Protéger les Français contre les PFAS : où la pollution est la plus forte en France, quelles régions sont les moins exposées, comment la carte interactive permet de tout voir, et quelles interdictions entreront en vigueur dès 2026 pour réduire ces polluants éternels.

 

Protéger les Français contre les PFAS passe par trois leviers : une carte interactive affichant plus de 2,3 millions d’analyses, une interdiction progressive dans les cosmétiques, textiles et farts dès 2026, et un plan pour atteindre zéro rejet industriel d’ici 2030. Cet été 2025, les zones les plus polluées sont autour de Lyon, les moins touchées sur la côte méditerranéenne.

Qu’est-ce que les PFAS et pourquoi sont-ils dangereux ?

Attention PFAS : voici pourquoi ces polluants éternels sont dangereux pour notre santé

 

Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) regroupent plusieurs milliers de composés chimiques utilisés depuis les années 1950. Présents dans les textiles imperméables, cosmétiques, ustensiles de cuisine, emballages alimentaires et farts de ski, ils sont extrêmement persistants dans l’environnement. Leur accumulation est associée à des risques pour la santé humaine : troubles hormonaux, cancers, maladies cardiovasculaires, baisse de l’immunité et effets sur le développement des enfants. Leur surnom de « polluants éternels » reflète leur capacité à ne jamais disparaître une fois relâchés.

Les nouvelles mesures pour protéger les Français contre les PFAS

Une transparence inédite grâce à l’open data

Plus de 2,3 millions d’analyses sur la présence de PFAS dans l’eau sont désormais accessibles à tous sur une plateforme nationale unique. C’est la première fois que la France rend ces données disponibles en temps réel, permettant à chaque citoyen de connaître le niveau de contamination dans sa région.

Une consultation publique sur deux décrets majeurs

  1. Interdiction des PFAS dans les produits de consommation courante : cosmétiques, textiles grand public et farts de ski, hors usages de sécurité spécifiques.

  2. Réduction progressive des rejets industriels pour atteindre zéro rejet de PFAS dans l’eau à l’horizon 2030.

Cette consultation donne la parole aux citoyens, entreprises et collectivités pour affiner les seuils d’interdiction et les modalités de mise en œuvre.

Une interdiction progressive des PFAS dans les produits du quotidien

La loi du 27 février 2025 fixe l’objectif d’éliminer les PFAS des produits cosmétiques, textiles et farts de ski.
Un premier décret définira les seuils précis de concentration et les exemptions limitées à des usages techniques. L’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2026, avec un élargissement progressif à tout le secteur textile d’ici 2030.
Cette interdiction vise à réduire l’exposition directe des Français à ces substances présentes dans la vie quotidienne.

Vers zéro rejet industriel en 2030

Le deuxième décret prévoit une trajectoire nationale imposant une baisse progressive des rejets de PFAS dans l’eau pour toutes les industries concernées. Les préfets pourront adapter cette trajectoire site par site, avec un contrôle renforcé et des objectifs contraignants. L’objectif affiché est clair : plus aucune émission de PFAS dans les cours d’eau français d’ici cinq ans.

Une carte interactive pour connaître la pollution près de chez vous

Un outil développé par le BRGM permet de visualiser la présence des PFAS en France. Plus de 21 000 points de surveillance sont cartographiés : nappes phréatiques, rivières, lacs, eaux potables et eaux industrielles.
La carte compile les résultats de 2,3 millions d’analyses et sera mise à jour régulièrement. Dès janvier 2026, la surveillance de l’eau potable deviendra obligatoire et généralisée dans tout le pays.

Agnès Pannier-Runacher déclare :

« Pour la première fois, chaque citoyen, élu ou acteur local pourra accéder à une vision précise et actualisée des résultats de la surveillance de ces polluants sur tout le territoire. L’objectif est de réduire leur présence dans l’environnement et de limiter notre exposition directe à ces substances dans notre quotidien. »

Où y a-t-il le plus et le moins de PFAS en France  ?

Les zones les plus polluées

  • La Vallée de la Chimie, près de Lyon, reste le principal foyer de contamination en raison d’une forte activité industrielle historique.

  • Certaines zones de l’Île-de-France notamment autour de la Seine en aval des rejets industriels, présentent également des niveaux élevés.

Les zones les moins polluées

  • La côte méditerranéenne affiche des concentrations très faibles, souvent en dessous des seuils de détection dans les lagunes et eaux littorales.

  • Les zones montagneuses éloignées des grands bassins industriels présentent aussi des taux quasi nuls.

 

Un enjeu sanitaire et environnemental majeur

Ces mesures représentent une étape clé pour protéger durablement les Français contre les PFAS. Elles associent :

  • Transparence totale, avec l’accès aux données en open data.

  • Interdiction progressive, pour limiter l’exposition directe via les produits courants.

  • Engagement industriel contraignant, pour atteindre zéro rejet dans l’eau.

  • Participation citoyenne, grâce à la consultation publique ouverte à tous.

 

Questions fréquentes sur les PFAS en France

Quels sont les risques des PFAS pour la santé ?

Ils sont associés à des cancers, troubles hormonaux, effets cardiovasculaires, infertilité, et affaiblissement du système immunitaire.

Quand l’interdiction des PFAS entrera-t-elle en vigueur ?

À partir du 1er janvier 2026 pour les cosmétiques, farts et textiles grand public, avec extension progressive à d’autres produits d’ici 2030.

Où trouve-t-on le plus de PFAS en France ?

La Vallée de la Chimie près de Lyon est la zone la plus contaminée en août 2025, suivie de certaines parties de l’Île-de-France.

Quelles régions sont les moins polluées ?

La côte méditerranéenne et les zones montagneuses éloignées de l’activité industrielle présentent les concentrations les plus faibles.

Comment consulter la carte interactive PFAS ?

La carte officielle est accessible en ligne via la plateforme du ministère de la Transition écologique et permet de visualiser les résultats des 2,3 millions d’analyses en un clic.

Quels ustensiles de cuisine utiliser pour éviter les polluants éternels ?