Le traitement par ventilation à pression positive continue (dit PPC) augmenterait de manière significative les chances de survie des patients souffrant d’apnée du sommeil selon l’étude ALASKA réalisée à l’initiative de ResMed, leader dans les solutions innovantes pour le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, et acteur de la santé connectée, en partenariat avec le Pr. Jean-Louis Pépin, la start-up Sêmeia et d’autres chercheurs au sein d’une collaboration entre académiques (Universités de Grenoble, San Diego et Sydney) et industriels au sein du medXcloud de ResMed.

Le traitement par PPC (ventilation à pression positive continue) augmenterait la survie des patients atteints d’apnée du sommeil. C’est ce que vient de démontrer l’étude ALASKA. Cette dernière s’appuie sur les données de 176 000 patients, issues du Système National des Données de Santé (SNDS), géré par la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM). Les analyses mettent en évidence que les patients adhérents à leur traitement PPC ont 39% plus de chance de survie que les patients qui arrêtent la PPC au cours de la première année.

 « Le traitement de l’apnée du sommeil par PPC peut aider à vivre plus longtemps ; c’est la principale conclusion à tirer de cette étude » indique Daniela Ehrsam-Tosi, Directrice des affaires médicales Europe chez ResMed. « L’implémentation de stratégies visant à assurer l’utilisation de la PPC dans la 1ère année est importante et peut contribuer à une amélioration de la survie globale des patients »

Cette seconde analyse, portant sur la corrélation entre mortalité et non-adhésion du traitement par PPC fait suite à la première analyse des données ALASKA sur 480 000 patients publiée en mars 2021 qui portait sur l’impact des comorbidités sur la poursuite du traitement à long-terme[1].

La PPC est aujourd’hui utilisée par plus d’1,4 millions de Français à leur domicile. L’adhérence à la PPC est un point clé pour la réussite de la prise en charge, or d’après les données de l’étude 48% des patients diagnostiqués arrêtent leur traitement avant 3 ans. Le Professeur Jean Louis Pépin déclare :

« L’accès aux données du SNDS est une vraie chance pour la recherche. Les données de vie réelle permettent aux chercheurs d’accélérer leurs travaux sur les maladies respiratoires chroniques, comme l’apnée du sommeil ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et d’appréhender l’impact de la prise en charge à grande échelle et à long terme. Ces données « de la vraie vie » sont non biaisées, représentatives de l’effet d’un traitement en population générale, essentielles et complémentaires aux résultats des études randomisées déjà publiées dans le domaine du sommeil. »

Les résultats de l’étude sont présentés dans le cadre de l’European Respiratory Society (ERS) International Congress 2021 par le Pr. Jean-Louis Pépin. Elle fait partie des 14 études présentées, ou soutenues par ResMed dans le cadre de cet événement.

 

[1] Pépin J-L, Bailly S, Rinder P, Adler D, Szeftel D, Malhotra A, Cistulli PA, Benjafield A, Lavergne F, Josseran A, Tamisier R, Hornus P, on behalf of the medXcloud Group. CPAP Therapy Termination Rates by OSA Phenotype: A French Nationwide Database Analysis. Journal of Clinical Medicine. 2021; 10(5):936. https://doi.org/10.3390/jcm10050936