tout-savoir-sur-l-électrosensibilité-santecool

De plus en plus de personnes souffrent désespérément d’électrosensibilité. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quels en sont les symptômes ? Quelles sont les sources incriminés ? Que faire? Eléments de réponses.

 

Qu’est-ce que l’électrosensibilité ?

L’électrosensiblité (EHS) est caractérisée par un ensemble de troubles qui apparaissent chez certaines personnes en présence de champs électromagnétiques.

 

Quand l’électrosensiblité a-t-elle été découverte ?

En 1932, un médecin allemand mentionnait pour la première fois des troubles subis par les personnes ayant travaillé longtemps et sans protection à proximité d’émetteurs. Puis, dès les années 50, les autorités sanitaires d’Europe de l’Est se sont préoccupées de ce qu’on a alors appelé la « maladie des micro-ondes ». En 1960, une étude menée dans l’Armée de l’Air française concluait que 30 % du personnel présentait un syndrome neuro-végétatif non spécifique et 10 % présentait des signes cliniques authentifiés, mettant en évidence l’existence d’une sensibilité individuelle d’électrosensibilité.

Quels sont les symptômes de l’électrosensiblité ?

Les études menées dans les années 2000-2010 montrent que les symptômes attribués aux champs électromagnétiques sont en premier lieu en rapport avec le système nerveux et neurovégétatif :

  • troubles du sommeil,
  • fatigue,
  • trouble de l’équilibre,
  • céphalées,
  • difficultés de concentration,
  • perte de mémoire,
  • nervosité, lourdeur ou pression dans la tête,
  • troubles du rythme cardiaque,
  • acouphènes,
  • troubles visuels,
  • troubles ostéo-musculaires.

 

Quelles sont les conséquences sur la qualité de vie des personnes électrosensibles ?

La qualité de vie des personnes atteintes d’EHS (éléctrosensiblité), dans les cas les plus lourds, est profondément affectée. il est nécessaire de :

  • revoir l’installation électrique de sa maison,
  • la protéger des radiations provenant des voisins et de l’environnement,
  • parfois renoncer à son habitat ce qui n’est pas toujours possible
  • Tout comme de conserver son emploi, voire de participer à la vie sociale, surtout depuis l’omniprésence des champs électromagnétiques.

Quels sont les facteurs de risques ?

Dans une récente étude de Hagström, les sources suspectées d’avoir déclenché l’EHS (électrosensiblité) sont :

  • les ordinateurs personnels (50,8%),
  • les téléphones portables (47%),
  • les sources lumineuses (21,1%).

 

Les sources les plus incriminées durant la phase aiguë d’électrosensiblité (EHS) sont :

  • Les portables GSM (63,4%),
  • les écrans d’ordinateurs personnels (61,3%)
  • et les lampes éco fluo-compactes (54,6%).

La littérature incrimine une grande variété d’autres sources dans l’apparition des troubles :

  • téléviseurs,
  • antennes-relais,
  • émetteurs de radio/télédiffusion,
  • téléphones fixe sans fil DECT,
  • Wifi,
  • téléphones portables,
  • appareils électriques,
  • lignes et transformateurs électriques…

Combien de personnes sont concernées par l’électrosensiblité ?

On ne dispose d’aucune étude de prévalence en France. En Allemagne, une fourchette de 8-10% a été établie en 2010. Une seule étude a étudié l’évolution dans le temps : en Autriche, la prévalence serait passée de 2 à 3,5% entre 1994 et 2008. Plus récemment, une étude réalisée à Taïwan rapporte une prévalence de 13,3 % de personnes souffrant d’électrosensibilité. Enfin, en milieu professionnel, un taux d’électrosensibles (EHS) de 17 % est noté parmi les employés d’une entreprise multinationale suédoise de haute technologie en télécommunications (Hillert and al. 2001).

Note : Les seuls effets physiologiques retenus à ce jour pour la fixation des normes d’exposition sont la stimulation musculaire (induction de courants locaux) pour les fréquences inférieures à 10MHz et les effets thermiques (échauffement de la matière) au-delà de 10MHz. Toutefois, l’existence d’effets biologiques autres, dits « athermiques », pour ce qui concerne les radiofréquences, commence à être reconnue. Les bases sur lesquelles les normes actuelles sont fixées sont contestées par de nombreux auteurs. L’électrosensibilité doit être reconnue.