La France bloque le nouveau Nutri-Score alors que six pays européens l’ont déjà adopté. Influence des lobbies, enjeux de santé publique, découvrez les dessous du scandale.
Le Nutri-Score devait être une avancée majeure en matière de transparence alimentaire, mais la France fait marche arrière. Pourquoi la France bloque-t-elle le Nutri-Score alors que d’autres pays l’ont adopté ? Alors que six nations européennes ont déjà validé la nouvelle version de ce système d’étiquetage nutritionnel, le gouvernement français retarde sa mise en œuvre, suscitant de vives interrogations. L’influence des lobbies agroalimentaires serait-elle plus forte que la volonté de protéger la santé publique ?
Pourquoi la France bloque-t-elle le Nutri-Score ? Un scandale nutritionnel en pleine lumière
Pourquoi la France bloque-t-elle le Nutri-Score alors que d’autres pays l’ont adopté ? Découvrez les raisons de ce blocage et comment agir pour défendre votre droit à une alimentation plus transparente !
Le Nutri-Score, ce logo nutritionnel destiné à informer les consommateurs sur la qualité des aliments, est au cœur d’un véritable bras de fer politique. Alors que six pays européens ont déjà adopté la version mise à jour de cet outil de santé publique, la France traîne des pieds. La raison ? La ministre de l’Agriculture bloque la signature de l’arrêté ministériel permettant son déploiement, reprenant sans complexe les arguments des lobbies agroalimentaires.
Un blocage dicté par les lobbies
Alors que la nouvelle version du Nutri-Score pénalise davantage les aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés, la ministre s’aligne sur les revendications des industries laitières et charcutières. Lors d’une intervention au Sénat le 6 mars 2025, elle a publiquement confirmé qu’elle refusait de signer l’arrêté de mise à jour du Nutri-Score, se faisant ainsi la porte-voix des grandes industries agroalimentaires au détriment des recommandations scientifiques.
Trois erreurs majeures du gouvernement
1. Pourquoi la France bloque-t-elle le Nutri-Score alors que d’autres pays l’ont adopté ?
La ministre reprend un argument trompeur souvent mis en avant par les industriels : la confusion entre la qualité gastronomique et la qualité nutritionnelle. Pourtant, un label AOP ou IGP garantit l’origine d’un produit, mais pas sa composition nutritionnelle. Un aliment régional peut être trop salé ou trop gras, ce que signale le Nutri-Score sans chercher à nuire à la tradition.
2. Le Nutri-Score est-il réellement efficace pour choisir des produits plus sains ?
La ministre a également critiqué la mise à jour du Nutri-Score, affirmant qu’il posait des problèmes à certaines « filières de qualité ». Pourtant, ce nouvel algorithme a été validé par des scientifiques européens indépendants, ainsi que par le ministère de la Santé. Ce refus d’adopter les avancées scientifiques place la France en retrait par rapport à ses voisins européens.
3. Quels sont les impacts du Nutri-Score sur la santé publique ?
En critiquant la classification du lait comme boisson et non plus comme aliment, la ministre rejoint la contestation des industriels du lait, notamment Danone et Lactalis, qui ont déjà tenté d’influencer la réglementation. Pourtant, cette classification est basée sur des critères objectifs et vise à mieux informer les consommateurs.
La France, mauvais élève de l’Europe
Si l’Hexagone a été pionnier dans la création du Nutri-Score, il envoie aujourd’hui un signal négatif à ses partenaires européens. En avril 2024, la Commission européenne avait validé la mise en place du nouvel algorithme. Pourtant, la France reste en retrait alors que l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse et le Luxembourg l’ont déjà adopté.
Foodwatch en première ligne
Face à ce recul, Foodwatch, accompagné de France Assos Santé et du Réseau Action Climat, a réagi en cosignant une lettre ouverte au Premier ministre, François Bayrou, pour exiger la mise en place immédiate du nouveau Nutri-Score. Une pétition a également été lancée afin de faire pression sur le gouvernement et d’inciter les citoyens à exiger plus de transparence et de responsabilité dans les politiques de santé publique.
FAQ – questions fréquemment posées – Pourquoi la France bloque-t-elle le Nutri-Score ?
Pourquoi le gouvernement bloque-t-il le Nutri-Score ?
La justification avancée est la défense de certaines filières agroalimentaires, notamment les industries laitières et charcutières, qui voient d’un mauvais œil la nouvelle notation.
Quelles sont les conséquences pour les consommateurs ?
L’absence de mise à jour du Nutri-Score empêche les consommateurs d’avoir une information plus fiable sur la qualité nutritionnelle des produits qu’ils achètent.
Quels pays ont déjà adopté le nouvel algorithme ?
L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg ont mis en place la version actualisée du Nutri-Score.
Que peut-on faire pour faire bouger les choses ?
Signer la pétition de Foodwatch, interpeller directement la ministre via les réseaux sociaux, et exiger une politique de santé publique transparente et indépendante des lobbies.
Une pression citoyenne indispensable
Alors que les maladies liées à l’alimentation explosent, la France doit prendre ses responsabilités en matière de santé publique. Le blocage du nouveau Nutri-Score prouve l’influence des lobbies agroalimentaires sur les décisions politiques. Il est urgent que le gouvernement cesse de céder à ces pressions et signe enfin l’arrêté de mise en place du nouvel algorithme.
Le Nutri-Score est un outil essentiel pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés. Ne laissons pas les lobbies dicter notre alimentation !
Signez la pétition Foodwatch et exigez plus de transparence !
Sophie Madoun