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Quel est le lien entre l’obésité et le risque d’infection sévère au Covid-19 ?

Selon le ministère des solidarités et de la santé, il y a un lien très fort entre les formes graves de la maladie du coronavirus et le fait d’être obèse, bien plus que l’âge ou le fait d’être fumeur ou encore d’avoir de l’hypertension et du diabète. Mais quel est le lien entre l’obésité et le risque d’infection sévère au Covid-19 ? Réponses.

Le lien entre l’obésité et le risque d’infection sévère au Covid-19 est avéré. “La population en situation d’obésité (présentant un IMC > à 30), soit 8 millions de personnes en France, figure parmi les personnes les plus vulnérables à l’épidémie de Covid-19” déclare le Ministère de la Santé.

Saviez-vous que le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975*, que 800 millions d’adultes** dans le monde souffrent d’obésité et que 15% des Français sont atteints d’obésité?

Une étude menée par les équipes du CHRU de Lille montre que “plus de 47 % des patients infectés entrant en réanimation sont en situation d’obésité et que la forme sévère (à savoir un IMC > 35) augmente significativement le risque d’être placé sous respiration mécanique invasive, indépendamment de l’âge, de l’hypertension artérielle et du diabète”, explique le ministère de la solidarité et de la santé.

Mais quel est le lien entre le fait d’avoir un IMC > 30 et une maladie affectant les poumons ?

Les personnes obèses ont un taux de masse grasse important. Leur tissu adipeux peut prendre 40% de leur poids total. Cette graisse est enfermée dans des cellules appelées adipocytes qui sont sécrétrices de substances inflammatoires : les cytokines. Les adipocytes contiennent la graisse, qui elle-même retient de nombreuses toxines liposolubles et cela active en permanence le système immunitaire.

Le fait d’avoir trop de graisse est déjà en soi une inflammation de bas grade permanente et silencieuse qui altère le bon fonctionnement du métabolisme et de l’organisme en général. Lorsque le virus entre en contact avec l’organisme, le système immunitaire se met en marche et relâche lui aussi beaucoup de toxines sur son passage, et voilà un afflux soudain de cytokines en nombre important.

L’accumulation de ces cytokines en plus de celles qui sont déjà présentes tout le temps à cause de la graisse, provoque un trop plein qu’on appelle un “orage cytokinique”. Cette tempête de cytokine devient alors ingérable pour l’organisme et celui-ci défaille.

D’autre part, les personnes en situation d’obésité manquent souvent de nutriments essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire. La vitamine D, le zinc, le magnésium, les protéines manquent souvent à l’appel et ce sont pourtant les grands acteurs de notre immunité.

Quel est le rôle de la nutrition dans le maintien d’un bon système immunitaire ?

Les globules blancs sont les cellules qui forment une grande partie de notre système immunitaire. Ce sont des immunoglobulines, autrement dit des protéines. La base du système immunitaire repose donc sur la présence de suffisamment de protéines dans notre corps.

Une alimentation déséquilibrée, riche en mauvaises graisses et en sucre est bien souvent trop pauvre en éléments essentiels et en protéines. Ce qui affecte grandement nos capacités à faire face aux infections. Certains nutriments permettent de booster son système immunitaire.

Le zinc est un oligo-élément essentiel dans l’immunité et le phénomène de cicatrisation. Une carence en Zinc provoque une perte de l’odorat, tout comme une infection au covid-19, peut-on en déduire que tout le zinc a été dépensé pour combattre le virus ? Les études sont en cours. On trouve du zinc dans la viande, les œufs, les fruits de mer, le fromage, les noix et légumineuses.

La vitamine D joue un rôle clé dans la gestion des infections. La population de l’hémisphère nord est très impactée par le manque de vitamine D car celle-ci est fabriquée par nos cellules au contact des rayons du soleil. L’ensoleillement limité engendre par conséquent des carences fréquentes.

Quels aliments consommer pour améliorer son niveau d’inflammation ?

Pour limiter l’inflammation chronique de bas grade dans l’organisme on peut adopter une alimentation dite anti-inflammatoire. Cela consiste à supprimer les aliments trop gras et trop sucrés et à intégrer certains aliments comme :

Il existe différents noms pour ce mode d’alimentation : l’alimentation hypotoxique, le régime Seignalet, le régime Paleo, le Clean eating.

 

 

Ces conseils ont été rédigés par Elsa Orivel, nutritionniste pour l’application Foodvisor


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