Hier matin, Ségolène Royal présentait en conseil des Ministres son plan national « Santé-Environnement » autour de 10 piliers majeurs, au premier rang desquels « La valorisation des effets positifs de la nature en ville ». L’Unep – les entreprises du paysage – et Santé Cool saluent cette reconnaissance des bienfaits des jardins et espaces verts sur la santé.
Verdir le cadre de vie des Français permettrait d’économiser 5 milliards €, soit la moitié du déficit de la sécurité sociale !
Selon la grille NEA (The National Ecosystem Assessment), qui permet d’évaluer la valeur de l’environnement à l’échelle d’un pays1, le fait de disposer d’une habitation avec vue sur un jardin ou un espace vert représente une économie de 340 € / personne sur les dépenses liées à la santé. Or 15 millions de Français n’ont ni jardin, ni terrasse…
Selon Catherine Muller, présidente de l’Unep, le calcul est éloquent : « Verdir le cadre de vie de nos concitoyens permettrait d’économiser 5 milliards d’euros de dépenses de santé chaque année, soit près de la moitié du déficit de la sécurité sociale 2! »
Les effets concrets des espaces verts sur la santé (et donc les coûts évités pour la société) sont largement démontrés. Plante & Cité, la plate-forme nationale d’échanges et d’expérimentations sur le végétal basée à Angers, révèle ainsi que plus de 100 sources scientifiques établissent aujourd’hui un lien direct entre « santé physique et mentale » et « urbanisme durable »3. Ce lien a un nom : Espaces Verts, jardins.
Un équilibre psychologique grâce aux espaces verts
Plus un jardin est riche en biodiversité, plus il a des effets psychologiques bénéfiques pour ses usagers. Et plus, il fait office d’alternative naturelle aux produits phytosanitaires : accepter la présence de prédateurs naturels des ravageurs permet par exemple de limiter l’usage des pesticides. C’est autant d’argent économisé, et de rejets potentiellement dangereux pour la santé évités. Les Experts Jardins, accompagnés par l’Unep, l’ont compris et intègrent désormais la biodiversité dans leur approche du paysage grâce aux différentes techniques alternatives4 développées (génie végétal, éco-pastoralisme, gestion différenciée, prairies urbaines, ruches, potagers pédagogiques…)
Rappelons que pour 93,5 % des Français, le contact avec la nature (plantes, végétaux, jardins…) est essentiel à l’équilibre quotidien5. Pourtant, 72 % déplorent le manque de végétal en ville6. Catherine Muller conclut : « A l’heure où les espaces verts s’imposent comme des éléments de santé publique, il est nécessaire d’en faire la priorité de la ville durable de demain. Facteur de bien-être et de communion avec l’environnement, il devient urgent de remettre la nature au cœur des projets de « smart cities ».»
A LIRE
Aux sources du bien-être avec le jardin zen , Eric Marson, Clara Catalan – Editions Solar
Carnet de notes à colorier pour explorer mon jardin intérieur, M. Zottino, Livre-jeu- Rustica, 8,95 euros à paraitre en février 2015
Sources
1 Grille d’évaluation issue d’une étude commandée par le gouvernement britannique à 700 universitaires et dirigée par Bob Watson (juin 2011)
2 en 2013, le déficit de la sécurité sociale s’est établi à 12,5 milliards d’euros (source : ministère du budget)
3 Dr Manusset Sandrine, Les bienfaits du végétal en ville sur le bien-être et la santé humaine, in Environnement et Société, Mai 2010 (étude Plante & Cité)
4 Unep : le guide des techniques alternatives
5 et 6 Enquête Unep-Ipsos 2010 « Le jardin, un bien social à partager »
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