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La plupart des femmes, atteintes d’endométriose, souffrent de cette pathologie, en cours de recherche scientifique. Des interventions chirurgicales sont nécessaires pour des cas particuliers. Les patientes suivent des traitements, correspondant à leur situation comme les douleurs abdomino-pelviennes, la ménopause artificielle, la grossesse par FIV (Fécondation In Vitro). Parmi elles, ont des difficultés de procréer et font une démarche d’adoption. Les différents impacts de la maladie sont : la vie intime, familiale, sociale et professionnelle, la situation économique de la vie de couple, les émotions.

 

 Des témoignages bouleversants

combat-endometriose-santecool-Sandrine-Broutin-santecoolSandrine Broutin, 40 ans, Cannes (06), maman de trois enfants dont une paire de jumeaux et une fille cadette et membre d’une association MEMS (Mon Endométriose Ma Souffrance) en étant contact local des Alpes-Maritimes. Les médecins lui ont diagnostiqué d’une endométriose en 1998 et elle a subi des dizaines d’opérations chirurgicales. Ses lésions sont situées sur le péritoine, l’utérus, l’ovaire et l’uretère. Sandrine suit actuellement un traitement, des perfusions d’Acupan en continu (sur 24 heures) et est suivie par Dr Memran dans un centre anti-douleur à Nice. Les endométriomes ont disparu suite à la ménopause artificielle. Il lui restait uniquement des adhérences après les interventions médicales. Dr Charpentier, gynécologue n’osait plus lui toucher les parties internes à cause des dizaines d’endométriomes retirées. Elle a eu des ablations des ovaires, d’utérus, la remontée de l’utérus et des bandelettes. En n’ayant plus d’ovaires et d’utérus, Sandrine était sous traitement, la ménopause artificielle. Ces endométriomes provoquaient des douleurs abdominales. Cette patiente atteinte d’endométriose, suivait un traitement Provames après la dernière opération chirurgicale, en 2012. Ce traitement permettait de substituer lors des pertes d’ovaires et d’hormones. Grâce à la ménopause artificielle, ses douleurs étaient moins denses. Les solutions médicales, pouvant atténuer les douleurs de cette maladie, sont l’hypnose et la kinésithérapie

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Sophie Levasseur, 32 ans, Carrières-sur-Seine (78), travaille chez HSBC, une banque patrimoniale à la Défense (92) en tant que Gestionnaire de patrimoine. Elle a été opérée en octobre 2013 pour l’endométriose sévère avec atteintes d’urologiques, digestives et gynécologiques. Le Dr Pierre Panel, chirurgien-gynécologue à l’hôpital du Chesnay l’a opéré durant 9 heure, lui a retiré 50 cm de côlon et une trompe en plus de toutes les adhérences et les nodules. A la suite de cette opération chirurgicale, une iléostomie de décharge a été mise en place afin de laisser cicatriser de colon. Ses lésions sont situées dans l’abdomen et sur le diaphragme. Avant l’essai de grossesse, son gynécologue lui a prescrit Lutéran en continu. Avant l’opération chirurgicale, elle avait été mise sous ménopause artificielle. Elle ne suit actuellement aucun traitement pour cause d’essai de grossesse naturelle depuis 7 mois. Sophie suit actuellement un traitement anti-douleur pendant les menstruations et mais, depuis l’intervention chirurgicale, elle a désormais retrouvé une vie normale. Ses douleurs ne sont plus profondes et sont moyennement intenses. Cependant, ses cycles menstruels sont moins bien réglés qu’auparavant. La durée de ses menstruations varie entre 28 et 32 jours. Sans l’opération chirurgicale, cette patiente atteinte d’endométriose profonde, risquait des occlusions intestinales, une atteinte rénale entre autres et d’être stérile à cause des endométriomes sur les ovaires et les trompes. Elle n’a eu que six mois d’essai de grossesse naturelle pour éviter une récidive massive de la maladie. Une grossesse naturelle est maintenant exclue du fait que la trompe restante fortement endommagée lors de l’opération chirurgicale ne fonctionne plus normalement. Aujourd’hui, elle essaie de tomber enceinte grâce à la Procréation Médicalement Assistée à l’Hôpital Américain de Paris (Neuilly-sur-Seine, 92) puisque sa réserve ovarienne a été préservée. Une grossesse pourra être menée à terme d’après le médecin spécialiste d’endométriose. La maladie gynécologique a été bien traitée, de plus, celle-ci sera, a priori, mise en dormance pendant la grossesse et l’allaitement.

