Une première médicale dans les dans les leucémies aiguës ! La découverte d’un anticorps monoclonal armé permet la destruction des cellules cancéreuses. Explications.

1ère médicale dans les leucémies aiguës grâce à un anticorps ! INA03 est un anticorps immuno-conjugué (ou ADC pour Antibody Drug Conjugate) innovant qui se fixe sur un récepteur (CD71) fortement exprimé sur les cellules hautement prolifératives comme les cellules cancéreuses. Une toxine qui bloque les cellules en pleine division a été ajoutée à cet anticorps, lui permettant de détruire les cellules cancéreuses sur lesquelles il se fixe de façon ciblée.

La promotion de l’étude, c’est-à-dire la responsabilité de la conception et de la conduite de l’essai thérapeutique sur les leucémies aiguës, est assurée par l’Institut Paoli-Calmettes, ce qui souligne l’innovation et l’engagement des centres académiques français à proposer de nouvelles approches pour les patients en phase avancée de leur maladie et sans alternative thérapeutique.

Les résultats préliminaires de cette nouvelle stratégie d’immunothérapie sont encourageants. Aucune toxicité n’a été observée jusqu’à présent. L’escalade de dose protocolaire se poursuit afin de déterminer la dose optimale qui sera utilisée lors des prochains essais cliniques.

« Après plus de quinze années de recherche fondamentale portant sur l’étude du développement des cellules cancéreuses, nous avons mis en évidence leurs dépendances énergétiques en Fer. Nous avons utilisé ce récepteur pour introduire de façon ciblée via notre anticorps monoclonal, une toxine qui bloque la prolifération des cellules tumorales et induit leur destruction. Nous sommes extrêmement enthousiastes des conditions de la collaboration avec l’IPC dans cette première étude clinique avec notre anticorps immuno-conjugué « first-in-class » chez des patients souffrant de leucémies aiguës réfractaires aux traitements habituels » déclare le Dr Pierre Launay co-fondateur et CEO d’Inatherys.

Pour le Pr Norbert VEY, Investigateur Principal Coordonnateur de l’étude, « Il s’agit d’un projet majeur pour l’IPC. D’un point de vue médical car la cible de l’anticorps n’a jamais été utilisée auparavant et offre des espoirs aux malades. D’un point de vue partenarial aussi car très peu de centres académiques ont l’opportunité de conduire eux-mêmes des essais de « première administration chez l’homme » généralement réalisés par les pharmas. Ce partenariat qui s’inscrit dans les objectifs de l’Institut Carnot OPALE dont l’IPC/CRCM est membre, offre des perspectives nouvelles pour évaluer des approches thérapeutiques originales et soutenir des start-up qui n’ont pas toujours les moyens de mettre en place ce type de projet ».