Mercredi 6 avril Le Sénat auditionne des membres d’un collectif de femmes dénonçant les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 sur les menstruations. D’autant plus que des femmes accusent le vaccin d’avoir du subir une ablation de l’utérus.
Suite à la vaccination contre la Covid-19, de nombreuses jeunes femmes se sont plaintes de règles très longues, de saignements et de dérèglements de leur cycle menstruel. Et des femmes accusent le vaccin d’avoir dû subir une ablation de l’utérus à cause du vaccin (hystérectomie).
« Lors de mes deux premières injections de Moderna, j’ai eu mes règles pendant 3 semaines » nous explique Natacha. « Puis, plus de règles pendant 2 mois et enfin retour à la normal ». Mais pour ma 3eme dose avec Pfizer que je n’étais pas encline à faire mais que j’ai comment fait, mes règles se sont arrêtées 2 mois après l’injection. Là, j’attends qu’elles reviennent’ nous dit-elle en souriant malgré son inquiétude.
Selon l’agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), depuis le début de la vaccination, 152.302 cas d’effets indésirables ont été répertoriés par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) dont 4.432 à propos de troubles menstruels.
Début janvier 2022, la revue scientifique Obstetrics & Gynecology a étudié les menstruations de 2.400 femmes. Résultats : les effets seraient bénins et limités et tout reviendrai dans l’ordre.
Quels sont les dérèglements menstruels dus aux vaccins ?
Les principaux dérèglements observés sont :
- Des saignements entre les cycles (19,2%),
- Des règles anormalement abondantes (18%)
- Des règles douloureuses (14%).
D’après le corps médical, ces problèmes menstruels sont bénins. En outre, si ceux-ci durent plus de trois mois, il est indispensable de consulter.
Des risques sous-évalués ?
Mais qu’en est-il des cas bien plus graves qui font que des femmes accusent le vaccin d’avoir du subir une ablation de l’utérus ?
Maître Eric Lanzarone, avocat marseillais, a porté plainte contre le laboratoire Pfizer et l’État français, Pour celui-ci les chiffres de la pharmacovigilance sont sous-évalués. Il déclare :
« il est important de faire parler toutes ces femmes et que la parole soit prise au sérieux ».
« Dans la plupart des cas, une centaine, que je traite au cabinet, on s’aperçoit que le médecin traitant ou le spécialiste considère que l’effet indésirable n’est pas dû à la vaccination et se refuse à faire une déclaration à la pharmacovigilance, ce qui pose un problème de la réalité des chiffres. »