Qu’on le veuille ou non, le décès d’un proche nous fait toujours basculer dans une profonde et longue période de tristesse. Lorsque l’on prend conscience que l’on ne peut plus revoir un parent, un être aimé ou un ami, on se laisse envahir par le chagrin et la douleur. Vient ensuite le temps du deuil, un processus long et complexe qui consiste à apprivoiser l’absence de l’être cher et à dire à nouveau oui à la vie. De là, le chagrin laisse progressivement place à l’importance du souvenir. On en parle dans les prochains paragraphes.

Le difficile temps du deuil

En fonction de la relation que vous entreteniez avec le défunt, vous vivrez un ressenti spécifique. Seulement, les ressentis émotionnels sont souvent similaires quand il s’agit de faire face à la perte d’une personne. Deux sentiments coexistent alors :

  • la colère
  • la culpabilité

Le vide que l’être aimé laisse est accablant

Une fois que toutes les démarches sont passées, la confrontation vertigineuse avec l’absence physique de l’être aimé devient une réalité. Le vide s’installe. Ne plus le voir, ne plus le toucher et ne plus pouvoir le prendre dans ses bras font partie du premier manque. À partir de là, vous devez apprendre à vous accommoder du vide que l’être aimé laisse à jamais : mettre un couvert en moins à table, ranger des vêtements qui ne seront plus jamais portés, affronter la solitude d’un appartement autrefois partagé à deux ou pire, dormir seul dans un lit où vous aviez l’habitude de dormir à deux, s’il s’agissait de votre conjoint(e).

Devant ce grand vide, il est primordial de garder des souvenirs et de rendre un dernier hommage au défunt. Afin d’accompagner ce proche parti et d’honorer sa mémoire comme il se doit, commandez une plaque funéraire et gravez-y un texte, une déclaration ou une citation qui vous est chère. Vous pourrez également ajouter sur la plaque funéraire une photo de la personne tant aimée. Sur des sites spécialisés, vous pourrez choisir parmi les plaques manuscrites où vous pourrez graver l’épitaphe sur le socle en granit, les plaques funéraires gravées pour un souvenir inaltérable de la personne partie, les plaques imprimées, placées derrière une épaisse couche de verre acrylique,…

Le fait de sombrer dans un état dépressif

Si certaines personnes endeuillées vivent en automate, sans larmes, d’autres suffoquent de chagrin. Une fatigue physique commence alors à peser et à persister durant des mois, voire des années. Cette fatigue physique s’associe ensuite à une fatigue psychomotrice. Quelle que soit la chose que vous souhaitez faire, elle vous semble impossible à réaliser.

Dans certains cas, une personne endeuillée peut se sentir incapable de travailler, de se nourrir et de s’occuper de ses enfants. Arrivé à ce stade du deuil, une prise de conscience survient : celle de savoir se donner des moments de repos et de devoir prendre soin de soi et de son corps. De nombreuses personnes endeuillées optent alors pour une thérapie psychocorporelle pour se libérer de ces émotions qui les font souffrir.

Les émotions sont complexes

Une personne endeuillée traverse obligatoirement un ouragan émotionnel significatif. D’abord, il y a la colère. Elle se manifeste par un sentiment d’injustice, une rage, voire une révolte. La personne peut être en colère contre la vie, le destin, Dieu, les médecins, les responsables de l’accident,… Quelquefois, elle rejette sa colère sur le défunt lui-même parce qu’il a abandonné les siens. Il se peut même qu’elle soit en colère contre les autres qui sont encore vivants.

Ensuite s’installe la culpabilité qui s’accompagne de remords. Les « J’aurais dû », les « J’aurais pu », les « Je regrette de ne pas avoir fait ceci ou cela »; tourbillonnent dans votre tête. Vous retournez plusieurs fois l’histoire dans votre tête et imaginez de nombreux scénarios où vous auriez pu changer le cours des choses. C’est là où vous auriez aimé avoir le pouvoir de rembobiner le temps pour ramener l’être aimé à la vie.

Les étapes du deuil

Pour faire votre deuil, vous devez passer par cinq étapes dont la durée et les manifestations varient en fonction des sentiments et des contextes. Ce sont :

  • le déni,
  • la colère,
  • le marchandage,
  • la dépression,
  • l’acceptation.

Le déni

On parle de déni lorsque vous refusez de croire à la mort d’un proche. Vos émotions semblent pratiquement absentes. Puis, à l’annonce de la nouvelle, vous pouvez vous évanouir ou même vomir sans en être conscient.

La colère

Après le choc ou le déni, la réalité de la perte s’installe. Elle occasionne un sentiment de colère qui s’exprime généralement par des actes physiques et/ou émotifs. Vous tenterez également de chercher un coupable, une personne à blâmer à tout prix. Il peut s’agir d’un médecin, d’une infirmière, d’un chauffeur ou même des feux de signalisation. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

Le marchandage

Vous faites des chantages ou tentez des négociations pour retarder l’inévitable. Vous aurez également tendance à prendre vos distances devant la réalité de la situation.

La dépression

Après la perte définitive de l’être aimé, il se peut que vous sombriez dans un grand désespoir, une grande détresse et une profonde tristesse. Le deuil engendrera aussi chez vous une profonde remise en question.

L’acceptation

Vous ressentez  un sentiment de stabilité et de résignation. La perte est beaucoup plus comprise et acceptée, vous permettant ainsi de mieux réorganiser votre vie. Certes, vous ressentez toujours de la tristesse. Mais vous pouvez facilement adapter votre vie et votre rythme, et ainsi vivre à nouveau.

La durée du deuil

Combien de temps dure le deuil ? Cette question subsiste jusqu’à maintenant. À vrai dire, la durée du deuil varie d’une personne à une autre. Pour cause, la façon de le vivre est unique pour chacun.

En effet, de nombreux paramètres influent sur la durée d’un deuil. Néanmoins, de façon générale, le deuil dure plusieurs semaines, plusieurs mois et même plusieurs années. Selon certaines études, il faut entre 1 et 5 ans pour une personne endeuillée pour retrouver une vie moins douloureuse après la mort de l’être aimé. Par exemple, s’il s’agit d’un conjoint, le deuil prend 2 à 2 ans et demi. S’il s’agit d’un enfant, le temps de deuil dépasse les 4 à 5 ans. Pour un parent, il faut attendre 1 an jusqu’à 1 an et demi pour que la douleur s’adoucisse.