Bon nombre de personnes pensent que la Covid-19 est une maladie qui ne touche que les personnes âgées ou ayant des problèmes de santé. Que nenni! A 34 ans, Nathalie a contracté la covid-19 et vit, depuis, l’enfer des symptômes du Covid long : tachycardies, troubles du rythme, dyspnée d’effort, douleurs musculaires et articulaires, douleurs abdominales, dysphonie voir aphone, fièvre à l’effort, problèmes rénaux, insomnies, céphalées, asthénie ++, problèmes de l’attention et de la concentration …. Voici le témoignage poignant de Nathalie, une infirmière ayant eu la Covid-19 avec de sérieuses séquelles.

La Covid-19 peut devenir une maladie de longue durée. Même à 34 ans! Ce n’est pas une simple grippe, loin de la. Trop peu de personnes en parlent. Les symptômes qui suivent l’apparition des premiers signes du coronavirus peuvent être terribles et gâcher la vie des patients, les empêchant de vivre normalement, de travailler, etc.

Témoignage de Nathalie 34 ayant un Covid long

« Je suis infirmière, j’ai contracté le Covid-19 sur mon lieu de travail au mois de septembre.

Au début, je ne savais pas pourquoi mes symptômes persistaient et de plus en plus fort. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait ! Je pensais guérir au bout de quinze jours, trois semaines.

 Et par la suite les symptômes se sont multipliés, je fais un Covid-19 long. J’ai des symptômes permanents et d’autres symptômes qui tournent. Cela fera bientôt 5 mois le 15 février.

J’ai plusieurs symptômes : tachycardies, troubles du rythme, dyspnée d’effort, douleurs musculaires et articulaires, douleurs abdominales, dysphonie voir aphone, fièvre à l’effort, problèmes rénaux, insomnies, céphalées, asthénie ++, problèmes de l’attention et de la concentration ….

Je prends un béta bloquant pour mes tachycardies et je prends aussi un antalgique mais cela ne soulage pas malheureusement toutes mes douleurs.

Je fais des séances de kiné ainsi que des séances d’orthophonies pour ma voix et mes problèmes de concentration et de l’attention. Je vais voir également un ostéopathe et une réflexologue pour pouvoir me soulager mes douleurs.

Mes journées sont rythmées par des rendez-vous médicaux.  J’ai l’impression d’être mon infirmière à temps plein.

Personne ne sait quand je vais aller mieux, médecin traitant, infectiologue et cardiologue.

Nous les Covid-19 long on est laissées dans l’ignorance médicale ! Nous avons peur d’avoir des séquelles sur le long terme.

Malheureusement à ce jour, Il n’y a pas de traitement pour notre maladie.

Certains médecins nous disent que c’est psychologique ! Que c’est dans notre tête ! Les médecins ne sont pas assez informés sur cette maladie.

Oui cette maladie nous entraine une baisse de moral ou une dépression. Mais vivre avec autant de symptômes sans avoir de réponse sur notre guérison ceci est normal !

 Nous sommes des milliers à vivre avec cette maladie.

Pour ma part, je ne peux plus travailler. Les gestes de la vie quotidienne me sont très difficiles.

Je ne peux plus faire les courses toutes seules, les douleurs sont trop importantes, monter les escaliers m’est difficile, pour étendre le linge je m’y prends en plusieurs fois, faire à manger m’ai épuisant où porter des objets même légers, je marche comme une personne âgée, je suis essoufflée lors de légère montée….

Il faut savoir qu’avant la maladie j’étais une personne très active, dynamique et sportive. Je faisais de la course à pied deux à trois fois par semaine, de la natation une fois par semaine ainsi que du vélo et de la marche avec mon Mari et ma fille.

Cette pathologie est très difficile à vire pour ma famille et moi-même.

Je me suis inscrite sur Facebook, j’étais anti-réseaux sociaux avant la maladie ! Mais j’ai pu trouver des personnes qui ont la même maladie que moi, c’est rassurant de ne pas se sentir seule. Surtout face à une maladie inconnue.

Je me suis inscrite sur un groupe UPGCS : Union pour la gestion des crises sanitaires.

Puis par la suite, je leur ai demandé si mon aide les intéressait, la présidente et l’équipe ont bien voulu m’intégrer au sein de l’association UPGCS.

Cela m’aide beaucoup à avancer avec la maladie, je me sens moins seule et je pleure moins.

J’avais l’impression de servir à rien. Mon métier est d’aider et de soigner et cela me manque énormément ».

Pour une reconnaissance du Covid long

Avec l’association UPGCS qui regroupe des personnes ayant un Covid long avec de sérieuses séquelles, Nathalie a envoyé des e-mails aux députés ainsi qu’aux sénateurs pour leur faire connaitre leur maladie. Ils ont aussi eu une réunion par vidéo avec un député au sujet d’une indemnisation pour les covid-19.

Une loi sur le Covid-19 long passera le 17 février à l’assemblée. Cela permettra espèrent les malades d’obtenir une ALD ou une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3792_proposition-resolution