Manger du poisson sans compromis pour la santé, c’est possible ! Optez pour des espèces faibles en mercure et savourez chaque bouchée en toute sérénité. Voici les poissons qui contiennent le moins de mercure.

 

L’enquête menée par l’ONG Bloom, et Foodwatch soulève des préoccupations majeures quant à la contamination au mercure dans les conserves de thon. L’étude démontre que toutes les boîtes de thon analysées contiennent du mercure, et que 57 % des 148 échantillons prélevés dans cinq pays européens, dont la France, dépassent les seuils de mercure fixés pour les poissons classiques. Ce dépassement est d’autant plus préoccupant lorsque l’on constate que certaines boîtes atteignent des niveaux jusqu’à treize fois supérieurs à ces maxima, mettant en évidence un problème d’exposition aux métaux lourds pour les consommateurs. Alors, si vous aimez le poisson, mais qu’il est hors de question pour vous d’en manger contaminer au mercure, pas de panique, tous les poissons ne sont pas logés à la même enseigne en matière de métaux lourds. Si vous êtes soucieux de votre santé et de l’environnement, voici poissons contiennent le moins de mercure.

 

Pourquoi le mercure est-il un problème ?

Le mercure, naturellement présent dans l’environnement, se concentre dans l’eau et pénètre la chaîne alimentaire marine. Lorsqu’il est consommé en trop grande quantité, il peut affecter le système nerveux et le cerveau, surtout chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Opter pour des poissons à faible teneur en mercure est donc essentiel pour réduire les risques tout en bénéficiant des atouts nutritionnels du poisson.

Comme l’explique François Sichel, Enseignant-Chercheur en Toxicologie à l’université de Caen :  » Le mercure est un neurotoxique puissant, particulièrement dangereux en cas de consommation répétée. Les principaux risques sont neurologiques paresthésies (fourmillements) et troubles des fonctions visuelles et motrices. Les effets toxiques du mercure sont exacerbés chez les populations vulnérables, notamment chez les fœtus, les nourrissons et les jeunes enfants. Une exposition précoce peut entraîner des retards cognitifs et de développement.

La limite liée à l’ingestion de mercure est cumulative. Par conséquent, la fréquence de consommation est un facteur déterminant. Les agences sanitaires conseillent de limiter la consommation de thon à une à deux fois par semaine pour un adulte, et moins encore pour les enfants et les femmes enceintes. Au-delà de cette fréquence, le risque d’accumulation et les effets néfastes sur le système nerveux augmentent significativement.

Une LMR (Limite de Résidu de Mercure) déterminée sur la base d’éléments toxicologiques doit être mise en place. »

 

Quels poissons contiennent le moins de mercure ?

Saumon sauvage

Le saumon est non seulement riche en oméga-3, excellents pour le cœur et la peau, mais il est aussi l’un des poissons les plus sûrs en termes de teneur en mercure. Privilégiez le saumon sauvage pour éviter les contaminants potentiels présents dans les élevages intensifs.

Sardines

Petites mais puissantes, les sardines sont bourrées d’oméga-3 et contiennent très peu de mercure. Elles sont parfaites pour celles et ceux qui souhaitent profiter des bienfaits des poissons gras sans risquer une accumulation de métaux lourds.

Maquereau Atlantique

Le maquereau de l’Atlantique est bien différent de son cousin le maquereau royal, plus riche en mercure. Choisissez le maquereau de l’Atlantique pour une option saine et soutenue par les diététiciens.

Truite

La truite, particulièrement la truite arc-en-ciel, présente de faibles niveaux de mercure tout en étant une excellente source de protéines. Riche en vitamines B et en potassium, elle est idéale pour une alimentation équilibrée.

Hareng

Le hareng est une source fantastique d’oméga-3 et se distingue par sa faible teneur en mercure. En plus, il se conserve bien fumé ou en conserve, parfait pour un en-cas rapide et nutritif !

 

Les poissons à éviter

En revanche, certains poissons sont connus pour accumuler davantage de mercure, notamment le thon (surtout le thon albacore), le requin, l’espadon et le marlin. Limitez leur consommation pour éviter une surcharge de mercure dans votre organisme.

 

N’hésitez pas à signer la pétition « Thon et mercure : la grande distribution doit retirer le poison de ses rayons BLOOM et Foodwatch »

 

 

 

Sophie Madoun