Et si le corps humain brillait en silence ? Pourquoi cette lumière invisible s’éteint-elle à la mort ? Une découverte qui pourrait tout changer.

En mai 2024, une étude relayée par le magazine New Scientist a mis en lumière un phénomène étonnant : chaque être vivant, y compris les êtres humains, émet une forme de lumière ultra-faible et invisible, appelée biophoton. Cette lumière invisible du corps humain, produite par l’activité cellulaire, s’interrompt brutalement à la mort. Bien que ce phénomène soit connu depuis des décennies, les dernières avancées technologiques permettent aujourd’hui de le mesurer avec une précision inédite. Comprendre comment et pourquoi cette lumière s’éteint après la mort pourrait révolutionner la médecine en offrant une méthode de surveillance non invasive de la santé humaine et végétale.

Une découverte troublante sur la lumière invisible du corps humain

Vous ne le sentez pas, vous ne la voyez pas, et pourtant elle est là. Depuis votre naissance jusqu’à votre dernier souffle, votre corps émet une lumière invisible. Cette lueur ténue, appelée biophoton, est aujourd’hui au centre de recherches scientifiques fascinantes. Car cette lumière du corps humain s’éteint à la mort, de manière nette et mesurable.

Des chercheurs canadiens ont confirmé ce phénomène grâce à des caméras ultra-sensibles. Leur objectif : comprendre ce que cette lumière peut révéler sur notre santé, notre vieillissement, et peut-être même, sur la vie elle-même. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à une nouvelle forme de médecine non invasive.

Qu’est-ce qu’un biophoton ?

Le terme biophoton désigne une particule de lumière produite naturellement par les cellules vivantes. Cette émission, aussi appelée émission de photons ultra faibles, est un sous-produit de l’activité métabolique des cellules. Autrement dit, c’est votre métabolisme – les réactions chimiques qui produisent de l’énergie dans vos cellules – qui génère ces minuscules éclats de lumière.

Chaque seconde, votre peau émet ainsi quelques photons par centimètre carré, bien trop faibles pour être visibles à l’œil nu. Ce phénomène n’est pas spécifique à l’être humain : il concerne tous les organismes vivants, y compris les plantes, les insectes, les animaux.

Comment cette lumière a-t-elle été mesurée ?

Le phénomène de l’émission de biophotons est connu depuis plusieurs décennies, mais il restait difficile à étudier. Récemment, Dan Oblak et son équipe de l’Université de Calgary ont réussi à capturer ces particules de lumière en utilisant des caméras capables de détecter un seul photon à la fois.

Ils ont mené une expérience sur quatre souris, placées dans une boîte noire à température contrôlée. Les chercheurs ont pris une photo d’une heure d’exposition avant la mort des animaux, puis une autre après leur décès.

Le résultat est sans appel :
l’émission de lumière chute brutalement après la mort.

« Il ne s’agit pas d’une simple imperfection ou de la conséquence d’autres processus biologiques », affirme Dan Oblak.

Pourquoi cette lumière disparaît-elle après la mort ?

Le lien entre la lumière invisible du corps humain et la mort réside dans l’arrêt du métabolisme cellulaire. Lorsque le cœur cesse de battre, la circulation sanguine s’interrompt, privant les cellules d’oxygène. Sans oxygène, plus de réactions chimiques, et donc, plus de biophotons.

Selon Michal Cifra, chercheur à l’Académie tchèque des sciences de Prague :

« Si le sang avait été maintenu artificiellement en circulation, alors on observerait toujours la même circulation de biophotons, même après la mort. »

Cette lumière est donc un marqueur direct de la vie cellulaire active.

La lumière du vivant existe aussi chez les plantes

L’expérience ne s’est pas limitée aux animaux. Les chercheurs ont également observé le phénomène chez des végétaux. En photographiant des feuilles de Heptapleurum arboricola (plante d’intérieur), ils ont remarqué que les zones blessées émettaient davantage de biophotons.

Encore plus surprenant : l’application de certaines substances comme la benzocaïne (un anesthésiant) augmentait aussi la lumière émise. Cela suggère que les plantes réagissent aux blessures et aux soins par des changements lumineux.

Une technologie de surveillance passive pour la médecine et l’environnement

L’un des aspects les plus prometteurs de cette lumière invisible est sa valeur comme outil de surveillance de la santé, sans avoir besoin d’intervenir physiquement sur le corps.

« L’avantage de l’émission de photons ultra faibles est qu’il s’agit d’un processus de surveillance passive complet », explique Dan Oblak.

Ce type de surveillance pourrait à terme :

  • Détecter des maladies à un stade précoce (ex. : inflammation, cancer, vieillissement cellulaire)

  • Suivre la réponse d’un organisme à un traitement médical

  • Analyser la santé de cultures ou de forêts en captant la lumière émise par les plantes.

 

Un nouveau regard sur la vie, la mort et la médecine

Comme le souligne Alasdair Mackenzie, du Central Laser Facility d’Oxford :

« Les biophotons sont un sous-produit des processus cellulaires métaboliques qui cessent après la mort. »

Cette lumière invisible, longtemps négligée, pourrait bien être un indicateur de vie aussi important que le rythme cardiaque ou la respiration. Elle ouvre des perspectives inédites pour une médecine plus douce, non invasive, continue.

Au-delà de l’aspect médical, cette découverte change aussi notre regard sur le vivant. Elle nous rappelle que la vie brille, littéralement, et que cette lumière s’éteint dans l’instant où la mort survient.

Et si cette lumière était liée à ce que certains appellent “l’aura” ?

Cette lumière invisible émise par le corps vivant, mesurable scientifiquement sous forme de biophotons, réveille aussi des questionnements plus anciens. Depuis des siècles, dans diverses traditions spirituelles ou médecines alternatives, on parle d’aura : une sorte de champ lumineux ou énergétique entourant le corps, invisible à l’œil nu, mais parfois ressenti ou perçu intuitivement.

Alors, ces deux phénomènes pourraient-ils être liés ? La science, pour l’heure, ne valide pas l’existence d’un champ énergétique conscient ou spirituel autour du corps. Mais elle confirme aujourd’hui l’existence physique d’une lumière, faible mais réelle, émise par les cellules elles-mêmes. Une lumière qui varie selon l’état de santé, le stress, ou même les blessures.

Certaines théories avancent que ce que les traditions appellent “aura” pourrait être une perception indirecte ou intuitive de ces signaux faibles du vivant. Sans trancher, cette hypothèse ouvre un pont entre sciences du vivant et représentations ancestrales du corps énergétique, appelant à davantage de recherche et d’ouverture interdisciplinaire.

Ce qu’il faut retenir

  • Le corps humain émet une lumière invisible, appelée biophoton.

  • Cette lumière disparaît immédiatement après la mort, car elle dépend du métabolisme cellulaire.

  • Elle est présente chez tous les êtres vivants, y compris les plantes.

  • Cette lumière pourrait devenir un outil de diagnostic médical non invasif, ou de surveillance environnementale.

  • Des recherches sont en cours pour mieux comprendre comment l’utiliser dans la médecine de demain.

 

 

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Sophie Madoun