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L’OCS (Organ Care System), système qui permet de conserver un greffon plus longtemps, est arrivé à Marseille grâce à la mobilisation de l’association Maryse ! Pour la vie. Cette innovation technologique majeure va permettre d’augmenter le nombre de prélèvements de greffons et diminuer les risques de rejet. Ce procédé révolutionnaire, qui vient des Etats-Unis, est en application clinique au sein de l’équipe du Professeur Pascal Thomas, un des spécialistes de la transplantation pulmonaire en France et chef de service à l’Hôpital Nord.

Maryse ! pour la vie, qui oeuvre depuis plus de 8 ans pour la sensibilisation du Don d’organes, est en relation avec l’équipe du Professeur Pascal Thomas, Chef du service de chirurgie thoracique à l’Hôpital Nord, la première équipe française en nombre de transplantations effectuées en 2013.
Pour permettre la mise en oeuvre du protocole international d’expérimentation sur Marseille, Maryse! pour la vie s’est fortement mobilisée pour récolter les fonds nécessaires à l’acquisition de cet équipement inédit. Le Conseil général des Bouches-du-Rhône a ainsi contribué à hauteur de 210 000 € pour financer ce projet. Les 71 000 € restant ont été collectés auprès de familles marseillaises.

Qu’est-ce que l’OCS ?

Jusqu’à présent le transport de greffons s’opérait par isothermie, en plaçant l’organe prélevé en situation de froid intense dans une simple glacière. L’OCS bouscule cette pratique en inventant la normothermie. Cette nouvelle technique permet de prolonger la durée de conservation d’un greffon après son prélèvement. Ventilés et perfusés, les poumons continuent de «vivre» comme à l’intérieur du corps pendant près de 12h (au lieu des 6h actuels). Le petit robot imaginé par la société américaine Transmedics, permet de transformer l’organisation d’une transplantation en réduisant la dimension d’urgence, en élargissant la sélection des greffons et en diminuant les risques de rejet. Effectivement, en bénéficiant de plus de temps, les tests de compatibilités entre donneurs et receveurs peuvent être encore plus approfondis et les greffons habituellement rejetés peuvent être sélectionnés en leur appliquant des traitements appropriés. Et au-delà de toutes ces améliorations médicales, les greffes vont être diurnes et plus nocturnes, permettant la pleine mobilisation de tous les services des hôpitaux et non une équipe réduite intervenant en pleine nuit.
Trois CHU français accueillent cette technologie : il s’agit de Paris, Strasbourg et Marseille.

L’implication de l’association Maryse! Pour la Vie

Cette association cassidenne œuvre pour une « priorité nationale » : le Don d’organes. Pour sensibiliser le grand public et faire appel à son soutien et sa générosité, elle multiplie les campagnes et l’organisation de nombreuses manifestations tout au long de l’année. Le message est simple : au regard de la loi, nous sommes tous donneurs (principe du consentement présumé).

Mais au moment d’un possible prélèvement, il est demandé aux proches la position du défunt sur le sujet. Si la famille ne sait se prononcer, il n’y a pas de prélèvement. Il ne suffit donc pas d’être favorable au Don d’organes, il faut surtout en parler à son environnement familial.
Cela relève d’une prise de conscience simple : si un jour je suis d’accord pour recevoir, alors je suis d’accord pour donner… et en parler !

 

Quelques chiffres…– 40 000 personnes vivent en France avec un greffon
– + 20% de greffes de poumons en 2011
– 17 000 personnes sont en attente de greffon en 2012
– 48 patients ont été transplantés pulmonaires à Marseille en 2012
… et pourtant, 1 personne meurt encore chaque jour en France faute de greffe !