Il ne s’agit pas d’un appel à cesser de consommer la viande. Certes, c’est une question fondamentale mais elle ne doit pas être un obstacle à l’union de toutes les personnes qui veulent agir ici et maintenant pour un monde plus juste. L214 le livre manifeste des liens qui libèrent!

Les êtres humains font souffrir les animaux. Avec plus d’un milliard d’animaux terrestres saignés par an dans les abattoirs français et environ 15 milliards d’animaux aquatiques tués pour la consommation, l’élevage et la pêche sont, de loin, les principales sources de souffrance animale. Avec Quand la faim ne justifie plus les moyens, l’association L214 dévoile l’ampleur d’un système qui a fait de la Terre un enfer pour des myriades d’animaux.Un ouvrage qui dresse tout d’abord un constat de la situation actuelle. Constat à la fois précis, sourcé mais aussi riche d’exemples très concrets. C’est l’élevage intensif qui prédomine aujourd’hui en France. Dans les élevages standard, les poulets atteignent le poids de 1,5 kg en 30 jours alors qu’il leur fallait 4 fois plus de temps en 1950. Une vache laitière peut produire jusqu’à 60 litres de lait par jour alors que seuls 7 litres suffiraient pour alimenter son veau.

Nous avons façonné les animaux à notre usage

Ceux qui sont détenus aujourd’hui dans nos élevages ne ressemblent plus guère à leurs cousins sauvages tant ils ont été sélectionnés dans l’unique but d’en tirer le maximum de viande, de lait ou d’œufs. Cette sélection génétique a des conséquences délétères sur les animaux : les poulets sont boiteux de grandir trop vite, les vaches décharnées et épuisées sont envoyées à l’abattoir après seulement deux ou trois ans, forcées à produire un flot de lait journalier, etc. Leurs conditions de vie sont toutes aussi désastreuses. Plus de 80 % des animaux sont enfermés sans accès extérieur, entassés par milliers dans des bâtiments le plus souvent sans fenêtre. On détient les poules en cages, on mutile les porcelets, on écorne les veaux… à chaque production son lot d’horreurs. Les conséquences de la surconsommation de produits animaux pour l’environnement sont dramatiques, il en est de même pour la santé publique, le partage des ressources ainsi que pour les éleveurs et les employés de l’industrie.

Une évidence s’impose alors : il faut changer de modèle alimentaire

Sans se cantonner à la seule description d’un système intensif mortifère et moribond, cet ouvrage propose aussi à tous des solutions concrètes, efficaces, simples et réalisables, immédiatement. La question est également hautement politique. Dans quelle société voulons-nous vivre et comment s’en approcher ? Il faut pallier l’urgence : qu’on veuille ou non continuer à manger de la chair animale, consommateurs, scientifiques, politiques, intellectuels et associations peuvent s’allier pour démanteler l’élevage intensif et ainsi venir à bout d’un système à l’origine des trois-quarts de la souffrance animale mais aussi du mal-être des agriculteurs, du travail harassant et dégradant dans l’industrie agroalimentaire et des grandes crises environnementales. Cet ouvrage est un appel à l’action, une proposition d’alliance entre toutes les parties progressistes de la société.

L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 50 enquêtes révélant les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de mettre à jour les pratiques routinières et les dysfonctionnements d’une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.

Forte de plus de 30 000 adhérents, suivie par plus de 700 000 personnes sur Facebook, L214 a notamment obtenu l’engagement de près de 100 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et permis la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l’arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.

A lire :

L214, Quand la faim ne justifie plus les moyens, Les Liens qui Libèrent, 14,80€, 240 pages

En librairie le 5 septembre