Le professeur Didier Raoult était invité ce lundi 23 dans la Matinale de CNews. Suite à son éviction de l’IHU Méditerranée et aux nombreuses polémiques qu’il a suscité, il a voulu s’expliquer.

Le professeur marseillais, au cœur de multiples polémiques depuis le début de la pandémie de Covid-19, devrait fin aout quitter la direction de l’IHU Méditerranée Infection, qu’il a créé et qu’il pilote depuis 2011. Dès le mois de septembre, le nouveau directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), François Crémieux, et le président d’Aix-Marseille Université (AMU), Eric Berton, représentant deux des membres fondateurs de l’IHU, proposeront au conseil d’administration de la fondation qui pilote l’institut et à sa présidente, Yolande Obadia, une très proche de Didier Raoult, de lancer un appel d’offres pour trouver un successeur au microbiologiste de 69 ans.

Le nouveau directeur de l’APHM, « grand copain de Hirsch », a été nommé là « pour faire le ménage ».

Ce matin, le professeur a pris la parole pour la première fois, en direct sur CNews face à Laurence Ferrari : « En fait ce ne sont pas des vagues successives mais des épidémies successives en raison des variants. Et les pays qui ont le plus souffert ce sont les pays qui avaient les frontières ouvertes. C’est exactement ce que j’avais dit il y a plus d’un an. Aujourd’hui des articles dans des revues prestigieuses confirment cela.

Il faut constater que ce ne sont pas les pays qui ont le plus vacciné qui ont le moins cas. Pour le fait d’endiguer l’épidémie, on n’est pas dans une situation très optimiste. La généralisation de la vaccination chez les enfants ne me parait pas une urgence car on sait qu’ils ne font pas de cas grave. C’est une décision politique. Me présenter contre un antivax n’a aucun sens quand on regarde ce que j’ai fait ces dernières années. 

Aujourd’hui à Marseille, ils sont en train de faire le ménage me concernant et concernant mes collaborateurs. Ce ne sont pas des décisions objectives. Concernant mon sort à l’IHU, on verra mi-septembre ce qui sera décidé. Le DG veut détruire le fondement même de l’IHU. Je pense que j’ai le soutien du Conseil d’Administration. La politique ne m’intéresse pas. Je suis frappé par le peu de pouvoir de ces gens là. 

Le personnel de soin est moins vacciné à Marseille mais comment on fait tourner les hôpitaux si on se sépare d’eux. Les antivax sont nés des erreurs politiques partout dans le monde. Plus on force les gens, plus ils se méfient et plus ils se demandent ce qui se passent.  »