La hausse des cotisations des mutuelles santé en 2024, selon l’enquête de la Mutualité Française, révèle plusieurs aspects importants de la situation actuelle du secteur de la santé en France. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte de hausse globale des dépenses de santé et reflète divers enjeux économiques et sociaux.
Augmentation des cotisations
Les cotisations moyennes des mutuelles santé augmenteront de 8,1% en 2024.
Pour les contrats individuels, l’augmentation sera en moyenne de 7,3%. Ces contrats concernent principalement des personnes âgées, des jeunes, des agents publics et des professionnels indépendants.
Les mutuelles d’entreprises obligatoires, souscrits par les sociétés pour leurs employés, connaîtront une augmentation plus importante de 9,9%.
Pourquoi de telles hausses ?
L’une des principales raisons de cette hausse est l’augmentation des frais de santé, notamment due à la revalorisation des salaires et des tarifs des soignants (médecins, infirmières, aides-soignantes, sages-femmes,…) .
Une autre raison est la plus forte consommation de soins par les assurés.
La diminution du remboursement des soins dentaires par l’Assurance-maladie, passant de 70% à 60% du tarif, contribue également à cette augmentation.
La Mutualité Française souligne que ces nouvelles dépenses des frais médicaux sont nécessaires pour assurer une meilleure qualité des soins et renforcer l’attractivité des métiers du soin. De fait, les mutuelles sont contraintes d’augmenter leurs taux de remboursement pour équilibrer leurs finances et respecter la réglementation qui interdit aux mutuelles d’être déficitaires.
Réactions gouvernementales
Malgré le fait que l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a qualifié certaines de ces hausses comme « inacceptables » et a encouragé les Français à comparer les offres des assureurs pour trouver une mutuelle plus adaptée à leurs besoins et à leur budget, il est important de noter que le gouvernement, bien que conscient de l’impact de ces augmentations sur les ménages, a une capacité limitée d’intervention, les mutuelles étant des organismes privés.