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De nouvelles recherches ont montré que les participants à une étude qui consommaient plus de fruits à coque, y compris des amandes, présentaient un taux d’obésité inférieur et étaient moins susceptibles de présenter un syndrome métabolique, par rapport aux participants qui en consommaient moins. Ces conclusions récemment publiées rejoignent plusieurs études récentes montrant les effets bénéfiques de la consommation de fruits à coque sur la santé, ces effets étant liés à une baisse du risque de mortalité, du risque de cancer du pancréas et à une amélioration de l’apport nutritionnel.

Cette étude épidémiologique transversale avait pour but d’examiner le lien entre la consommation de fruits à coque (y compris les amandes) et d’arachides, le syndrome métabolique et l’obésité chez la population participant à l’étude 2 sur la santé des adventistes (Adventist Health Study-2), un groupe d’adultes relativement en bonne santé consommant une grande variété de fruits à coque. L’étude a montré que les risques de syndrome métabolique et d’obésité étaient inversement proportionnés à la fréquence, à la quantité et au régime de fruits à coque et d’arachides consommés par cette population.

Au total, 803 participants ont été inclus dans l’analyse, qui évaluait les effets de la consommation de fruits à coque et d’arachides ensemble et séparément**. La consommation moyenne était de 16 grammes/jour pour les gros consommateurs de fruits à coque et de 5 grammes/jour pour les petits consommateurs de fruits à coque. La prévalence de l’obésité était inférieure à 37 % chez les plus gros consommateurs de fruits à coque et d’arachides, par rapport aux personnes qui en consommaient le moins. Par ailleurs, l’obésité était considérablement moins importante chez les personnes consommant des fruits à coque, ou des fruits à coque et des arachides, une fois par semaine. Selon les conclusions des chercheurs : « Si l’on considère la quantité de fruits à coque ou d’arachides consommées, l’obésité était considérablement moins importante chez les personnes consommant une portion de fruits à coque par semaine (RC = 0,90, IC 95 % = 0,84-0,97), mais plus importante chez les personnes consommant une portion d’arachides par semaine (RC = 1,08, IC 95 % = 1,0-1,16).

Consommation supérieure de fruits à coque = prévalence inférieure du syndrome métabolique

L’étude a également montré un rapport inversement proportionnel entre la consommation de fruits à coque et le syndrome métabolique, les gros consommateurs de fruits à coque présentant une prévalence du syndrome métabolique de 35 % inférieure à celle des petits consommateurs de fruits à coque. Le syndrome métabolique est un état généralement diagnostiqué lorsqu’une personne présente au moins trois des conditions suivantes à la fois : obésité abdominale, taux élevé de triglycérides, taux bas de cholestérol HDL (bon cholestérol), hypertension et forte glycémie à jeun. Selon les estimations, 20 à 30 % de la population mondiale seraient atteints du syndrome métabolique, mais la plupart des cas ne sont pas diagnostiqués. Le syndrome métabolique étant un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2, le prévenir et/ou le traiter constitue un enjeu de santé publique important.

Lorsque l’on évalue séparément les fruits à coque, les résultats montrent qu’une portion (28 g) de fruits à coque par semaine est considérablement associée à une réduction du syndrome métabolique de 7 %.

« Cette nouvelle étude nous donne encore une fois des raisons de manger des amandes, étant donné les effets bénéfiques pour la santé de leur consommation, même en petite quantité. Une portion de 30 grammes d’amandes constitue la collation idéale, avec 15 nutriments essentiels, des graisses insaturées bonnes pour le cœur et des fibres pour la sensation de satiété satisfaisante qu’elles procurent. En tant que nutritionniste, je recommande vivement d’adopter les amandes comme nouvelle habitude saine en ce début d’année », affirme Pascale Modaï, nutritionniste.

Récapitulatif des recherches récentes relatives aux amandes et autres fruits à coque

En novembre 2013, dans la plus grande étudeii jamais consacrée à ce thème, les chercheurs ont constaté que la consommation de fruits à coque, y compris les amandes, était associée à une réduction de 20 % de la mortalité totale, indépendamment des autres indicateurs de risques de décès. Publiée dans The New England Journal of Medicine, cette étude épidémiologique examinait le lien entre consommation de fruits à coque et mortalité, et a constaté qu’une consommation hebdomadaire plus élevée de fruits à coque était associée à une diminution des causes de décès imputables au cancer, aux maladies cardiovasculaires et aux maladies respiratoires.

En octobre 2013, une étude publiée dans le European Journal of Clinical Nutrition a constaté que les participants ayant consommé 43 grammes par jour d’amandes grillées à sec légèrement salées ressentaient moins la faim et ont rencontré des améliorations de leurs apports en vitamine E et en graisses mono-insaturées (« bon gras »).

Les 137 participants adultes, qui présentaient un risque accru de diabète de type 2, n’ont reçu aucune directive diététique autre que de suivre leurs habitudes alimentaires courantes et de maintenir leur niveau habituel d’activité physique. Bien qu’ayant consommé environ 250 calories provenant des amandes tous les jours pendant un mois, les participants n’ont pas pris de poids. L’étude n’a duré que quatre semaines, mais suggère néanmoins que la consommation d’amandes en tant qu’en-cas peut constituer une bonne stratégie de gestion du poids.

Une autre étude soulignant les avantages liés à la consommation d’amandes pour le maintien d’un poids sain a été publiée fin 2012.ivEn mesurant la digestibilité, les chercheurs ont constaté qu’en réalité, nous absorbons environ 20 % en moins de calories provenant des amandes entières que ce qui est indiqué sur l’étiquette d’informations nutritionnelles, suggérant qu’en raison de la structure rigide de leurs cellules, les calories présentes dans les amandes ne peuvent pas toutes être absorbées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre comment cette technique de calcul des calories pourrait affecter le calcul des calories d’autres aliments. Il s’agit néanmoins de nouvelles encourageantes pour les personnes au régime qui sont à la recherche de collations riches en nutriments mais moins caloriques.

Enfin, une étude épidémiologique menée par des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital et de la Harvard Medical School a constaté un risque de cancer du pancréas considérablement moins élevé (RR : 0,65, IC 95 % : 0,47-0,92) chez plus de 75 000 infirmières qui mangeaient 28 grammes de fruits à coque au moins deux fois par semaine, par rapport à celles qui n’en consommaient pas du tout.