Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr relancent de vieilles fausses informations sur le paracétamol, la circoncision et l’autisme. Les scientifiques répondent.

 

Le sujet Trump RFK autisme enflamme la toile et les milieux scientifiques. Lors d’un conseil des ministres à la Maison-Blanche, Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr ont ravivé les fausses théories médicales liant le paracétamol et la circoncision au développement de l’autisme.
Aucune étude ne confirme ces affirmations : la recherche internationale souligne que l’autisme relève avant tout de facteurs génétiques, et non de traitements ou pratiques médicales isolées.

Trump et RFK ravivent la désinformation autour de l’autisme

Lors d’une réunion du gouvernement américain le 9 octobre 2025, Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr ont évoqué un prétendu lien entre paracétamol, circoncision et autisme. Ces déclarations, largement diffusées sur les réseaux sociaux, contredisent pourtant le consensus scientifique.
Les experts dénoncent une désinformation médicale qui alimente la méfiance et brouille la compréhension du grand public.

Paracétamol et autisme : les études sont claires

Le paracétamol, ou acétaminophène, est l’un des médicaments les plus utilisés pendant la grossesse pour soulager douleur et fièvre. Des hypothèses anciennes avaient suggéré une corrélation entre prise de paracétamol et autisme, mais ces études présentaient des biais méthodologiques.

Les analyses les plus rigoureuses, notamment celles menées sur des fratries, concluent : l’usage du paracétamol pendant la grossesse n’est pas associé à un risque d’autisme, de TDAH ou de déficience intellectuelle.
L’OMS et les agences de santé européennes confirment que le paracétamol reste le traitement le plus sûr pour les femmes enceintes, à la différence de l’aspirine ou de l’ibuprofène, déconseillés en fin de grossesse.

Circoncision et autisme : un lien inventé de toutes pièces

Robert F. Kennedy Jr a affirmé que les enfants circoncis seraient plus susceptibles de développer de l’autisme.
Ces études, souvent citées hors contexte, ont depuis été démenties. Elles reposaient sur des échantillons limités et sur de simples corrélations sans valeur scientifique.

Les académies de médecine et l’ Origination Mondiale de la Santé (OMS) rappellent qu’il n’existe aucun lien entre circoncision et troubles du spectre autistique.
Cette confusion repose sur une lecture biaisée des données et illustre le fonctionnement typique d’une fausse information médicale : mélanger coïncidence et causalité.

L’autisme : une origine principalement génétique

Les chercheurs s’accordent à dire que l’autisme est un trouble neurodéveloppemental dont la cause est majoritairement génétique.
Les découvertes récentes en neurosciences ont identifié des gènes jouant un rôle essentiel dans la formation des circuits cérébraux précoces.

Des facteurs environnementaux peuvent influencer ce développement — pollution, stress prénatal, prise de certains médicaments comme la Dépakine —, mais aucun n’a de lien causal démontré avec la circoncision ou le paracétamol.

Quand la politique s’empare de la désinformation médicale

Depuis plusieurs années, Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr instrumentalisent la santé publique dans leurs discours politiques.
Leur stratégie repose sur la défiance envers la science et sur la promesse de « vérités cachées ».

Cette rhétorique a un coût : recul de la vaccination, confusion autour de l’autisme, et perte de confiance envers les autorités sanitaires.
Les associations de familles et les spécialistes dénoncent une instrumentalisation politique d’un sujet sensible qui mérite rigueur et empathie.

Les scientifiques rappellent les faits

L’Académie américaine de pédiatrie confirme que le paracétamol est sûr lorsqu’il est utilisé selon les recommandations.
L’OMS précise qu’aucune étude sérieuse ne démontre de lien entre circoncision et autisme.
Le collectif Coalition of Autism Scientists, regroupant plus de 250 chercheurs, a condamné les propos de Trump et RFK Jr, les qualifiant de dangereux pour la santé publique.

Les vrais enjeux de prévention

Les travaux actuels se concentrent sur des facteurs réels de prévention : stress prénatal, pollution, qualité du sommeil, et suivi périnatal.
Ces éléments influencent le développement cérébral du fœtus, sans être des causes directes de troubles du spectre autistique.

Pendant que le débat public se perd dans les fake news, les équipes médicales insistent sur l’importance du repérage précoce et du soutien des familles.

Les déclarations de Donald Trump et de Robert F. Kennedy Jr illustrent les dérives d’une désinformation médicale utilisée comme arme politique.
Aucune donnée scientifique ne relie le paracétamol, la circoncision ou la vaccination à l’autisme.

Face à la confusion entretenue, la réponse reste la même : s’appuyer sur la science, vérifier les sources et informer avec rigueur.
C’est ainsi que l’on protège la santé publique et la confiance des familles.

Sources scientifiques