Nos enfants regardent de plus en plus la télévision. Doit- on s’en inquiéter et que faire pour limiter leur temps passé devant le petit écran ?
Une étude de l’Institut Médiamat réalisée en 2006 a conclut que les enfants âgés de 4 à 10 ans regardaient la télévision en moyenne 2 heures 07 minutes par jour. Et près d’un enfant sur deux a aujourd’hui une télévision dans sa chambre. C’est tant le temps passé devant le petit écran qui pose problème que les émissions regardées. Car si la télévision permet de s’ouvrir au monde, de mieux l’appréhender, de se cultiver, elle doit être utilisée à bon escient sous peine de générer, d’après certains chercheurs, d’importants problèmes psychologiques et/ou physiques.
Des risques pour la santé et sur les résultats scolaires
Selon l’Inserm, 12% des moins de 18 ans seraient obèses. La cause à la télé ? Hélas, oui : le lien entre télévision et obésité est avéré depuis longtemps. Pour preuve, une étude de la Medical School de Dartmouth, dans le New-
Les enfants regardant beaucoup la télévision avant de se coucher sont enclins aux troubles du sommeil, éprouvent des difficultés à s’endormir et dorment moins longtemps. Conséquence : ces enfants ont tendance à somnoler en classe, leurs résultats scolaires en pâtissent et les risques de sortir du circuit scolaire avant l’obtention d’un diplôme s’accroissent considérablement. En 2005, les chercheurs Dina L.G. Borzekowski et coll ont fait passer des tests à 350 enfants âgés de 8-
Impossible de l’éviter : la violence est présente sur toutes les chaînes
La violence à la télé n’a pas seulement augmenté, elle est devenue plus spectaculaire que jamais. Il en va tant des émissions pour enfants que du sacré saint journal de 20h ou des clips. Une multitude d’études effectuées au cours de ces cinquante dernières années ont mis en évidence un rapport indubitable entre la vision de violence sur le petit écran et le comportement des enfants. Selon une étude du Medical Pediatrics, les jeunes garçons âgés de 2 à 5 ans regardant régulièrement des dessins animés ou des sports de contact à la télévision seront plus enclins à avoir un comportement agressif, désobéissant ou antis
Et le professeur Huesmann de l’Université du Mishigan de déclarer : « la fréquence d’exposition des garçons aux émissions violentes qu’ils préfèrent, selon leurs propres dires, prédisait la fréquence et la gravité des délits criminels qu’ils commettraient à l’âge de 30 ans, même après que l’influence de l’agressivité initiale et du quotient intellectuel de ces garçons ait été annulée ». Une équipe de chercheurs américains a mis en évidence le lien entre le syndrome de stress post traumatique et les actes de violences consécutifs à la vue d’images violentes. En effet, lorsqu’un enfant assiste à des scènes de violence sur le petit écran la zone du cerveau responsable des flash-
Toute autre est l’opinion de Serge Tisseron : aucun film ou aucune émission violente ne peut rendre un enfant ou un adolescent violent. S’il le devient c’est qu’il confondait réel et imaginaire, qu’il était, avant le passage à l’acte, insuffisamment structuré et inadapté.
En conclusion, tout le monde s’accorde sur un point : des comportements violents peuvent se déclencher chez des enfants allant déjà mal. A vous d’observer si le comportement de votre enfant change : s’il est plus anxieux, moins sociable, si ses résultats scolaires déclinent,… Auxquels cas, prenez les mesures nécessaires et proposez-
Les 10 règles à respecter :
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Sophie Madoun
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