Comment motiver un enfant qui a passé 6 heures assis à l’école à se mettre à faire ses devoirs? Comment inventer une nouvelle façon d’apprendre ? Le nouveau livre de Charles Caplette* propose aux parents des outils originaux pour aider les enfants à faire leurs devoirs à la maison et surtout faire de cette « corvée » un moment de complicité et de plaisir d’apprendre. Voici un extrait de l’ouvrage ainsi que deux exercices pratiques
.
Les « 50 recettes » ludiques et créatives (parfois décalées) ont été créées par l’auteur. Il invitera par exemple les parents et les enfants à créer un rituel de démarrage à la manière du Haka des All Blacks, planter une tente (une table recouverte d’un drap peut parfaitement faire l’affaire) dans la maison pour que l’enfant s’installe dans son repaire pour faire ses devoirs, se déguiser en super-héros car c’est bien connu, les super-héros réussissent à peu près tout ce qu’ils font, faire ses devoirs ailleurs qu’à la maison : au parc, dans un café, etc., faire les devoirs dos à dos pour être connecté physiquement, inverser les rôles : c’est l’adulte qui va faire les devoirs à la place de l’enfant, etc.
Extrait de Chouette c’est l’heure des devoirs
« Nous voilà donc confrontés à cette terrible injonction ou demande : il faut que mon fils ou ma fille fasse ses devoirs. Alors que nous sommes nous-mêmes en train de tenter de nous remobiliser, il nous faut remobiliser également le petit être dont nous sommes responsables et qui quelquefois présente tous les symptômes d’une démotivation profonde. […] Se bousculent alors en nous toutes sortes de pensées et d’émotions qui vont de l’agacement à la colère, accompagnées d’un sentiment de culpabilité. […] Ces peurs et cette culpabilité ne sont absolument pas productives mais nous pouvons décider de changer notre perception de ce qui est en train de se passer et du coup changer notre façon de faire ! »
Exercices à faire entre parents et enfants
Dos à dos
Comment ça marche ?
– On s’installe confortablement dos à dos, au sol, sur un tapis,
sur un canapé ou sur un banc.
– On fait le point sur la journée, on propose son aide, on fait
réciter les leçons…
– On peut codifier la pression du dos : pression de l’épaule
droite = « OK » ; pression épaule gauche = « pas OK »…
– C’est aussi le moment de se frotter la tête pour faire un câlin
comme les ours !
Pourquoi ça marche ?
– Parce qu’on est connecté physiquement. Les mouvements
de l’un sont perçus par l’autre.
– On garde le contact sans avoir besoin de parler.
– L’adulte peut difficilement s’échapper et démontre concrètement
sa totale présence !
– Les enfants kinesthésiques vont adorer.
Le plus :
Pour apprendre ou réciter des leçons.
On peut en profiter pour faire un petit jeu de communication verbale : un des joueurs a une figure sous les yeux qu’il fait reproduire à l’autre. On choisit une image (une maison par exemple) et à l’aide de consignes verbales, on propose à l’autre de la dessiner. À la fin du jeu, on confronte la réalisation au modèle. Alors qu’est-ce que ça donne ?
Vous pouvez aussi utiliser le jeu du Tangram qui propose une foule de figures à recomposer à partir de formes géométriques.
Inverser les rôles
Comment ça marche ?
– Une fois n’est pas coutume, c’est l’adulte qui va faire les devoirs
à la place de l’enfant ! Et l’enfant se mettra dans la position
de l’adulte.
– Ce dernier veillera à écouter attentivement les instructions,
n’hésitera pas à poser plein de questions et à faire
reformuler…
– Il n’oubliera pas de montrer que c’est très difficile !
Pourquoi ça marche ?
– Parce que l’enfant va bien s’amuser et qu’il va quand même
travailler !
– Expliquer, répondre aux questions, reformuler, corriger… est
une excellente façon de travailler.
Le plus : Ce sera sans doute l’occasion pour votre enfant de vous imiter… cela peut être très instructif !
* Chouette c’est l’heure des devoirs, Charles Caplette – éditions Eyrolles, 16,90 euros