Les concentrations et les émissions de polluants de l’air en Île-de-France sont fortement en baisse, comme l’attestent les nouvelles données d’Airparif, l’organisme dédié à la qualité de l’air en Ile-de-France.

La pollution atmosphérique est une préoccupation majeure pour la santé publique et l’environnement, en particulier dans les zones urbaines denses. Elle est principalement causée par le rejet de divers polluants tels que le dioxyde de carbone et le dioxyde de soufre, issus de la combustion des combustibles fossiles utilisés dans les véhicules et les industries. Le trafic routier contribue également à l’accumulation de composés organiques volatils et d’hydrocarbures, exacerbant les problèmes de qualité de l’air. Ces substances nocives ont un impact direct sur la santé respiratoire des populations exposées, soulignant l’urgence de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour réduire ces émissions et protéger la santé publique. D’où l’excellente nouvelle : la qualité de l’air s’améliore en Ile-de-France. En effet les polluants atmosphériques , les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) ont diminué de 40% entre 2013 et 2023 (et 55% entre 2003 et 2023).

Le nombre de personnes encore exposées à des concentrations de dioxyde d’azote supérieur à la valeur limite réglementaire a drastiquement baissé,  : de 1,3 million en 2017 à 5000 personnes. Il y a eu beaucoup de progrès enregistrés, mais il faut encore poursuivre les actions

Les émissions de gaz à effet de serre en Ile-de-France ont également reculé de 24 % entre 2005 et 2021, avec une baisse de 2 % entre 2019 et 2021. Ces très bons résultats sont un encouragement à poursuivre les politiques engagées par la Région.

 

La Région Île-de-France et sa lutte contre la pollution de l’air

Depuis 2016, la Région Île-de-France a engagé une révolution des transports qui lui permettra fin 2025 d’être la première métropole européenne aux transports en commun totalement décarbonés. Le matériel roulant a été modernisé, les lignes qui roulaient il y a peu au diesel ont été électrifiées. Plus de 100 projets de transport sont porté par la Région d’ici à 2040 : des métros pour Paris et la périphérie, des tramways banlieues-banlieues, du transport à la demande et des cars express pour la ruralité. 400 millions d’euros seront également investis sur le vélo pour multiplier par 3 son usage quotidien.

Des aides pour les particuliers

La Région Ile-de-France subventionne également l’achat de véhicules électriques ou à hydrogène depuis 2017. Ces aides peuvent atteindre 9 000 euros pour les particuliers. Les entreprises et les communes de moins de 10 000 habitants peuvent également en bénéficier. Pour rappel, le transport routier est responsable de 16 % des émissions de particules fines et de 47 % des émissions d’oxydes d’azote (dont 86 % dues aux véhicules diesel particuliers, utilitaires, bus et poids lourds).

Concernant le chauffage au bois résidentiel, responsable de 47 % des émissions de particules fines en Ile-de-France (PM2,5), la Région Ile-de-France aide les particuliers à renouveler leur équipement de chauffage pour un mode de chauffage plus écologique. Cette aide pouvant aller jusqu’à 1 000 euros, peut-être, sous certaines conditions, bonifiée par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) jusqu’à 1 500 euros pour le remplacement d’un ancien chauffage au bois datant d’avant 2002. Les demandes doivent être déposées sur mesdemarches.iledefrance.fr au plus tard dans les 3 mois suivant l’achat de l’équipement.

 

Concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre, la Région Ile-de-France, qui ne compte déjà que pour 9 % des émissions nationales pour plus de 30 % du PIB, n’entend pas s’arrêter là. En plus des transports en commun décarbonés, des aides aux véhicules propres et au déploiement des bornes de recharge électrique, elle s’attaque à la décarbonation de la chaleur, les bâtiments représentant la première source d’émissions carbone, en développant la géothermie profonde et de surface et en soutenant la rénovation de ses lycées et des bâtiments publics et des équipements de loisir. Elle œuvre également pour la réindustrialisation du territoire francilien, un bien produit grâce à de l’électricité décarbonée et avec des normes environnementales parmi les plus strictes au monde, ayant une empreinte carbone inférieure à un bien produit au charbon et transporté depuis l’autre bout du globe.

 

Pour Olivier Blond, délégué spécial à la qualité de l’air :

« Les investissements majeurs de la région en matière de transports en commun et de mobilités douces ont porté leurs fruits ! La pollution de l’air baisse de manière considérable. Proportionnellement au reste du pays et au nombre d’usagers, l’Ile-de-France a ainsi les mobilités les moins carbonées et les moins polluantes de France. Et nous avons anticipé dès 2023 la révision de la directive européenne pour aller vers un air encore moins pollué dans les années à venir. »