La calvitie fait souffrir ceux qui en sont atteints. Mais l’alopécie n’est pas une fatalité ! Les techniques de greffes capillaires ont énormément progressé. État des lieux.

La calvitie, appelée par le corps médical « alopécie androgénétique » concerne une grande partie des hommes : 1/3 sont concernés dès l’âge de 30 ans, la moitié à 50 ans et 80%, en moyenne, à 70 ans. Mais pour y remédier, plusieurs techniques existent.

Ces dernières années, les techniques de greffe de cheveux ont énormément progressé. Il est possible, non seulement de retrouver une chevelure homogène sur toute la tête, mais également une belle densité, apportant beaucoup de naturel. Le centre de greffe capillaire à Bordeaux est à la pointe des nouvelles techniques et propose des greffes de grande qualité.

Comment se passe la greffe de cheveux ?

Les cheveux derrière la tête (au niveau de la couronne) sont déplacés vers l’avant du cuir chevelu, au-dessus et au milieu de la tête.

Pourquoi les greffons proviennent-ils de l’arrière du crâne ?

Parce qu’à ces endroits-là, ils tombent moins, c’est génétique. De plus, pour les hommes, ils ne sont pas sensibles à la testostérone.

Tout le monde peut-il se faire greffer des cheveux ?

Non, car les personnes qui n’ont quasiment plus de cheveux à l’arrière du cuir chevelu ne pourront pas se faire greffer. En effet, c’est à cet endroit-là que les cheveux sont prélevés.

Quelle est la quantité de cheveux à implanter ?

Le médecin spécialiste analyse l’étendue de la calvitie. Une trentaine de greffons est, en moyenne, prélevée.

Quelles sont les techniques de greffe capillaire ?

Il en existe deux :

La bandelette ou FUT, de l’anglais Follicular Unit Transplant soit Transplantation d’Unité Folliculaire

Cette technique peut sembler barbare : en effet, le chirurgien découpe une bande de cheveux à l’arrière du cuir chevelu du patient, de 1,5cm à 2 cm de hauteur sur 15 à 18 cm de largeur environ. Tout dépend de la zone à couvrir ! La bandelette va être disséquée afin d’obtenir des greffons, cheveu par cheveu. Puis le médecin referme la plaie, ce qui, de fait, laissera une cicatrice derrière la tête. L’opération dure entre 4 et 5 heures. Cette technique est préconisée pour les personnes ne souffrant pas d’une importante calvitie et permet de prélever une grande quantité d’excellente qualité de greffons (notons qu’un greffon contient de un à trois cheveux). Le résultat est définitif entre 8 mois et un an.

La FUE, extraction d’unités folliculaires (ou Follicar Unit Transplantation)

Cette technique ne laisse aucune cicatrice, contrairement à la précédente. L’extraction s’effectue au moyen d’un micro foret pour enlever les greffons un par un, manuellement, par le médecin. Et pour ne pas trop appauvrir la chevelure à l’arrière de la tête, le médecin n’en retire que 30% maximum. Si ce moyen ne laisse aucune cicatrice, il a aussi quelques défauts puisque le chirurgien retire la racine du cheveu et donc, celui-ci ne repoussera plus jamais. La technique FUE entraîne une diminution de la densité capillaire puisque la couronne (l’arrière de la tête) va être moindre.

Cette opération dure une journée : le médecin rase la tête du patient pour extraire les greffons. Une fois les zones ciblées, une anesthésie locale est administrée et l’extraction peut alors s’effectuer à l’aide de micro pinces. Les greffons sont déposés dans une solution de conservation. Après 3 heures d’extraction vient le temps de l’implantation. Au préalable, l’infirmière a trié chaque unité folliculaire par taille. L’infirmière charge ses stylets injecteurs et le médecin implante les greffons. Les premiers cheveux poussent au bout de 3 mois. Et il faut attendre un an pour obtenir le résultat final.

La FUE robotisée, une révolution pour le traitement de la calvitie

La Fue robotisée ou technologie Artas a été développée en 2002 par la société américaine Restoration Robotics. Il a fallu attendre 2011 aux États-Unis et 2012 en Europe pour que cette extraordinaire technique de transplantation capillaire obtienne une autorisation de mise sur le marché. Mais qu’a-t-elle de révolutionnaire et comment fonctionne-t-elle ? Comme pour la FUE classique, chaque follicule est compté, extrait, puis réimplanté. Sauf qu’avec la technologie Artas, c’est un robot qui le fait, encore plus minutieusement que lorsque cela est réalisé manuellement. Et cerise sur le gâteau, cette technologie est bien plus rapide (Artas retire 900 greffons par heure soit deux fois plus vite que la FUE manuelle) et beaucoup moins déplaisante. Le must !

Est-ce que les méthodes de greffe capillaires sont valables pour les deux sexes ?

Oui. Les progrès ont été considérables et conviennent tant aux femmes qu’aux hommes.

Quel est le prix ?

Tout dépend de la technique utilisée. La technique bandelette coûte entre 4000 et 5000 euros et la technique FUE coûte de 6000 à 8000 euros.

Y a-t-il des précautions à prendre après une greffe de cheveux ?

Oui ! Voici les précautions à prendre suite à une greffe capillaire :

  • Malgré le fait que vous pouvez vous mouiller les cheveux dès le lendemain, attendez 5 jours avant de vous les laver et utilisez un shampoing ultra doux.
  • Avant 3 semaines, ne frottez pas les greffons.
  • Ne vous colorez pas les cheveux avant un mois.
  • Évitez durant environ un mois les efforts intenses (comme le squash par exemple).

À qui s’adresser ?

Soit à un médecin esthétique, soit à un dermatologue. N’oubliez pas que la greffe capillaire nécessite une anesthésie locale et des gestes ultras minutieux. Seuls les médecins certifiés peuvent effectuer ce genre de geste en toute sécurité. Pour ce faire, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du Conseil de l’Ordre des Médecins.

Attention au tourisme esthétique !

Vous avez décidez de vous faire poser des implants capillaires et, pour réduire les coûts, souhaitez aller faire cette opération à l’étranger ? Attention ! De la Tunisie, en passant par le Maroc ou la Turquie, ces nouveaux eldorados de la chirurgie esthétique offrent des prix imbattables. Oui, mais pour quel résultat ? Dans quelles conditions sanitaires ? Avec quel suivi ?

En effet, même si certains des praticiens sont des médecins confirmés et pratiquent dans des cliniques où la propreté et les règles sanitaires sont respectées, comment allez-vous bénéficier du suivi postopératoire nécessaire en faisant appel à leurs services ? Et bien aucun. Et si vous n’êtes pas satisfait du résultat ou souhaitez des retouches : impossible de faire valoir les mêmes droits qu’en France. Maintenant vous savez ce qu’il vous reste à faire : fuir !

 

Sophie Madoun