Adieu écouvillons ! Des chercheurs de l’Université de Rennes et du CHU ont peut-être trouvé la méthode de détection d’infections virales respiratoires la plus pratique et la plus étonnante jamais vue avec des mouchoirs usagés. Explications.
Un vent de révolution souffle sur la détection des virus respiratoires, grâce à l’ingéniosité de Vincent Thibault, professeur à l’Université de Rennes. Détecter les génomes de ces virus sur des mouchoirs usagés, quelle drôle d’idée, n’est-ce pas ? C’est pourtant là que tout a commencé en 2018. Les avancées spectaculaires en biologie moléculaire automatisée ont permis de transformer cette idée en réalité. Et ça marche !
Des mouchoirs usagés pour détecter les virus respiratoires
Munie de mouchoirs collectés dans une crèche et une école primaire, l’équipe du Pr Thibault a pu suivre semaine après semaine la circulation des virus respiratoires chez les enfants. Leur méthode astucieuse, appelée « pooling », permet de détecter la présence d’un virus dans un groupe, sans mettre le doigt sur un individu en particulier. Grâce à cette technique, ils ont pu repérer la grippe six semaines avant le pic de 2019 en métropole.
Efficace pour détecter la Covid-19
Fort de ce succès, l’équipe a élargi son champ d’expérimentation. Ils ont testé la méthode sur 30 volontaires présentant des symptômes respiratoires. Jusqu’à présent, sur plus de 50 tests, seulement trois se sont révélés négatifs. C’est prometteur, non ? Cerise sur le gâteau, cette méthode s’est avérée tout aussi efficace pour détecter le SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, et parfois même plus rapidement que la RT-PCR classique.
Les essais se poursuivent, mais il semblerait bien que cette méthode innovante vienne bouleverser la détection des virus respiratoires. Quelle épopée, de l’idée germée en 2018 à la concrétisation de cette révolution scientifique !
Une révolution dans la détection des virus respiratoires
Imaginez un monde où dépister les virus respiratoires serait aussi simple que de se moucher et d’envoyer un mouchoir par courrier ! Eh bien, cette réalité n’est peut-être pas si loin. Les chercheurs ont découvert que le génome viral reste détectable dans des mouchoirs conservés plusieurs jours, voire jusqu’à 6 mois à température ambiante.
Ces découvertes enthousiasmantes doivent encore être validées par d’autres études sur des populations plus larges. Mais il y a de l’espoir : des équipes ont déjà publié des résultats encourageants, comme la détection réussie de virus sur d’anciennes cassettes de tests antigéniques.
Bien sûr, cette approche a ses limites. Les gens doivent savoir se moucher correctement, et le travail en laboratoire est un peu plus complexe, puisqu’il faut réaliser l’extraction sur place, contrairement aux écouvillons qui sont préparés à domicile.
Mais si cette étude est confirmée, imaginez l’impact ! On pourrait simplement se moucher, emballer le mouchoir dans un sachet et l’envoyer ou le remettre à un laboratoire pour analyse. Adieu les désagréments de l’écouvillonnage, qui est souvent mal vécu, en particulier chez les enfants. Un grand pas en avant pour le dépistage simplifié des infections à virus respiratoires !