Le Palais de Buckingham a révélé lundi 5 février que le Roi Charles III d’Angleterre avec un cancer. Mais que sait-on du cancer de Charles III ?

Lundi, le Palais de Buckingham a annoncé que le Roi Charles III a annoncé que le monarque britannique avait un cancer nécessitant le début immédiat d’un traitement à Londres. Cette annonce fait suite à son hospitalisation pour une procédure liée à une hypertrophie de la prostate, révélant ainsi la vulnérabilité de Charles III face à des enjeux de santé majeurs.

Détection du cancer de Charles III

La santé du roi Charles, fils de la reine Élisabeth, a été au centre des préoccupations dès le mois dernier, signalée initialement par le Palais de Buckingham le 17 janvier 2024. L’intervention chirurgicale pour une hypertrophie bénigne de la prostate avait été menée à bien, mais c’est lors de ce séjour hospitalier que d’autres examens ont permis de détecter la présence d’une forme de cancer. Le type de cancer n’a pas été communiqué, soulignant la politique de confidentialité du palais en matière de santé des membres de la famille royale.

Le Roi Charles III souhaite encourager le dépistage précoce du cancer de la prostate

Suite à cette annonce, le Roi Charles III a pris la décision de partager l’annonce de son cancer, une démarche visant à encourager le dépistage précoce du cancer de la prostate chez d’autres hommes. Malgré le diagnostic, le roi a été vu en public, affichant une attitude positive. Il a depuis entamé un traitement ambulatoire à Londres, adaptant son agenda pour se concentrer sur sa guérison tout en continuant à s’acquitter de ses responsabilités d’État dans la mesure du possible.

Les Britanniques sous le choc

La révélation du diagnostic de cancer du roi a surpris la population britannique, peu familière avec les communiqués concernant la santé de leurs souverains.

Un cancer pris à temps

Rishi Sunak, le Premier ministre, a indiqué ce mardi sur la BBC que le cancer de Charles III a été « identifié à un stade précoce« .

Il a exprimé sa surprise et sa tristesse suite à l’annonce du diagnostic de cancer du roi Charles III, tout en se montrant reconnaissant pour une détection précoce de la maladie et en exprimant son espoir d’un rétablissement rapide pour le souverain.

Le Premier ministre britannique, qui maintient une communication régulière avec le monarque, a également déclaré : « Nos pensées sont entièrement tournées vers lui et sa famille« .

Implications pour les engagements Royaux

L’agenda du roi Charles a été ajusté pour lui permettre de suivre son traitement, reportant certains engagements publics tout en maintenant ses fonctions administratives et ses réunions hebdomadaires avec le Premier ministre. Cette situation a également entraîné une modification des responsabilités au sein de la famille royale, avec le Prince William prenant en charge certains rôles publics en l’absence de son père.

Dans les mois à venir, il était prévu que le roi Charles III effectue plusieurs visites officielles à l’étranger, des engagements qu’il pourrait devoir annuler. Avec son épouse Camilla, il devait visiter le Canada en mai, puis le couple royal devait aller en Australie, en Nouvelle-Zélande et faire un voyage d’état dans les Samoa en octobre pour une réunion des dirigeants du Commonwealth. Selon les informations du Mirror ce matin 6 février, le déplacement au Canada pourrait être différé. Dans l’éventualité où le roi ne serait pas rétabli à temps, William, héritier du trône, pourrait le remplacer pour les engagements dans le Pacifique.

Soutien de la Famille Royale d’Angleterre

La famille royale s’est adaptée à cette nouvelle réalité avec résilience. Le prince William, en particulier, a repris les engagements publics, soulignant la solidarité et le soutien au sein de la famille royale face aux défis de santé du roi Charles.

D’après le Sun, le prince Harry a été vu à l’aéroport de Los Angeles, en route pour le Royaume-Uni afin de voir son père suite à la révélation de sa maladie.

Quelles seraient les conséquences si le roi Charles III était dans l’incapacité de remplir ses fonctions ?

Malgré l’optimisme affiché par le palais, il existe des mécanismes constitutionnels prévus pour une éventuelle incapacité temporaire du roi à exercer ses responsabilités officielles. En pareil cas, la nomination de « conseillers d’État » est prévue pour assurer la continuité des opérations de l’État.

Ces conseillers, désignés par des lettres patentes, ont pour rôle de signer des documents officiels, de participer aux réunions du Conseil privé et d’accueillir de nouveaux ambassadeurs, bien qu’ils soient limités dans l’exercice de certaines fonctions majeures, telles que la nomination du Premier ministre. À l’heure actuelle, il n’est pas prévu de désigner de tels conseillers.

Les membres éligibles de la famille royale pour ces rôles incluent la reine Camilla, les princes William, Harry, Andrew, et la princesse Beatrice. En 2022, le cercle s’est élargi pour y inclure la princesse Anne et le prince Edward, bien que les ducs de Sussex et de York, s’étant éloignés de la famille royale, ne soient probablement pas considérés pour ces fonctions.

Dans le cas où le roi serait définitivement inapte à assumer ses fonctions constitutionnelles, entravant le fonctionnement de l’État, un régime de régence pourrait être établi. Selon le Regency Act de 1937, le prince William, en tant que premier dans l’ordre de succession, serait désigné régent.

Cette procédure exige une confirmation médicale de l’incapacité du souverain, attestée par une majorité parmi un panel constitué du Lord Chancelier, du Président de la Chambre des communes, du Lord Chief Justice et du Master of the Rolls. Ils doivent formaliser leur décision, précisant également le moment où le roi pourrait reprendre ses fonctions. Jusque-là, le prince William assumerait les responsabilités royales.

Concernant la ligne de succession actuelle, elle demeure inchangée malgré les évolutions au sein de la famille Monarchie. Le prince William est le successeur direct, suivi par ses enfants : le prince George, la princesse Charlotte et le prince Louis.

 

 

Sophie Madoun