Comment-se-protéger-de-la-pollution-santecool

Il y a la pollution intérieure, la pollution extérieure, les pics incessants,… Bref, nous sommes constamment agressés. Savez-vous qu’avec des moyens simples et une alimentation adéquat de se protéger ? Explications et action !

L’état de l’appareil respiratoire est lié à la qualité de l’air inhalé et à ses capacités de défense. En effet, la pollution atmosphérique agresse le poumon par sa capacité d’induction de radicaux libres.

En fonction du niveau de l’agression oxydante et des capacités antioxydantes individuelles, des réponses différentes peuvent être observées : une réponse adaptative permettant la protection des poumons et l’élimination des polluants, ou bien le développement d’un stress oxydant, d’une inflammation voire même de lésions ayant des conséquences sur la fonction respiratoire. Les effets toxiques de la pollution se développent lorsqu’il existe un déséquilibre entre la quantité d’agents oxydants et les capacités de défenses antioxydantes. Puisque l’alimentation est une source majeure d’antioxydants, l’apport de ces composés pourrait donc être un moyen d’augmenter les capacités de défense antioxydantes au niveau des voies respiratoires.

Deux types de recherches chez l’homme ont été trouvés : des études épidémiologiques pour évaluer une relation entre les apports en nutriments riches en antioxydants et la qualité de la fonction respiratoire et des études de complémentation en antioxydants pour évaluer leurs effets bénéfiques au niveau pulmonaire vis-à-vis des polluants. Ces deux approches ont permis de montrer que les apports faibles en antioxydants alimentaires sont associés à une diminution de la fonction respiratoire par rapport à des apports élevés.

Dans ce cas précis, une complémentation en antioxydants tels que les vitamines E et C, le bêta-carotène peut être pertinent.

Par ailleurs, certains végétaux peuvent également être intéressant. Le sulforaphane est une molécule soufrée de la famille des isothiocyanates et qui permet de stimuler la détoxication pulmonaire et d’augmenter l’élimination urinaire de polluants atmosphériques en milieu urbain. Certains aliments comme le chou blanc, le brocoli et la roquette sont des sources naturelles de sulforaphane et permettent de lutter contre les effets néfastes de la pollution.

Que faire dans un univers clos ?

Nous passons près de 80 % de notre temps dans les espaces clos (logement, travail). L’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité et peut même être de plus mauvaise qualité que l’air extérieur.
Des gestes simples peuvent améliorer la qualité de l’air intérieur tels que :
• Aérer la pièce au moins 10 minutes par jour tous les jours.
• Ventiler les pièces permet de renouveler en permanence l’air.
• Identifier les sources de pollution intérieure (tabac, monoxyde de carbone, produits d’entretien et de bricolage, mobilier…). L’efficacité des plantes dites « dépolluantes » dans un logement pour épurer l’air intérieur et améliorer sa qualité, n’a pas pu être démontrée.

Que faire dehors ?

Pour les sujets sensibles, il est fortement recommandé d’éviter de sortir en début de matinée ou en fin de journée et aux abords des grands axes routiers.

Quant au port de masques, seuls les masques avec filtres à charbon peuvent avoir une certaine efficacité mais ils n’arrêtent pas de nombreux gaz ni les particules fines. Les masques chirurgicaux ou les foulards n’arrêtent eux que les grosses particules qui sont également filtrées par le nez.

Interview du Docteur Alain Collomb, médecin généraliste et président de l’Association Santé Environnement France (ASEP)

Quelles sont les conséquences de l’exposition à la pollution sur l’organisme ?

L’action principale et profonde de la pollution sera un phénomène de production de radicaux libres conduisant à un stress oxydatif. Dans ses manifestations, cela pourra aller de la simple irritation à la crise d’asthme sévère, des crises de tachycardie ou autres symptômes digestifs. Le registre des pathologies est très large, du simple malaise ou «mal-être» aux cancers, en passant par les pathologies métaboliques et cardio-vasculaires ; sans oublier les maladies neuro-dégénératives, bien que le lien direct de cause à effet soit encore difficile à établir pour toutes pathologies. La variabilité individuelle joue son rôle ; tous les fumeurs ne font pas de cancer !

Qu’en est-il des personnes dites « sensibles », comme les enfants ou les personnes souffrant de maladies respiratoires, comme l’asthme ?

La répercussion sur l’organisme sera d’autant plus importante que le terrain est fragilisé ; c’est vrai pour les asthmatiques, des études ont montré l’augmentation des crises sévères, mais, aussi, diabétiques, cardiaques, fumeurs. Toutes celles et ceux qui ont un affaiblissement immunitaire, et quel que soit l’âge. Ce qui oblige à des surenchères médicamenteuses, de l’absentéisme, scolaire, professionnel…

Quelles sont les solutions pour atténuer les effets néfastes de la pollution sur l’organisme ?

La solution «idéale» serait de pouvoir s’isoler de cette pollution ; difficile voire impossible. Jouer, donc, sur la protection de son système immunitaire aussi bien par l’alimentation (protection intestinale) que par des produits, compléments, qui vont vers la stimulation de l’immunité, qui aident l’organisme à se détoxiquer ; un écueil, pour certains, le coût ; certains de ces compléments peuvent être chers ; il existe des variétés de plantes d’intérieur qui aident à dépolluer l’air comme le chlorophytum, la dracaena, le ficus… On les trouve chez des spécialistes et/ ou des sites spécialisés.

Que pensez-vous du rôle de l’alimentation pour augmenter les capacités de défenses anti-oxydantes et de détoxications respiratoires, renforçant ainsi la résistance de l’organisme à la pollution atmosphérique ?

Le moyen alimentaire par une diététique appropriée et/ou par des compléments antioxydants choisis et bien répartis est la meilleure solution. C’est encore mieux si on peut associer une éviction ou un éloignement de temps en temps des polluants. Un auteur a écrit dans ce sens : Michel Brack « La révolution des antioxydants » . Un 2e aussi, le Dr Laurent Chevallier, département nutrition à Castelnau-le-Lez, a aussi beaucoup publié dans ce sens, avec notamment : « Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète ». Les Américains, entre autres, préconisent le sauna ; quand il n’y a pas de contre-indication cardio-vasculaire pour lutter contre les méfaits de la pollution.