bûche de chèvre Président qui prend 5,5 % au format maxi chez l’Hyper U de Saint-Avé (Morbihan), aux émincés de poulet Fleury Michon sont présentés à un prix 11% plus élevé lorsqu’ils passent de 150g à 250g.Autre exemple, la brioche tranchée Harrys voit son prix au kilo augmenter de 6,2% dans le format maxi au E.Leclerc de Vannes.

Par exemple, « le prix au kilo des biscuits Pépito LU augmente de près de 25% quand ils sont vendus par paquets de deux, des tranches de fromage Gouda chez Cora sont plus chères de 28% au kilo quand le paquet passe de 200g à 350« , mentionne Foodwatch.

Foodwatch estime que « chaque centime de plus payé au kilo ou au litre sur un format spécial est un centime de trop »

Cette liste n’est pas exhaustive et le prix des denrées dépend de chaque magasin ainsi que du moment où il est mesuré – sachant qu’il est très volatil en période d’inflation.

En septembre 2022, l’organisation avait déjà alerté sur une pratique marketing voisine, la « shrinkflation », qui consiste à masquer la hausse de prix des produits en réduisant les quantités dans un emballage semblable. Une pratique légale à condition que la mention du poids de la denrée soit modifiée, mais qui peut induire en erreur les consommateurs.

« Ces abus devraient être interdits ou encadrés strictement comme le sont les promotions. Avec les consommateurs et consommatrices, nous interpellons donc le gouvernement », déclare Audrey Morice de Foodwatch.

Signez la pétition pour dire stop aux arnaques des supermarchés !

Une pétition a également été lancée sur le site de l’association à cette adresse, et comme indiqué, elle sera « envoyée chaque jour avec les nouvelles signatures par e-mail » au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.