Des chercheurs viennent de faire une grande avancée dans le traitement des maladies cardiaques : la thérapie par ultrasons non invasive. Elles offrent une alternative prometteuse au remplacement chirurgical des valves cardiaques.
Le remplacement chirurgical des valves cardiaques, bien que courant, n’est pas une option viable pour tous les patients en raison de son caractère invasif. Cependant, une récente percée scientifique offre un grand espoir : les ultrasons non invasifs.
Thérapie par ultrasons non invasive : une révolution dans le traitement des maladies valvulaires cardiaques
Des chercheurs de l’Inserm, de l’ESPCI Paris, du CNRS et de l’Université Paris Cité, en collaboration avec Cardiawave, ont mené une étude novatrice, prouvant l’efficacité d’une thérapie par ultrasons focalisés, totalement non invasive.
Un essai clinique sur 40 patients a démontré une amélioration significative de leur état de santé, sans les risques associés aux procédures chirurgicales traditionnelles.
Une avancé dans le traitement du rétrécissement aortique calcifié
Cette avancée est particulièrement pertinente étant donné que des millions de personnes souffrent de rétrécissement aortique calcifié (RAC) en Europe et aux États-Unis.
Qu’est-ce que le rétrécissement aortique calcifié ?
NIUT : une alternative thérapeutique prometteuse
La thérapie par ultrasons non invasive (NIUT) développée par l’Inserm et Cardiawave est une alternative prometteuse pour les patients qui ne peuvent pas subir de chirurgie traditionnelle.
L’essai clinique, mené dans trois pays, a montré non seulement une absence d’événements indésirables graves mais aussi une amélioration notable de la fonction cardiaque et de la qualité de vie des patients.
Vers une nouvelle ère de traitement cardiaque
Bien que le dispositif Valvosoft® soit encore en phase d’essais cliniques, ses résultats prometteurs ouvrent la voie à une nouvelle ère dans le traitement des maladies des valves cardiaques, offrant espoir et qualité de vie améliorée aux patients.
« Ces résultats prometteurs représentent un changement de paradigme pour le traitement du rétrécissement aortique calcifié », explique Emmanuel Messas, investigateur principal de l’étude clinique.
« Ils montrent que cette approche innovante est faisable et sûre, et a permis d’améliorer de façon significative les paramètres hémodynamiques et cliniques ainsi que la qualité de vie des patients participant à l’essai clinique », ajoute Mickaël Tanter, directeur de recherche Inserm au laboratoire Physique pour la médecine à Paris.
« Si son efficacité est confirmée, cette technologie pourrait représenter un immense espoir pour des millions de patients souffrant de formes sévères de RAC et qui se trouvent actuellement dans une impasse thérapeutique », explique Mathieu Pernot, directeur de recherche Inserm au sein du laboratoire Physique pour la médecine.
Source :
Cette étude a été portée par Cardiawave, start-up spin-off des laboratoires Institut Langevin (Inserm/CNRS/ESPCI) et Physique pour la médicine Paris (Inserm/CNRS/ESPCI/PSL)
Sophie Madoun