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Blandine Bulté-Visée, 34 ans, Foufflin-Ricametz (62), mariée et en attente d’adopter un enfant pupille d’état, enseigne les arts plastiques dans un collège et développe une démarche d’écrivaine depuis 2009. Elle a subi quatre interventions pendant six ans pour l’endométriose pelvienne profonde et les traitements lourds contre cette pathologie (les dérivés de la GnRh, le Décapeptyl ou l’Enantone, provoquant une ménopause artificielle) n’avaient que peu d’effet, tandis que les stimulations ovariennes lors des parcours en PMA (procréation médicalement assistée) accentuaient les symptômes. Ses lésions étaient situées sur l’utérus, les ovaires, le torus utérinum, les ligaments utéro-sacrés, le cul-de-sac vaginal, la trompe de Fallope et la paroi recto-vaginale. En 2006, lors d’une appendicite provoquée par l’endométriose, le chirurgien gastro-entérologue découvre la maladie. La patiente souffrait depuis l’adolescence. La deuxième opération, en 2007, une chirurgie liée à des kystes d’endométriose, a eu lieu suite à des douleurs profondes et intenses au niveau du bas-ventre. Lors de la troisième, en 2010, elle subit une lourde intervention chirurgicale suite à une grave récidive de la maladie. Lors de la dernière, en 2013, le chirurgien-gynécologue a effectué une hystérectomie. La maladie avait atteint un stade de non-retour et la patiente subissait des douleurs pelviennes en continu. La grossesse naturelle était vouée à l’échec. De même, la Procréation Médicalement Assistée (PMA) n’a pas abouti. La démarche d’adoption à Tahiti, tentée en 2013, s’est également soldée par un échec. Blandine et son mari sont désormais dans l’attente d’une adoption d’un bébé pupille de l’état français.

Selon Dr Pierre Collinet, Gynécologue-obstétricien au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille (CHRU Lille), l’endométriose est une maladie bénigne. Pour le moment, la théorie scientifique n’a pas encore confirmé que cette maladie gynécologique était génétique. L’endométriose est actuellement en cours de recherche scientifique. Après l’opération chirurgicale, 90% des patientes atteintes d’endométriose, sont rétablies de la maladie et elles n’avaient plus de douleurs abdomino-pelviennes. 30% des patientes ne sont pas totalement guéries de la maladie et elles faisaient une rechute. Les douleurs pelviennes sont revenues et les lésions d’endométriose ont récidivé pour certaines patientes. Concernant la grossesse des femmes atteintes d’endométriose, tout dépend des cas spécifiques de chaque patiente. Elles ne sont pas infertiles. Le contrôle de l’état des organes génitaux féminins est nécessaire pour déterminer si une grossesse doit être envisageable. L’opération chirurgicale et la Fécondation In Vitro sont les seules solutions médicales pour augmenter les chances de réussite d’une grossesse

Ne manquez pas la prochaine journée mondiale contre l’endométriose, le samedi 28 mars 2015.

A lire :

– L’Endométriose : Vaincre la Douleur et l’Infertilité de Gisèle Frenette,

– Une EndométrioVie: Une femme sur dix touchée. Deuxième cause d’infertilité féminine de Blandine Bulté-Corcilia.

 

 

Chenda CHUON