La contrefaçon du Parmigiano Reggiano ne s’arrête pas. De fait, les autorités allemandes et le Tribunal de Cologne sont intervenus pour protéger l’authenticité du produit italien.

Au salon alimentaire d’Anuga à Cologne, le Consortium du Parmigiano Reggiano a de nouveau dû lutter contre une contrefaçon de leur produit emblématique. Cette affaire met en lumière la nécessité d’une protection renforcée de l’appellation d’origine protégée (AOP) au sein de l’Union Européenne.

La contrefaçon en question

Le parmesan italien, « Parmesan Reggiano« , s’est retrouvé sous les feux de la rampe lorsqu’il a été mis en avant sur un panneau publicitaire au salon Anuga. Cette publicité n’est pas passée inaperçue auprès du Consortium du Parmigiano Reggiano.

L’intervention des autorités allemandes pour lutter contre la contrefaçon du Parmigiano Reggiano

Suite à une demande du Consortium, les autorités compétentes allemandes ont rapidement exigé que la mention « PARMESAN » soit retirée de la publicité. Cependant, malgré cette intervention initiale, la société américaine a négligé cette directive.

Le Tribunal de Cologne entre en jeu

Devant la réticence de la société à se conformer aux exigences, le Consortium a sollicité l’intervention du tribunal de Cologne. En réponse, une injonction rapide a été émise, interdisant toute publicité de ce fromage avec la mention « PARMESAN » en Allemagne.

Contexte juridique et protection de l’AOP

La décision de 2008 de la Cour de justice de l’Union européenne a clairement établi que le terme « Parmesan » n’est pas générique et ne peut être utilisé que pour des fromages conformes à la PDO italienne.

Commentaires du Consortium

Nicolas Bertinelli, président du Consortium, met l’accent sur l’efficacité du système européen, tout en reconnaissant la nécessité d’une protection accrue hors de l’UE. Il appelle également à des règles plus strictes pour les foires et salons européens, afin de garantir leur intégrité.

 

La contrefaçon du Parmigiano Reggiano lors du salon Anuga 2023 révèle l’importance de protéger les désignations d’origine protégée et de sensibiliser davantage à l’authenticité des produits au sein de l’Union européenne. Les producteurs, les consommateurs et les autorités doivent collaborer pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir.