Pourquoi avons-nous peur des araignées, serpents et autres animaux ? Découvrez une étude sur 17 000 personnes et les raisons derrière nos phobies irrationnelles.

 

La peur des animaux, également appelée biophobie, est une réaction universelle chez l’humain. Si cette peur est évolutivement adaptative face aux prédateurs et espèces venimeuses, elle peut également concerner des animaux totalement inoffensifs.

Pourquoi certains animaux nous effraient-ils alors qu’ils ne sont pas dangereux ? Une nouvelle étude du laboratoire Éco-Anthropologie (CNRS/MNHN/UPC) s’est penchée sur cette question en interrogeant plus de 17 000 participants issus de divers continents.

 

Les animaux les plus effrayants selon une étude sur 17 000 personnes

Crocodile marin dans l’eau - l’un des animaux les plus redoutés selon une étude

 

Des scientifiques ont mené une enquête en ligne demandant aux participants de choisir, entre deux images d’animaux, lequel leur inspirait le plus de crainte. 184 espèces de mammifères, reptiles, oiseaux, arthropodes et amphibiens ont été analysées.

Les prédateurs les plus redoutés

Sans surprise, les animaux considérés comme dangereux par nature arrivent en tête :

  • Crocodile marin
  • Tigre et jaguar
  • Requin blanc

Les animaux inoffensifs qui provoquent des phobies

À l’inverse, des espèces sans danger réel déclenchent des réactions de peur irrationnelles :

  • Araignées
  • Serpents non venimeux
  • Chauves-souris

 

Pourquoi avons-nous peur des animaux : araignées, serpents, chauves-souris ?

 

L’étude a montré que la peur est souvent influencée par :

  • L’évolution : nos ancêtres avaient besoin d’identifier rapidement les menaces.
  • Le contexte culturel : certaines sociétés enseignent dès l’enfance à craindre certaines espèces.
  • Les médias et le cinéma : les films et reportages exagèrent la dangerosité de certains animaux.
  • Le dégoût instinctif : les animaux au corps allongé ou aux mouvements imprévisibles activent nos réflexes de peur.

 

Comment réduire notre peur des animaux et mieux comprendre la nature ?

Face à la montée des phobies animalières, notamment en milieu urbain, certaines solutions existent pour réduire cette crainte irrationnelle :

1. Se familiariser avec les espèces redoutées

Observer des serpents ou des araignées dans des environnements contrôlés, comme les zoos ou muséums, permet de démystifier ces espèces.

2. Éviter le sensationnalisme des médias

Apprendre à distinguer les faits réels des exagérations cinématographiques.

3. Participer à des activités de connexion à la nature

Les randonnées, visites de parcs naturels ou observations d’animaux en liberté renforcent une relation saine avec la faune.

 

FAQ : Réponses aux questions courantes sur la peur des animaux

Pourquoi avons-nous peur des araignées ?
La peur des araignées, ou arachnophobie, vient de l’évolution et de la transmission culturelle. Bien que la plupart des araignées soient inoffensives, leur apparence et leur mouvement imprévisible déclenchent une réponse de peur instinctive.

Comment surmonter la peur des animaux ?
Se familiariser avec les espèces redoutées, éviter le sensationnalisme médiatique et passer du temps dans la nature sont des solutions efficaces pour réduire la biophobie.

Quels sont les animaux qui nous font le plus peur ?
Selon une étude menée sur plus de 17 000 participants, les animaux les plus effrayants sont le crocodile marin, le tigre, le requin blanc, les araignées, les serpents non venimeux et les chauves-souris.

 

Repenser notre rapport aux animaux effrayants

La biophobie est souvent un mélange de peur évolutive, d’influences culturelles et de représentations erronées. En favorisant une meilleure connaissance des espèces et en renouant avec la nature, il est possible de transformer ces craintes en curiosité et admiration.

Et vous, quels animaux vous effraient le plus ?

Partagez votre expérience en commentaire et découvrez nos autres articles sur les phobies et les comportements animaliers !

 

Sources :

Danger versus fear: a key to understanding biophobia, People and Nature (2025)

https://besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/pan3.70009

a Unité Eco-anthropologie (EA), UMR 7206, Muséum national d’Histoire naturelle, CNRS, Université de Paris, Musée de l’Homme 17 Place du Trocadéro 75016 Paris, France

b MARBEC, Univ Montpellier, CNRS, Ifremer, IRD, Montpellier, France

c FRB-CESAB, Montpellier, France

d UMI SOURCE, Université Paris-Saclay, UVSQ, IRD, Guyancourt, France

e Université Clermont Auvergne, LAPSCO, CNRS, Clermont-Ferrand, France

f DGD Musées, Jardins Botaniques et Zoologiques, Muséum national d’Histoire naturelle, 57 rue Cuvier Paris 75005, France

g Independent Researcher

h Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, UMR 7372, CNRS ULR, Villiers-en-Bois, France

 

 

Sophie Madoun