Le Leqembi, nouvelle immunothérapie, vient d’être approuvé par l’Europe pour ralentir la progression d’Alzheimer. Découvrez ses bénéfices, ses limites et les espoirs qu’il suscite.
L’Europe franchit un cap décisif dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Le Leqembi, une immunothérapie révolutionnaire développée par les laboratoires Eisai, vient d’obtenir le feu vert de l’Agence Européenne du Médicament. Déjà autorisé aux États-Unis et en Asie, ce traitement ouvre la voie à une gestion plus efficace de la maladie pour les patients à un stade précoce. Retour sur cette annonce qui redonne espoir à des millions de familles.
Un tournant thérapeutique pour les patients atteints d’Alzheimer
L’approbation européenne du Leqembi constitue une avancée scientifique majeure. Ce médicament cible les dépôts amyloïdes dans le cerveau, responsables des symptômes caractéristiques d’Alzheimer. Les résultats des études sont encourageants : après 18 mois de traitement, les patients ont constaté un ralentissement de 27 % du déclin cognitif. Une performance qui redonne espoir dans une pathologie où les options thérapeutiques restent limitées.
« Une première étape a été franchie. Encore d’autres nous attendent, mais ce tournant thérapeutique est un réel espoir pour les malades », affirme Maï Panchal, Directrice Générale de la Fondation Vaincre Alzheimer.
Un traitement réservé à une population spécifique
Le Leqembi n’est pas destiné à tous les patients. Il s’adresse aux personnes à un stade précoce de la maladie et ne présentant pas la variante génétique de l’apolipoprotéine E4, associée à des risques accrus d’effets secondaires. Ces derniers, bien que généralement contrôlables, incluent des œdèmes cérébraux observés par IRM. Pour cette raison, un suivi médical strict et des IRM régulières sont requis tout au long du traitement.
Les perfusions de Leqembi seront administrées par des professionnels qualifiés dans des centres spécialisés. Cette prise en charge spécialisée garantit une surveillance optimale et une gestion efficace des effets indésirables.
L’accès en France : encore un défi à relever
Malgré l’approbation européenne, l’accès au Leqembi en France dépend encore de la Haute Autorité de Santé (HAS). Celle-ci devra évaluer son efficacité et décider des conditions de remboursement. En attendant, la Fondation Vaincre Alzheimer et d’autres acteurs plaident pour un accès précoce, indispensable pour les patients en impasse thérapeutique.
Vers une médecine personnalisée contre Alzheimer
Cette avancée souligne l’importance de diagnostics précoces et personnalisés. Les biomarqueurs sanguins, en cours de développement, pourraient révolutionner le dépistage de la maladie. Toutefois, le Leqembi n’est pas une solution miracle : il cible un aspect spécifique de la maladie et doit être complété par d’autres approches pour traiter les multiples anomalies associées à Alzheimer.
Un espoir prudent mais réel
L’autorisation du Leqembi marque un tournant dans la lutte contre Alzheimer. Cette victoire est le fruit d’une mobilisation collective entre chercheurs, associations et professionnels de santé. Cependant, le chemin reste long pour garantir un accès équitable à ce traitement et poursuivre la recherche vers des solutions encore plus efficaces.
Pour en savoir plus ou soutenir les efforts de recherche, rendez-vous sur le site de la Fondation Vaincre Alzheimer : www.vaincrealzheimer.org.
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