Suite aux inquiétudes des riverains agricoles sur l’hypothèse d’une dangerosité pour les femmes enceintes et le fœtus exposés aux pesticides, une étude à été menée. Les premiers résultats sont alarmants.

pesticides 1

L’étude PÉLAGIE (Perturbateurs Endocriniens : Étude Longitudinale sur les Anomalies de la Grossesse, l’Infertilité et l’Enfance) a été mise en place pour répondre aux préoccupations de santé, en particulier celle des enfants, dues à la présence de composés toxiques dans nos environnements quotidiens. Il s’agit d’un suivi d’environ 3500 mères-enfants réalisé en Bretagne depuis 2002.

L’impact d’expositions prénatales à des contaminants (solvants, pesticides) sur le développement intra-utérin a été suggéré ; l’évaluation des conséquences sur le développement de l’enfant est en cours.

L’étude

Dans le cadre de cette cohorte, Sylvaine Cordier et son équipe (Unité mixte INSERM, Université de Rennes 1, et Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique « Institut de recherche, santé, environnement et travail ») viennent de publier le 23 mai les résultats d’un travail1 réalisé auprès de

83 femmes enceintes. Celles-ci ont été réparties en 3 groupes selon qu’elles résidaient dans des communes où les cultures céréalières étaient plus ou moins présentes. Des prélèvements urinaires ont également été réalisés au cours du premier trimestre de la grossesse.

De premiers résultats inquiétants

Les premiers résultats mettent en évidence des « modifications physiologiques et des perturbations individuelles chez les femmes qui résident dans des communes où les cultures de céréales sont fortement présentes», a précisé Sylvaine Cordier au site destinationsante.com. Ces éléments conduisent donc les chercheurs à suggérer « une exposition environnementale à des mélanges complexes de pesticides ».

Les éventuelles conséquences cliniques, pour la femme comme pour l’enfant à naître, doivent cependant encore être évaluées précisément. Ce sera d’ailleurs « l’objectif des travaux suivants puisque les enfants sont également suivis sur le long terme », conclut la scientifique. « Nous allons également essayer d’identifier les pesticides en question ».

1 Source : INSERM, 23 mai 2013 – PLoS ONE 8(5): e64433. doi:10.1371/journal.pone.0064433

http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0064433