En  s’appuyant sur la résilience cognitive, le Dr Léger de l’Université de Caen Normandie propose  d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques dans le but d’améliorer les symptômes cognitifs ou retarder l’apparition du déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer.

Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ne sont pas tous égaux face à la maladie. Ainsi, pour un même degré d’atteinte cérébrale, certains patients souffrent de troubles cognitifs, tandis que d’autres présentent de bonnes performances de mémoire. On parle, dans ce contexte, de résilience cognitive. À l’heure actuelle, la résilience cognitive n’est pas prise en compte dans le traitement de la pathologie. L’objectif de ce projet est de modéliser la résilience cognitive afin de l’améliorer chez tous les patients. Cela permettrait un vieillissement en meilleure santé, et chez les malades d’Alzheimer, une réduction des pertes de mémoire.

Cette compréhension des mécanismes impliqués dans la résilience cognitive pourrait conduire à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques.

Près de la moitié des personnes de plus de 90 ans présentent des plaques amyloïdes sans déclin cognitif

Cette résilience cognitive pourrait être la conséquence du bagage génétique propre à chaque individu. La compréhension des mécanismes moléculaires à l’origine de celle-ci pourrait réduire le fardeau de la maladie et prolonger l’espérance de vie.

Grâce au soutien de la Fondation Vaincre Alzheimer et de la Bright Focus Foundation, l’Université de Caen Normandie et la société AgenT vont pouvoir collaborer sur ce projet de recherche et partager leurs expertises et leurs approches technologiques respectives.

Ce projet préclinique permettra d’acquérir une compréhension fondamentale des substrats de neuroplasticité de la résilience cognitive, un thème de recherche central encore inexploré dans la maladie d’Alzheimer.

« Les progrès de la médecine ont permis d’allonger l’espérance de vie, mais vieillir en conservant toutes ses capacités cognitives reste un défi pour un tiers des individus de plus de 80 ans », indique Marianne Leger, docteur en neurosciences.

En mettant en lumière les mécanismes protecteurs précoces impliqués, le but est d’améliorer la résilience cognitive grâce à des stratégies thérapeutiques.

Un projet innovant financé par Vaincre Alzheimer, en partenariat avec l’association américaine BrightFocus Foundation

Ce projet est soutenu par la Fondation Vaincre Alzheimer et sa partenaire BrightFocus Foundation. « Nous sommes convaincus de la nécessité de mieux comprendre la résilience cognitive pour contrer les effets dévastateurs de la maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi nous avons décidé de soutenir ce projet avec notre partenaire aux États-Unis, la Fondation BrightFocus. Nous voulons promouvoir nos recherches dans le monde entier et montrer le caractère indispensable d’une recherche sans frontières pour parvenir à de grandes avancées. » explique le Dr Maï Panchal, docteur en sciences et directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer.

« Cette collaboration de recherche entre un institut public, une entreprise privée et deux fondations est une occasion unique d’améliorer la compréhension scientifique de la biologie de la résilience cognitive et pourrait ouvrir la voie à la prévention de la démence », conclut Marianne Leger.