Chaque année en France, 6 000 personnes découvrent leur séropositivité au VIH, dont 27% à un stade avancé de l’infection. Il est important de marteler le message de prévention suivant : il faut se protéger ! Se protéger ! Se protéger ! Avec la recrudescence des IST et MST, les jeunes sont en première ligne. Une nouvelle croyance montre que 19% des jeunes Français pensent encore que l’on peut guérir du SIDA…  Aberrant ! jeunes femmes, jeunes hommes, protégez-vous ! Le préservatif est encore le moyen le plus sûr pour lutter contre les IST/MST. Voici 3 conseils pour choisir au mieux son préservatif.

 

Se protéger en achetant des préservatifs, c’est bien. Le faire en misant sur la sécurité et la qualité c’est mieux ! Voici 3 conseils pour s’y retrouver.

#1 La bonne taille, tu choisiras

De nombreuses actualités font état d’un problème…de taille ! Préservatifs homolgués trop grands aux Etat-Unis, préservatif Made in China trop petits au Zimbabwe… Choisir la bonne taille de préservatif est très important.

Une taille non adaptée du préservatif c’est le risque de le voir partir pendant l’acte, car trop grand, ou comprimer le pénis et voir les risques de déchirures augmenter, car trop petit. Le latex étant extensible, la taille classique correspond à la majorité des personnes mais il existe de nombreuses tailles et formes. Le mieux pour trouver la sienne reste d’essayer.

Les diamètres des préservatifs varient habituellement de 47 mm à 56 mm pour les XL. Et les tailles XS dans tout ça ? Les préservatifs « classiques » font environ 180 mm de long et 53 mm de large et certains sont ajustables : pour ceux qui ont un pénis plus court que la moyenne, il suffit de ne pas dérouler le préservatif entièrement. S’il est plus fin par contre, il faudra acheter un préservatif adapté ou que votre partenaire utilise un préservatif féminin, tout aussi efficace.

#2 Normes, contrôle et péremption, tu vérifieras

La première chose à vérifier : le marquage CE (norme européenne) sur le préservatif ! Et éventuellement NF (norme française). Ces deux logos garantissent la qualité du produit. La pression et le volume à l’éclatement avant et après vieillissement, les dimensions, et l’absence de trous sont contrôlés à 100% pour assurer la conformité du préservatif.  Mais ce n’est pas tout, autre gage de qualité à vérifier : que la boîte de préservatifs porte la mention « Testés électroniquement ». Ce test, effectué sur TOUS les préservatifs, permet d’écarter avant conditionnement ceux qui présentent un ou plusieurs trou(s).

On ne le répètera jamais assez mais comme de nombreuses denrées, le préservatif se périme ! Qu’il soit féminin ou masculin, sa durée de vie est de 5 ans et la date limite d’utilisation est notée sur l’emballage. Il faut aussi faire attention à la conservation du préservatif. Il faut le conserver dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière directe du soleil et de l’ozone. Pourquoi une durée de 5 ans ? Car le latex est une matière naturelle qui avec le temps devient moins résistant et poreux, bref il perd ses attributs.

#3 Le lubrifiant avec le préservatif, tu utiliseras

La majorité des préservatifs sont déjà pré-lubrifiés et pour cause, les utiliser sec augmente considérablement le risque de déchirure. Mais cela n’est pas toujours suffisant ! Ajouter du lubrifiant permet deux choses : plus de confort et plus de sécurité !

Bien entendu, la plupart des préservatifs sont lubrifiés mais cela n’empêche pas les frottements : pour améliorer le confort, il est toujours préférable d’utiliser systématiquement en plus un lubrifiant avec le préservatif. Limiter les frottements, c’est aussi limiter les risques de rupture du préservatif et de transmission d’infections.

Il existe différents types de lubrifiants à base de silicone (que l’on retrouve sur les préservatifs), et à base d’eau, les plus répandus sur le marché, que l’on retrouve sous forme de gel assez consistants. Ils contiennent en général plus de 80% d’eau et peuvent être colorés, aromatisés et/ou comestibles. Les lubrifiants à l’eau peuvent même être bio ! D’autres lubrifiants sont vendus en tant qu’huile de massage – bien que très glissant, il ne s’agit pas d’huile – à base de glycols. 

Attention ! Tous ne sont pas faits pour le même usage. Par exemple, les lubrifiants à base d’huile ne sont pas compatibles avec le latex qui compose de nombreux préservatifs masculins. Certaines personnes utilisent des corps gras comme la vaseline, l’huile de massage ou des crèmes quelconques. Médecins et fabricants le déconseillent fortement, cela abîme le préservatif !

Concernant le préservatif, qu’il se soit déchiré ou qu’il soit parti durant le rapport, si le moindre doute subsiste, il est important de se faire dépister pour se rassurer et rassurer son/sa partenaire. Le médecin généraliste qui prescrit le test a son rôle à jouer. N’attendez pas la « grosse frayeur » pour vous montrer plus attentif et responsable.