La maladie de Lyme est une maladie complexe qui peut être bénigne, surtout si elle est détectée et prise en charge tôt ou extrêmement handicapante. Voici le témoignage poignant d’Anaïs. Celle-ci, Malade de Lyme vit un enfer. Une situation que bon nombre de personnes vivent à cause de la méconnaissance de la maladie et d’une délétère prise en charge.

Jeune femme et maman de deux enfants, Anaïs était une jeune femme femme ultra dynamique, pleine de vie et d’élan jusqu’au jour où elle a été infectée par une satanée tyque. Et ses enfants aussi!!! Aujourd’hui, celle-ci malade de Lyme vit un enfer. Abandonnée par les médecins qui ne lui trouve aucun traitement pour la soulager des terribles douleurs neurologiques qu’elle supporte nuit et jour. Alors, Anaïs hurle sa détresse, ses souffrances physiques. Insupportable. Insoutenable. Les antibiotiques et antalgiques qu’elle prend sont les forts du marché. Inefficaces, ils n’y font rien. 

Une errance thérapeutique

Douleurs diffuses et lancinantes, fatigue intense et troubles neurologiques sont son quotidien. Anaïs est allée voir moult spécialistes en France et à l’étranger. Plusieurs traitements soi-disant ultra efficaces lui ont été prescris. Mais rien n’a marché. Pire sa santé a empiré.

Les spécialistes du Lyme en France se documentent de manière continue et font de leur mieux pour soigner leurs patients mais n’ont pas encore trouvé le traitement miracle. Certains malades s’améliorent nettement après de longs mois d’antibiotiques, mais certains comme Anaïs ne guérissent pas malgré la prise d’antibiotiques. Si, en France, il existait un protocole efficace, reconnu, basé sur des données scientifiques, elle n’aurait pas eu à essayer tous ces traitements, et ne serait pas dans cette impasse aujourd’hui. Quand on est abandonné par la médecine, et qu’on souffre le martyr au quotidien, on essaierait n’importe quel traitement. Alors… A qui la faute ? Pourquoi nie-t-on cette maladie malgré les analyses de sang et les marqueurs d’immunosuppression ? Pourquoi le gouvernement freine-t-il  pour qu’il n’y ait pas de recherche sur cette maladie ? 

 

Maladie de Lyme et antibiotiques

Non, ne soignent pas la maladie de Lyme au stade disséminé. Il est scandaleux d’affirmer de telles inepties. La persistance de la Borrélia est d’ailleurs très bien documentée dans la littérature scientifique. Il est temps que la communauté médicale se ressaisisse, ces malades ne relèvent pas de la psychiatrie, les analyses de sang montrent bien qu’ils sont gravement malades. Des personnes sont en train de mourir, que fait le corps médical mis à part s’auto-congratuler lors de congrès du CNGE ou de la SPILF (Journées Nationales de l’Infectiologie), nier l’évidence sous leurs yeux, et renvoyer les malades ? La maladie de Lyme n’est pas une maladie bénigne qui se soigne en quelques semaines d’antibiotiques, Anaïs en est l’illustration et elle n’est malheureusement pas un cas isolé. 

Soigner sa maladie de Lyme aux États-Unis, oui mais avec quel argent?

Anaïs souhaite, comme de nombreux malades, aller aux États-Unis pour être prise en charge par des spécialistes, mais le coût est prohibitif. Nous vivons dans un pays où des personnes sont capables de lancer une cagnotte et de rassembler 50.000 euros pour tenter de faire sortir un escroc de prison, mais où une jeune mère de famille en profonde détresse ne récolte guère plus que quelques centaines d’euros avec une cagnotte en ligne. Ce même pays où le gouvernement emprunte des milliards gaspillés ici et là par la suite, mais refuse le moindre euro pour la recherche sur la maladie de Lyme, une maladie qui touche nettement plus de personnes que le SIDA.

Alors, quelle solution?

Des malades de Lyme en impasse thérapeutique et abandonnés sont nombreux en France. Certains y ont laissé la vie. Minimiser la gravité d’une maladie, refuser catégoriquement que des scientifiques étudient cette maladie, nier son existence, voire carrément tirer en dérision les malades lors de conférences de désinformation ou sur les réseaux sociaux sont une honte ! Quelle souffrance inouïe pour ses deux enfants de voir leur maman souffrir à ce point, et tous les jours !  

Que proposez-vous à Anaïs ? L’association Le Droit de guérir s’engage au quotidien pour que les malades qui souffrent gravement n’attentent pas à leurs jours. Nombreux sont pourtant ceux qui y songent, face à des souffrances continues quotidiennes, incompatibles avec la vie. Certains malades nous ont déjà quittés prématurément. Si par malheur elle devait nous quitter à son tour, que diriez-vous à son conjoint et à ses deux enfants ?