L’anxiété, les phobies, les addictions, les troubles de comportement alimentaires sont différentes sortes de troubles du comportement. La santé mentale est un état de sérénité où le cerveau fonctionne « normalement » (terme extrêmement difficile à définir) et fait face aux stimuli extérieurs de façon appropriée. Or, ce n’est pas toujours le cas. Face aux différents stress vécus tant pendant l’enfance qu’à l’âge adulte, certaines personnes peuvent ne plus arriver à faire face aux situations difficiles et souffrir de troubles du comportement. Quelles sont donc les causes de ces troubles ?

Quand apparaissent les troubles du comportement ?

Ce type de trouble touche environ 27% de la population. Vous pouvez faire un bilan psychologique pour savoir si vous en souffrez et ainsi être accompagné par un psychologue si nécessaire. Nous ne parlons pas ici des troubles liés à des maladies psychiatriques comme le trouble borderline ou la schizophrénie.</p><p>Les troubles du comportement peuvent apparaître à tout âge. Cependant, 75% d’entre eux débutent avant l’âge de 25 ans. Le début de ces troubles quels qu’ils soient peut survenir de façon brutale ou progressive. Cela peut être dû à une crise d’adolescence mal vécue (complexe du homard comme Françoise Dolto aimait à comparer cette période charnière entre enfance et âge adulte), des échecs scolaires, un chagrin d’amour, une agression sexuelle, un viol,… peuvent déclencher ces troubles.

Quels sont les principaux troubles du comportement ?

Lorsqu’une personne a un trouble du comportement, elle s’isole, change ses habitudes, s’éloigne de ses proches  (parents et/ou amis), peut perdre de l’intérêt pour ce qu’elle aimait le plus. Tout ceci varie d’un individu à un autre, de son âge, du problème rencontré. De plus, il existe différents types de troubles du comportement.

Les troubles du comportement alimentaire

Il s’agit de l’anorexie et de la boulimie. L’anorexie se caractérise par une totale maîtrise de son corps avec bien souvent une dysmorphophobie (la personne ne se voit pas telle qu’elle est, mais avec des kilos en trop alors qu’elle n’a que la peau sur les os). Cette privation volontaire de nourriture l’aide à maintenir un équilibre psychique défaillant, à la rendre maîtresse de son corps et de ses besoins. Du moins, c’est ce qu’elle croit. Dans les cas les plus graves, une hospitalisation est indispensable, car sa vie est en danger.

La boulimie, au contraire, amène la personne à manger sans faim pour combler un vide ou un ennui terrible. Là aussi, il est impératif d’agir le plus rapidement possible, car ce problème ne se voit pas forcément : bon nombre de boulimiques se font vomir. L’entourage ne s’aperçoit donc pas du problème.

Les addictions

Elles regroupent l’alcoolisme, la prise de drogue (cannabis, héroïne, cocaïne,…) de façon excessive, la prise de médicaments comme les anxiolytiques à haute dose ou de médicaments contenant de la codéine. La personne addict ne peut pas réguler sa consommation et en prend plusieurs fois par jour quotidiennement. Cette accoutumance est extrêmement difficile à arrêter  (d’ailleurs il est conseillé de ne pas arrêter la prise d’un produit psychotrope du jour au lendemain seul), mais de nombreux centres composés de médecins addictologues peuvent aider à arrêter la prise de tous produits.

Les TOC

Les Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) font partie des troubles anxieux. Ils amènent la personne qui en souffre à, par exemple, vérifier un nombre incalculable de fois si le gaz est bien fermé, à nettoyer de manière effrénée toute sa maison ayant une peur irrationnelle de la saleté et/ou de la maladie, à vérifier X fois avant de partir de chez elle qu’elle a bien ses clés, etc. Ces rituels, du moins au début, atténuent la terrible angoisse que vit la personne souffrant de TOC. Bien entendu, comme elle n’est pas psychotique et donc pas délirante, elle en souffre d’autant plus, car elle se rend bien compte que tout cela est absurde, mais cela est plus fort qu’elle.

Que faire ?

Pour soulager une personne souffrant de troubles du comportement, une psychothérapie peut être une solution efficace sur le long terme. Plus vite la personne consultera, plus vite ses symptômes disparaîtront. Car rappelons-le, ce ne sont que des symptômes pas une maladie mentale (on ne le répétera jamais assez) même si la personne souffrant de troubles du comportement peut avoir des attaques de panique lui faisant penser qu’elle devient folle ou va mourir sur place. Il n’en est rien.

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) aident, progressivement, à se débarrasser de ces problèmes. La personne est amenée à comprendre ce qu’il se passe lorsqu’elle est submergée par l’angoisse et, progressivement à réagir en conséquence c’est-à-dire avec la distance et la quiétude nécessaire. La psychanalyse peut également être une aide précieuse, car le but est de comprendre le problème à sa source. Seul problème : le temps. Car contrairement aux TCC qui font partie des thérapies brèves de quelques mois à 2 ans maximum, un travail analytique dure des années. À cela peut s’ajouter la prise de médicaments délivrés par son médecin traitant ou par un psychiatre.

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