Dans le numéro de 60 millions de Consommateurs du mois d’octobre 2023, les tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips ont été étudiés avec la plus grande attention. Alors, quelles sont les protections périodiques les plus saines ?
Trop fréquemment, pour les femmes qui ont leurs règles, les serviettes hygiéniques absorbantes au maximum ou les tampons sont leur premier choix. Et les magasins qui regorgent de protections hygiéniques. les laissent perplexe quant à l’éventuelle dangerosité de certains produits d’hygiène féminine. D’autant qu’ils sont loin d’être dénuée de de substances chimiques. Alors, dans une ère où le bien-être et la santé sont au cœur de nos préoccupations, il est essentiel de s’interroger sur les produits intimes que nous utilisons, nous les femmes, pendant nos menstruations. Car les utilitaristes sont bien souvent perdues. C’est ce qu’a fait le magazine 60 Millions de Consommateurs en analysants tampons et serviettes hygiéniques. Alors, quelles sont les protections périodiques les plus saines ?
Pourquoi choisir des protections périodiques saines pour notre santé ?
Opter pour des protections hygiéniques saines pour notre santé est une décision primordiale. En effet, l’utilisation de protections hygiéniques avec la présence de substances toxiques, polluées ou contaminées a des effets indésirables sur la santé. Voici plusieurs raisons pour lesquelles faire ce choix est bénéfique :
Réduire l’exposition au Syndrome du Choc Toxique (TSS) : bien que rare, le TSS est une maladie potentiellement grave associée à l’utilisation de tampons pendant les règles. En choisissant des protections plus naturelles, on réduit le risque d’exposition à cette maladie.
Éviter les produits chimiques : de nombreuses protections hygiéniques classiques contiennent des produits chimiques, tels que des parfums, des phtalates, des pesticides ou des dioxines provenant du processus de blanchiment au chlore. Ces produits chimiques peuvent être absorbés par le corps et perturber l’équilibre hormonal ou causer des irritations.
Perturbateurs endocriniens : certains produits chimiques présents dans les protections hygiéniques peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens, imitant ou interférant avec les hormones naturelles du corps. Cela peut affecter la reproduction, le développement et d’autres fonctions hormonales.
Prévenir les risques d’allergies : les produits naturels, dépourvus d’additifs chimiques, réduisent le risque de réactions allergiques, d’irritations ou d’infections.
Infections : une mauvaise composition ou une mauvaise qualité des protections hygiéniques perturbe, lorsque l’on a ses menstruations, l’équilibre naturel des bactéries dans le vagin, augmentant le risque d’infections telles que la candidose ou la vaginose bactérienne.
Contaminants dans les protections hygiénique en coton: une réalité méconnue
Lorsque l’on évoque le coton, la plupart d’entre nous pensent à un matériau doux, naturel et sans danger. Mais la réalité pourrait bien être différente et la sécurité sanitaire est mise à mal. C’est ainsi que des contaminants, pouvant être potentiellement nocifs pour la santé humaine, ont été identifiés dans plusieurs produits d’hygiène intime comme les serviettes hygiéniques et protège-slips en coton. Ces contaminants peuvent provenir de différentes étapes, comme la culture en coton, le processus de fabrication, ou même les conditions de stockage. Ces substances incluent des résidus de pesticides comme le glyphosate, des produits de blanchiment au chlore, et d’autres substances chimiques (dioxines, cellulose,…).
Surprenamment, même les serviettes hygiéniques, protège-slips, tampons en coton biologique contenaient parfois ces substances indésirables. C’est parce que le label « bio » ne garantit pas l’absence de ces substances. Il se concentre principalement sur la culture du coton, et non sur les autres fibres ou étapes de production. De plus, beaucoup de produits avec des labels reconnus présentaient également des traces de contaminants, mais toujours dans les limites définies par leurs normes respectives.
Les labels bio et écologiques: gage de qualité ou simple marketing ?
Il est à noter que les labels mentionnés dans cette étude sont certifiés par des tiers indépendants et sont recommandés par l’ Agence de la transition écologique (Ademe) car ils tiennent compte de tout le cycle de vie du produit. Cependant, tous ces labels ont des critères différents, et il est important de se renseigner sur ceux-ci pour prendre une décision éclairée.
Enfin, concernant les allégations sur les emballages, il n’y a pas eu beaucoup d’abus observés. Mais les fabricants doivent encore faire des efforts, en particulier pour assurer l’absence de glyphosate et de dioxines, surtout dans les tampons qui sont directement en contact avec les muqueuses féminines lorsque l’on a ses règles.
Il est essentiel d’être vigilant et de bien se renseigner sur les produits que nous utilisons au quotidien lorsque l’on a ses menstruations, en particulier ceux en contact direct avec notre corps.
Les protections périodiques les plus saines
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Sophie Madoun